- Genre : TPS
- Langue : Anglais / Français
- Développeur : Mad Dog Games / Saber Interactive
- Editeur : Saber Interactive
- Date de sortie : 4 Octobre 2019
- Taile : 13,72 Go
- PEGI : 12
7/10
C’est l’heure de ressortir les pack à Proton pour aller nettoyer la ville !
Vous le savez, en ce moment les remasters ont le vent en poupe et si pour certains titres nous sommes en droit de nous poser des questions sur la réelle nécessité de les voir revenir sur nos consoles actuelles, nous pouvions être en droit de nous poser la question concernant Ghostbusters The Video Game. Personne n’avait imaginé un retour de ce titre datant de 2009 et publié à l’époque par Atari. Clairement, jamais on aurait espérer réentendre sonner les sirènes de l’Ecto-1 !
Et pourtant elle est là, tout comme l’équipe de l’époque, Dr Raymond Stanz, Peter Venkman, Winston Zedemore et Dr Egon Spengler dans ce jeu qui se déroule 2 ans après la fin de Ghosbusters 2.
Mais avant de rentrer dans l’histoire, sachez juste que Dan Aykroyd (Stantz) et Harold Ramis (Spengler), ont participé tous les deux à l’écriture du scénario, donnant un bon goût de troisième film à ce jeu.
Se déroulant en 1991, après les méfaits de Gozer le destructeur et de Vigo le Cruel, les Ghostbusters vous embauchent pour tester tous les nouveaux équipements et améliorations que Spengler a imaginé pour vos pack à Proton. Un de plus dans l’équipe ce ne sera pas inutile vu les mésaventures qui vont se dérouler. Cela tombe bien, car un artefact de l’exposition sur Gozer est activé et a permis à de nombreux fantômes de revenir hanter la ville. Votre mission si vous l’acceptez, nettoyer la ville ! Pour vous faire la main il va falloir rattraper Bouffe-tout. Et comme vous allez vite vous en apercevoir, le titre joue à fond la carte du Fan-service. Bibendum et le retour à l’hôtel Sedgewick, Walter Peck, la bibliothécaire… Tout est là ! Idem pour… l’humour qui n’a pas changé d’un iota malgré les années. Vous avez aimé l’ambiance et l’humour de Venkman ? Alors rien que pour cela Ghostbusters fait le travail ! Et si on pouvait avoir peur de certaines incohérences, ce qui est tout à fait compréhensible, rassurez-vous, le travail est en tout point sans faute.
Vous allez voir rapidement par contre que votre personnage n’apporte quant à lui pas grand chose. Totalement muet, vous aller devoir suivre bêtement vos coéquipiers. Rassurez-vous l’IA de ces derniers est plutôt assez bonne surtout quand on sait qu’elle date de 2009. Ils sont au petit soin pour vous des que vous allez vous retrouver KO. Et malheureusement cette entraide va valoir plutôt pour vous que pour le reste de votre équipe puisque les vilains fantômes ont semble-t-il une fâcheuse tendance à vous attaquer en priorité. Certes en facile ou en normal la difficulté n’est pas franchement au rendez-vous, mais se sentir la cible constamment n’est pas des plus agréable.
L’ambiance générale du jeu se veut proche des films et c’est clairement réussi. Les lieux, l’humour et le Fan-service servent efficacement la chose. De plus après les scènes de tirs, (et pour vous faire patienter durant les chargements) il nous est servi de belles cinématiques nous mettant en conditions pour la suite de l’histoire (non sans humour évidemment).
Graphiquement le titre ne souffre pas trop de l’âge, même si le coup de boost générationnel fait le plus grand bien, on se dit que ça devait être déjà flamboyant en 2009. Sans être très beau pour un titre de 2019, il l’est assez pour être vraiment immersif. Les environnements sont variés et surtout très fidèles à l’univers des films.
Et donc, in game est-ce cool de dégommer ce bon vieux Bibendum ? Et bien malgré quelques phases assez ennuyeuses Ghostbusters reste très sympa. La prise en main est facile et il faudra compter sur votre gestion du Pack à proton pour faire disparaître les fantômes dans le fameux piège. Les phases d’actions sont mouvementées et même si elles finissent par toutes se ressembler (petites troupes, nombreuses troupes puis boss…), il y a de l’action. Non ce qui dérange quelque peu se sont ces moments de vide, qui viennent entraver le plaisir. Trop souvent il faudra attendre vos coéquipiers pour avancer, car se sont eux qui ouvrent les accès suivants, trop souvent aussi, entre les attaques de troupes d’ennemis, il n’y aura rien. Rien à faire à par marcher. Pour vous occuper vous pourrez chercher des objets à collecter avec votre spectromètre. Rien de bien excitant. Dommage car des niveaux plus équilibrés auraient sans doute permis une aventure encore plus palpitante. Enfin, sachez qu’au fil des niveaux, avec l’argent récupéré en aspirant les fantômes vous pourrez upgrader vos équipements. Ce ne sera sans doute pas à prendre à la légère, si vous voulez avancer plus facilement.
Parlons gros points noir du jeu maintenant. Si on pourra se contenter des sous titres en français (à l’époque Ghostbusters était entièrement doublé) il est regrettable d’avoir retiré le mode multijoueur qui jouait la carte de la survie à base de vague d’ennemis. Cela court-circuite évidemment la durée de vie mais aussi la rejouabilité du titre totalement inexistante sans ce mode. En 6-8 heures vous pourrez ainsi voir le générique de fin, malheureusement. Pour prolonger la chose, attaquez-vous au mode difficile où vous vous rendrez rapidement compte que vos coéquipiers sont essentiels à la victoire. D’ailleurs par moment le titre flirte avec l’enfer dans certains couloirs.
Plus un portage qu’un véritable remaster, Ghostbusters The Video Game Remastered se contente finalement de peu. Quel dommage.
Le mode histoire est tellement réussi qu’on regrette que des éléments importants de 2009 soient absent dix ans plus tard.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes fans de la série, il est clairement recommandé de prendre en main au moins une fois dans sa vie ce titre. Histoire cohérente, phase d’action de qualité, Alyssa Milano (si si c’est elle), humour… Il s’agit ni plus ni moins qu’un film d’action interactif, un vrai.
Et n’oubliez pas, ne croisez jamais les effluves !
Titre offert par l’éditeur pour la réalisation de ce test