Alors je ne sais pas si l’idée de base de Alina of the Arena était de rendre hommage aux batailles de gladiateurs présent dans Les 100, mais c’est le premier truc auquel j’ai pensé en découvrant le jeu.
Et vous allez me dire : quel peut être le rapport entre Les 100, le régime tyrannique d’Octavia Blake et les combats dans le bunker pour survivre et un Rogue Like, Deck Builder sanguinaire en pixels dans une arène où une vaillante guerrière va affronter par vague des brutes avides de gloire ? J’avoue, ça parait difficile à croire et pourtant en jouant je me suis revu dans le combat entre les Skaikru et les Natifs.
Développé par Pinix Games propose un jeu de tactique de deckbuilding rogue-like dans lequel vous incarnez une gladiatrice jetée dans une arène avec un public et des adversaires assoiffés de sang.
Alina of the Arena propose donc d’affronter des vagues de brutes jusqu’à la rencontre d’un boss massif et encore plus énervé, tout ça dans une arène hexagonale.
Je ne vous cacherai pas que le jeu possède une difficulté assez élevé surtout dans son mode Vétéran qui ne laisse aucun droit à l’erreur. Après avoir fait le tour deux fois du mode Rookie et une fois du mode Vétéran, je pense pouvoir vous dire mon ressenti quant à ce jeu très sympa pour des parties courtes uniquement.
On parcourt le jeu sur seulement trois niveaux. Un premier pour se faire la main avec des adversaires assez faibles, mais malgré tout coriaces, un deuxième plus difficile et un dernier qui va vous faire saigner du sang surtout face à des boss puissants et souvent avec du PV très élevé surtout face à vos 65 ou 80 points suivant la classe de votre gladiateur.
Pour rejoindre le champion de l’arène vous devrez suivre un chemin tout tracé avec des combats, des boutiques, des restos ou bien la confection de nouvelles cartes. Mais vous devrez sortir victorieux d’un nombre définis d’arène. Le premier niveau nécessite 5 victoires, tandis que les deux autres n’en nécessitent que 4. Moins de combats ne signifie pas un accès plus simple au champion, vous vous en doutez.
Ce qui ne veut pas dire que ces niveaux sont plus faciles, loin de là.
Comme tout bon Rogue, après chaque bataille que vous remportez, plusieurs récompenses seront proposées à Alina avec de nouveaux choix de cartes ainsi que de nouveaux équipements. A vous de choisir ce dont vous avez besoin ou les objets avec lesquels vous vous sentez le plus à l’aise. Certains équipements sont par exemple plus puissants, mais apportent moins d’avantages, il faudra donc se méfier et réfléchir pour la suite.
Vous pourrez équiper Alina d’une arme dans chaque main (représentée par des emplacements rouges et bleus, respectivement), ou d’une arme à deux mains. Les armes sont variées et proposent une approche du combat différente que vous soyez équipé d’une lance (deux cases vers l’avant) ou une hache avec trois cases de portée autour de vous.
Sur le sol de l’arène des armes ou autres objets jonchent le sol. Vous pourrez les récupérer pour vos stats, ou bien les lancer à la face de vos adversaires ou bien encore les poser par terre pour servir de piège. Je pense aux pièges à ours ou bien même à des pierres qui feront trébucher les sauvages devant vous.
Vos équipements et capacités sont à placer sur des cases de couleurs. Ces couleurs se retrouvent sur les cartes de votre Deck et sont du fait associées à vos armes. Cartes rouges, arme gauche et cartes bleues, arme droite. Comme toutes les cartes de Deck Builder, leur utilisation nécessite de l’énergie. De base elle n’est que de trois, mais peut monter d’au moins un point, voire de deux.
Comme pour les armes, les cartes sont variées. Plus vous progresserez, plus vous en débloquerez. Le nombre est vraiment très important mais c’est surtout leur fonction qui reste le plus intéressant. Il n’y a évidemment pas que des cartes de combats. Certaines cartes boostent vos prochaines attaques, alors que d’autres vous permettront de vider votre pioche gratuitement sur le tour. Vous retrouverez des cartes de soutiens augmentant vos capacités sur tour suivant etcetera.
