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Test : The Long Reach

The Long Reach

Genre : Narratif, Énigme, Horreur
Développé par Painted Black Games
Édité par Merge Games
Sortie France : 15/03/2018
Taille : 469,76 MB

Site Web Officiel

6/10

Ambiance mystérieuse, recherche du moi intérieur, rêve, cauchemar, réalité, massacre de masse, science, Père noël, chat mais aussi, la mort… voilà ce qui vous attend dans The Long Reach, conte narratif et psychologique.
Vous êtes un scientifique et après quelques injections d’informations dans votre cerveau il y a quelques heures, vous voilà partit pour une réalité pour le moins étrange et au combien mouvementée. Je dis réalité, en fait c’est peut-être plutôt un rêve, ou dans le cas du jeu, ce serait plutôt un cauchemar. Un truc vraiment dégueulasse, dans lequel je n’aimerai vraiment pas apparaître, même si c’est dans l’esprit d’un autre.

Vous êtes Steward, vous et vos confrères tentent de créer un système permettant le transfert accéléré de données dans le cerveau humain. Et là, c’est le drame ! Dans l’institut scientifique dans lequel vous travaillez, ces expériences tournent mal. Catastrophe, un mal étrange ronge les cobayes. Plus personne ne distingue réalité ou cauchemar et voilà qu’une entité fictive semble prendre le contrôle de tout le monde. C’est le merdier !
Steward va donc devoir éviter de mourir et surtout essayer de ne pas sombrer lui-même dans la folie durant votre enquête, à moins qu’il ne soit déjà trop tard…
Ce périple apocalyptique digne d’un Resident Evil va t’il se terminer dans une ambiance à la Shining ?

Le système de jeu est assez simple, mais il est complet. En effet, votre personnage n’a pas grand-chose à faire. Éviter de mourir tout d’abord, mais je pense que vous l’aviez compris. Ensuite Steward peut attraper des objets qu’il cache dans sa poche, ouvrir des portes, mais aussi faire des combinaisons de trucs qui étaient dans sa poche. Ce sont surtout ces dernières combinaisons qui vous feront chauffer le cerveau. En effet certaines d’entre-elles sont capillotractées comme pas permis. Il y a d’ailleurs un endroit dans le jeu qui vous fera fortement réfléchir et je n’ai pas été le seul à être resté coincé un long (très long) moment.
Ces énigmes peuvent être assez longues à comprendre, mais leur niveau de difficulté s’avère en général assez homogène. Seules certaines vous feront beaucoup gambader d’étages en étages ou de portes en portes.

Il n’y a pas beaucoup de zombies (ou plutôt de malades devrais-je dire) mais il faudra bien faire attention à eux, car sinon c’est le game over assuré. Au casque (et je vous conseille vivement cet équipement, pour profiter pleinement du jeu et de ses bruitages) on les entends approcher de loin si on a l’oreille fine, sinon il faudra bien surveiller le dessous des portes, car un petit liseré blanc clignotant fera son apparition pour vous signaler leur présence. Et pour les éviter ? Une seule solution, ou plutôt deux ! Courir vite et jouer à cache cache dans les zones ombragées des salles.
The Long Reach fait-il peur ? Pas vraiment, sauf à quelques occasions, mais pas de quoi voir le rythme cardiaque s’emballer. Enfin, vous serez seuls juges, mais cela reste à mon avis plus dégueulasse que lors de quelques scènes flippantes. A noter que pour une ambiance plus terrifiante, il est possible de baisser l’intensité de la lumière du jeu.

Cet univers glauque se joue dans un style assez proche des point & click de l’époque Amiga et Atari ST. Une vue de profil, des pixels plutôt corrects et bien détaillés, c’est suffisant pour bien être imprégné de l’ambiance. C’est aussi suffisant pour que nous perdions le fil de la réalité.
C’est minimaliste, mais les détails sont là. Suffisamment pour que vous puissiez avancer dans cette histoire sordide et macabre.

Coté musique et comme tout jeu d’horreur qui se respecte, il va falloir jouer au casque pour profiter à 100 % du gameplay, mais je vous en ai déjà parlé. Outre les bruitages constants il y a peu de musique, mais elle est souvent dérangeante. Dommage quelle soit juste un peu redondante.

Vous allez terminer le jeu en moins de 4 heures et même 3 si vous résolvez rapidement les énigmes. J’ai largement dépassé ce temps, faute à un bug bien accroché qui m’a empêché de faire des actions toutes simples alors que j’étais poursuivi par un collègue en plein cauchemar (le mien, ou le sien à vous de le découvrir). J’ai ensuite eu des soucis de sauvegardes qui ne voulaient pas se charger. J’ai du refaire le jeu 3 fois après ces mêmes bugs apparus toujours aux mêmes endroits.
J’ai eu aussi des soucis de traductions, le français proposé étant mélangé à beaucoup de textes en anglais sur ma première partie. Je n’ai plus eu le problème par la suite après avoir recommencé le jeu. Sans parler des freezes de la console à multiples reprises et qui ont disparus comme par magie par la suite.

Il n’y a malheureusement dans ce jeu vraiment aucune envie d’y retourner et d’ailleurs rien ne vous y oblige une fois la vraie fin découverte, car aucune question posée par vos collègues de travail n’influencent l’histoire. Dommage.

Une durée de vie assez courte, une peur trop peu présente, il manque à The Long Reach un petit quelque chose pour être un très bon jeu. Dommage, car graphiquement l’ensemble est plutôt correct. De même l’univers inventé et décrit ici est des plus cohérent. On regretera aussi que l’histoire et le thème ne soit pas mis en avant de façon plus profonde. On a dans The Long Reach uniquement la torture d’un esprit humain dans sa globalité. L’univers présenté est violent, mais finalement on ne sait pas vraiment pourquoi. Il aurait peut-être été plus intéressant de se porter de façon plus précise sur le conscient et l’inconscient de Steward ou, pourquoi pas de connaître un peu plus ce fameux Alan et ce qu’il cherche réellement, mais peut-être vous en ai-je déjà trop dit. Nonobstant cela reste un jeu sympa et qui pour le prix, fait le job.


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