Résumé :
Et si, un jour, les cloches et les lapins de Pâques ne pouvaient plus distribuer de chocolats ? Et qu’il existait une solution pour que cela n’arrive pas ? Encore faudrait-il savoir comment…
C’est l’exploit que vont tenter de réaliser Maelys, Tom, Cléo et le petit Nelson, bientôt rejoints par Sanders. Après avoir grimpé sur un arc-en-ciel magique par le plus grand des hasards, les voilà au Pays de Pâques !
Mais à peine l’ont-ils visité qu’ils comprennent qu’il faut à présent le sauver. Et que le handicap de Tom, qu’il a toujours vu comme un fardeau, pourrait bien être finalement un atout…
Thèmes principaux : amitié, magie, handicap, solidarité, découvertes.
Avis :
Vous aimez les belles histoires qui remontent le moral et mettent du baume au cœur ? Vous aimez les histoires d’amitié et d’entraide ? Vous aimez les histoires qui se déroulent dans un monde empli de magie ? Vous aimez les histoires avec des thématiques fortes qui vous/nous concernent ? Et surtout, vous aimez le chocolat ?
Vous avez répondu oui à au moins une question ? Alors cette histoire est faite pour vous !
Il était une fois, des enfants, plus précisément 5 enfants, des enfants avec de belles personnalités, des enfants auxquels on s’attache. Déjà, paf, Gwenaëlle aborde le thème de la différence raciale. Comme quoi on a vraiment beaucoup à apprendre des enfants. Ils sont si.. purs ? Innocents ? Sans préjugés ? C’est nous qui leur donnons une éducation, ils sont un peu le reflet de ce que nous sommes !
Je ne vous ai pas encore dit, mais Gwenaëlle à donné un visage à ses personnages. Ils ont été créés, ils ont leurs caractéristiques et c’est vraiment appréciable parce qu’en plus ils sont vraiment réussis. De nombreux enfants peuvent se retrouver dans chacun d’eux ne serait-ce qu’un petit peu. Par exemple ma fille, se retrouverait totalement en Maelys sauf qu’elle a 12 ans et n’a pas de jumeau.
Oui on peut se dire que Sanders c’est le relou, le méchant de l’histoire, celui que tout le monde déteste parce qu’il n’est pas vraiment sympa, très sûr de lui, il a la moquerie facile et mauvaise… Mais quand on creuse un petit peu, on comprend pourquoi il est comme ça, et c’est tellement le reflet de la réalité… Quand vous travaillez au milieu d’enfants que ce soit comme prof, psy ou juste en étant un parent intéressé, on peut remarquer que ces jeunes mal aimés de leurs congénères ont tous derrière eux une histoire difficile. Solitude, souffrance physique ou verbale, abandon… Et quand on est jeune, qu’on a pas encore appris à gérer ses émotions, la façon la plus simple de montrer son mal être ou sa douleur, c’est en faisant souffrir les autres, en se faisant remarquer, en étant un caïd… Derrière ses comportements difficiles à gérer, il y a le récit d’une vie compliquée. Donc ne jetez pas la pierre trop vite, essayez de comprendre et d’aider… Et comme dans « Il faut sauver Pâques« , un être se révélera !
Et ces 5 jeunes gens sont soudés, en amitié mais aussi en fratrie. Même le petit Nelson, qui pourrait être plutôt embêtant à suivre les plus grands, se voit accueilli et choyé par les ados. Comme quoi, encore une fois, nous sommes le reflet de la société et c’est à nous et nos enfants de faire changer les regards et les mœurs. Leur amitié est belle, et ils savent accueillir, pardonner et mettre en valeur les autres. Un vrai et beau travail d’équipe…
Mais les enfants ne sont pas les seuls personnages que j’ai apprécié dans ce livre. Les lutins de Pâques sont aussi vraiment sympas. Chacun son caractère et bien trempé s’il vous plaît, et c’est ce qui fait leur charme. Gros coup de cœur pour le pauvre Mirli qui a vécu tellement longtemps avec un lourd secret qui l’a rongé… Et paf, encore quelque chose de sensible… Les secrets… On en a tous et ils sont plus légers quand ils sont partagés avec les bonnes personnes.
N’oublions pas de parler du lièvre et du coq magique. De vrais amis, des personnages tendres et doux, soucieux des autres. On aime tous rencontrer des personnes comme ça qui montrent que la société n’est pas devenue totalement individualiste et qu’il existe encore de belles personnes.
Pour revenir sur les différences, je trouve que Gwenaëlle à su exploiter ce sujet à fond : handicap, couleur de peau, intergénérationnel, origines de différents pays, animaux… Tout y passe, et elle montre que si chacun y met du sien tout se passe bien. Encore une bonne leçon pour la société d’aujourd’hui et de toujours qui stigmatise les différences. Nous sommes tous des êtres vivants, la planète est assez grande et nous y avons tous une place. Vivons en bonne intelligence.
Autre point très appréciable dans ce roman, c’est la part donnée aux mythologies et qui donne envie de se repencher sur le sujet. Quand j’étais ados j’adorais lire les mythes et découvrir des personnages fabuleux ayant tous une histoire passionnante et palpitante. J’avoue que je n’ai pas exploré toutes les mythologies… Autre chose ? Oui, nous voyageons dans quelques pays. J’irai bien en Ecosse tenter de rencontrer Nessy ! Encore un mythe exploré ici.
L’univers présenté est juste magique. Moi aussi je veux voyager sur un arc en ciel. Quand on est jeune on rêve de savoir ce qui se trouve au pied, en toucher la texture… Puis le pays de Pâques fait rêver… Chocolatttttttt powerrrrrrrrrr
Vous l’avez compris l’histoire est super intéressante avec de nombreux sujets sociétaux abordés. Là-dessus, l’histoire est très bien écrite et bien construite. C’est un livre jeunesse (mais pas que… quelques références plus adultes s’y trouvent, saurez vous les trouver ?) et je trouve très bien d’y glisser quelques mots plus complexes. Mais rassurez-vous, vous trouverez à chaque fois la définition. Tout comme avec un Nothomb, on enrichit son vocabulaire, et la lecture c’est aussi fait pour ça.
Une vraie réussite pour un premier roman jeunesse ? Mais tout à fait. Je connaissais Gwenaëlle dans ses nouvelles adultes, je la découvre sous un nouvel angle, et j’ai adoré ! Puis je suis sûre que ses jumeaux l’ont inspirée, et je trouve que c’est un très bel hommage.
Si votre liste au Père Noël n’est pas encore bouclée glissez y ce titre : « Il faut sauver Pâques » et c’est made by Gwenaëlle Daoulas.
Service presse offert par l’Autrice. Merci Gwen pour ta confiance et mille excuses pour le délai. J’ai kiffé disparaître quelques heures dans cet autre monde magnifique. Et dis nous franchement, à quand la suite ?