Pour rester focus sur les cartes, qui sont quand même l’essence même du jeu, les cartes consomment de zéro à trois points d’énergie. Il y a parmi toutes les cartes, des facultés spéciales, dont la carte spéciale appelée Initiative qui permet de se déplacer en début de tour. Si vous ne la jouez pas, elle est perdue et ne reviendra qu’au tour d’après. Ce n’est pas la seule dans ce cas, donc soyez prudent. Il y a bien entendu des cartes défensives. Elles sont elles aussi nombreuses et variées avec, hormis les cartes boucliers, des effets secondaires importants en votre faveur sur le tour en court ou sur le tour d’après.
Tout ce système cumulé peut, une fois bien maîtrisé et avec un Deck intéressant, faire des ravages dans l’arène et face à aux monstres devant vous.
Evidemment, plus vous jouez, plus vous deviendrez performant et mieux équipé. Aussi faut-il vaincre du boss en pagaille. Pour vous récompenser vous obtiendrez des points d’expérience appelés Kill Coins. Ces points sont à dépenser dans un magasin spécial contenant des cartes et de l’équipement puissants qui permettront à Alina de toujours aller plus loin. Ces artefacts sont présents de façon définitive dans vos stats.
Vous récolterez de l’argent après chaque victoire, mais aussi en étant un bon gladiateur. C’est-à-dire en performant dans l’arène. Enchainez les combos, utilisez les bonnes cartes pour tuer vos ennemis et le public saura être reconnaissant en vous envoyant de nombreuses pièces d’or. Cette petite monnaie vous servira à acheter des cartes plus classiques dans des magasins.
Niveau rejouabilité, Alina of the Arena propose de débloquer 7 classes différentes, avec leur capacité propre et des avantages ou malus unique. Certains d’entre eux ne payent pas de mine mais sont pourtant très performant une fois dans l’arène. Après attention de bien choisir vos armes sous peine d’être déçu.
Dans tous les cas pour gagner en capacité il faudra aller affronter les demi-boss puis enchaîner les boss. Vous pesterez contre ces boss qui créent des alliés à la chaîne, car ils sont épuisants. Certains d’entre-eux possèdent nativement des points de défense supplémentaire qu’il faudra épuiser avant de porter des attaques et profiter de leur étourdissement.
Alina of the Arena ne casse pas la baraque visuellement, mais le minimum est respecté, ce qui rend le jeu plutôt agréable à jouer. Du moins en mode portable. C’est un peu plus compliqué sur une grande télé. Le pixel nous détaille très bien les éléments des décors et des personnages présents à l’écran.
On pourra reprocher un public trop discret qui ne se réveille vraiment que lorsque l’on réalise une belle action. Ça manque d’enthousiasme dommage.
In game, on se demande à quoi peuvent bien servir les pierres et autres objets lancés par le public. Les objets étant si petits que l’on doute de leur efficacité et au final on ne les utilise jamais.
Il y a les menus également qui m’ont laissé quelque peu sur ma fin. Surtout dans la partie sélection d’armes. Ce n’est pas très clair et au début, j’ai un peu tout tenté au pif avant de comprendre comment changer et utiliser tel ou tel item. Dommage, car une prise en main un peu plus immédiate aurait été la bienvenue.
Enfin, on ne sait pas ce que Alina fait ici. Si habituellement on se retrouve avec des jeux sans histoire passionnante, ici il n’y en a tout simplement pas. Pourquoi Alina dézingue t’elle tout ce petit monde, quel est son but ? On ne nous dit rien. Ni pourquoi, ni comment.
Si l’on fait abstraction de la difficulté en mode Vétéran (sans doute pas insurmontable pour de très bons joueurs), Alina of the Arena est un jeu sympathique pour qui aime les Deck Builder.
J’ai passé un bon petit moment, me reste à tout débloquer avant de passer à autre chose.
Genre : Deck Builder, Rogue Like
Langue : Français
Développé par : Pinix Games
Edité par : Dangen Entertainment
Taille : 6.34 Go
Sortie : 23 novembre 2023
PEGI : +12
Plateforme : Playstation 4|5, Switch, Xbox One|Series
Jeu testé sur Nintendo Switch
Jeu offert par l’éditeur