Auteur Axonais Livres

J’ai lu : Orages et Silences de Pierre Commeine

Pierre Commeine, où l’art de nous conter la guerre de façon romancée. A chaque lecture, c’est une plongée dans la douleur de ces moments, un pincement au cœur, une larme qui coule…

Résumé :

Passionné d’histoire, le jeune Pierre Grandsire se lie d’amitié avec l’historien Paul M. qui lui décrit Château-Thierry plongé dans la guerre en 1918. Dans les archives qu’il lui laisse à sa disparition, en 1986, Pierre découvre deux photos d’une allemande prénommée Dorothea. Il se lance à la recherche de la jeune femme… Par ce roman, l’auteur rend hommage à l’historien Pierre Drémont. Après nous avoir emmené dans Château-Thierry du 1er juin au 21 juillet 1918, il nous fait découvrir l’Allemagne en 1933 et l’existence des Lebensborn, maternités réservées aux enfants de race aryenne, de 1942 à 1944.

Avis :

Je suis vraiment ravie d’avoir pu lire le dernier né de l’esprit de Pierre Commeine. Pour ne rien vous cacher j’ai débuté la lecture peu de temps après l’avoir acquis, mais les aléas de la vie font que je me suis désintéressée de la lecture durant quelques temps. Pleine d’un regain d’énergie, je me suis décidée à terminer tous les livres entamés (et il y en a beaucoup) dont ce « Orages et Silences« .

Bon, en reprenant comme ça à la 100 et quelques ième page, je me suis perdue. Qui est qui ? Que s’est-il passé avant ? N’arrivant pas à rattacher les wagons, j’ai repris la lecture de zéro. Et grand bien m’en à pris, à presque 40 ans, ma mémoire commence à me jouer des tours.

Me voilà donc partie dans les aventures de différents personnages, sur un fond de guerre et d’histoire d’amour. J’avais versé des larmes sur « L’oubliée de Monterfil« , en sera t’il de même ici ?

Remplaçons le décor !

Pierre Grandsire, adorait les histoires contées par sa grand mère sur la guerre 14-18… Adorer est bien grand mot, qui peut adorer la guerre ? Disons qu’il était passionné par les récits qu’elle en faisait. Est-ce grâce à elle que l’histoire est devenue une passion ? Cela est-il, il est devenu proche de Paul. M qui avait des tas de choses à lui apprendre. Mais à côté de ça, ce Paul a vécu une histoire d’amour… Tragique… Et c’est au travers des mots de Pierre que nous allons découvrir les détails de la guerre du côté de Château-Thierry, mais aussi que nous allons souffrir pour cette histoire d’amour…

Donc oui, Pierre, je te le dis tout de suite, j’ai versé ma larme à la fin de la lecture, car encore une fois, tu as réussi à m’émouvoir…

J’aime beaucoup l’idée de la construction de ce livre. Lire cette histoire sous forme de passages racontés par différent protagonistes est audacieux. Il faut réussir à capter l’attention tout en ne perdant pas l’auditoire. Mais c’est là que Pierre est un maestro des mots. La lecture est fluide et à aucun moment donné on ne revient en arrière parce qu’on ne comprends pas qui raconte quoi (sauf si vous laissez en plan votre livre quelques mois comme je l’ai fait). Quasi toute l’histoire tourne autour de Paul (non je ne vous dirai pas de quoi parle le reste, je ne suis pas là pour spoilers).

Les habitants de l’Aisne découvriront une mine d’informations sur les affres de la guerre sur Château-Thierry et alentours. Comme à l’accoutumée Pierre détaille tout, nous donnant envie de prendre le livre et la voiture et d’aller voir de notre propres yeux, les lieux où se sont déroulés les évènements. Peut-être certains ont-ils déjà faits ce pèlerinage…

En lisant les passages sur les lebensborn, je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec le livre « Max » de Sarah Cohen-Scali (chronique à retrouver ici : https://raoulzecat.wordpress.com/2019/08/16/jai-lu-max-de-sarah-cohen-scali/), livre que j’avais adoré et qui parle avec justesse des bébés lebensborn, programme qui visait à ‘produire’ des enfants de pure ‘race’. Vous en saurez plus en lisant l’un ou l’autre des livres.

Voilà donc encore un excellent moment de passé, de nouvelles choses apprises, une larme de versée, une belle histoire bien triste découverte…

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