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Avis : GrimGrimoire OnceMore

Vanillaware a toujours été un développeur discret avec une identité forte et qui au fil de ses jeux a réussi à devenir un incontournable auprès des fans de jeux vidéo.

NIS America a étonnamment annoncé un remaster de GrimGrimoire, titre issu de la Playstation 2, et qui dans son approche reste assez particulier. Simple Tower Defense ou véritable STR (Stratégie en Temps Réel) en 2D (vue de profil) le titre a dans son approche quelques bricoles intéressantes à proposer.
Cette nouvelle édition OnceMore, Vanillaware propose ainsi le jeu de base avec Full HD ainsi que quelques bonus sympathiques, mais des améliorations minimes comme des zooms et dézooms de zones, avec malheureusement les errances originelles, mais nous aurons le temps d’en reparler.

GrimGrimoire Oncemore nous raconte l’histoire, ou plutôt les premiers pas de Lillet Blan. La jeune magicienne arrive dans l’école de magie où elle vient d’être reçue par le plus éminant sage du lieu.
Si cinq jours se déroulent sans accroc, le jour suivant, après son réveil, Lillet Blan découvre l’école en plein chaos. Un puissant mage, a été libéré et il a pour but de s’emparer de la Pierre philosophale. Évidemment ce n’est pas pour faire le bien, vous vous en doutez. Heureusement tout ça n’est qu’un rêve. Lillet va se réveiller et découvrir qu’en fait tout n’était qu’un simple rêve (ou cauchemar). Elle est même revenue cinq jour en arrière.

C’est ici que tout débute encore et encore, à l’aube du premier jour.
Vous allez en effet revivre ces cinq jours plusieurs fois pour découvrir quel complot se cache dans l’école.

Le jeu est divisé en deux parties bien distinctes qui rappelleront le schéma de 13: Sentinels: Aegis Rim, à savoir de l’histoire avec beaucoup de blabla à lire, puis des missions où vous devrez rester constamment sur le qui-vive .

La première partie vous entraîne dans un tutoriel assez court, mais complet. Comme d’habitude, il vous sera possible d’écourter tous les passages de l’histoire. Des séquences qui peuvent être intéressantes si vous cherchez à bien comprendre la trame. Même si cela reste une histoire assez basique, il n’en reste pas moins que quelques surprises se cachent ici et là.
Dans la partie ‘action/réflexion’, vous aurez quelques cours pour maîtriser les fonctions primaires des batailles. De brèves explications concernant les batailles avec des objectifs simples et chronométrés feront office de tests. Rassurez-vous, même si vous êtes lent, il sera possible de terminer ces premiers combats sans trop de difficultés.

Dans ce Tower Defense, vous allez devoir utiliser des Runes (liées à des grimoires -Glamour, Nécromancie, Sorcellerie et Alchimie-) dans le but d’invoquer de nouvelles unités. Chacun des grimoires et des runes permettent d’obtenir des unités différentes, et chaque unité possède des avantages et des inconvénients. Chose intéressante puisque cela crée un équilibre dans le jeu.

Pour invoquer des troupes, vous devrez recueillir de l’énergie (Mana) venant des cristaux disposés un peu partout sur les cartes. Le Mana vous servira pour créer de nouvelles unités ou bien pour upgrader vos portails via les runes. Parmi tout ce petit monde il vous faudra des unités d’attaque pour défendre vos petites fourmis travailleuses ou bien aller tout simplement attaquer le portail ennemi. 
L’équilibre, outre présent dans les groupes créés (Astral ou Substance) se fait aussi parmi les capacités des troupes. Celles qui volent (comme les fées) peuvent traverser les étages de la tour, et utiliser des projectiles pour attaquer de loin, alors que les troupes passant par les escaliers, plus puissantes, sont désavantagées par leur lenteur.

Ainsi des batailles anodines deviennent techniques. Aucun intérêt à foncer tête baissée. Jouer le bourrin ne sera d’aucune utilité. Dans cette équilibre on retrouve les fantômes qui ne sont pas affectés par les diablotins, ou bien les imposants dragons qui deviennent inutiles face au sort de sommeil du chat sorcier.

Dans cette édition OnceMore, Vanillaware a apporté un arbre de compétences. Il permet d’augmenter les caractéristiques des troupes, mais aussi de booster vos défenses. Ces compétences s’échangent contre des points récoltés après des batailles. On les retrouve également, une fois certains objectifs atteints ou bien après s’être s’acharner dans le mode Trial.
Pour vous faciliter la tâche, il vous sera possible d’utiliser des points pour telle ou telles troupes, mais aussi de tout enlever et puis de dispatcher ailleurs. Un bon moyen de se donner des avantages une fois que l’on connaît bien ses adversaires. Enfin, il est également possible d’utiliser une compétence spéciale unique lors d’une partie.

Le système de combat est donc intéressant. Il est même captivant. Le souci c’est qu’il arrive au bout d’un certain moment où il devient redondant. Vous allez me dire, c’est le souci des Tower Defense et malheureusement GrimGrimoire n’échappe pas à la règle. Il aurait été présomptueux de s’imaginer que même Vanilliaware arrive à corriger tous les problèmes inhérents au genre.
Je n’oublierai pas de mentionner la présence d’une pause durant notre choix d’action, ce qui pour un jeu en temps réel apporte un grand moment d’anti stress. Enfin, vous avez la possibilité d’accélérer le temps, mais je vous promets que c’est utilisable que rarement tant l’action est intense (dès le mode normal et encore pire en difficile).

Visuellement par contre, comme tout titre Vanillaware qui se respecte, c’est d’une beauté arrogante.
Le chara design est incroyablement beau, et la finesse des graphismes (déjà à l’époque) en mettait plein les yeux. Pour cette version OnceMore, un magnifique book numérique nous est proposé avec de superbes illustrations (chaque victoire vous offrant une nouvelle illustration).
On regrettera une certaine redondance dans les décors de la tour. Un manque criant de variété dans les environnements qui renforce la répétitivité de l’action.
Malheureusement le choix de la 2D pour ce genre de titre montre rapidement ses limites lors des combats. En effet, lorsqu’il y a de nombreux personnages à l’écran cela devient rapidement assez difficile à gérer. Le zoom et dézoom de la carte apporte un peu d’air, mais cela reste compliqué de tout gérer. Les Tower Defense/RTS, c’est un métier GrimGrimoire, et même en facile, cela pourrait en faire fuir certains.

Désolé de refroidir les ardeurs de certains, mais rien n’est évident avec ce type de titre où il faut rapidement comprendre les avantages et désavantages techniques et tactiques de toutes les troupes. Pour couronner le tout, NIS America fait une fois de plus le choix de dire non à la langue française pour les sous-titres. 


Si on peut applaudir le choix de NIS America de redonner vie à ce beau titre de Vanillaware, on peut néanmoins se demander pourquoi ?
Alors, oui, le jeu est beau, la touche unique de Vanilliaware est bien visible, la narration est agréable, mais GrimGrimoire reste bien trop élitiste pour toucher un large public. Est-ce le but me direz-vous ? Clairement pas, mais si dans l’idée de ressortir le jeu il y a la possibilité de choper de nouveaux joueurs, je pense que tout ici est peu convaincant et ou attrayant pour le curieux.
De plus les ajouts de cette version OnceMore, malgré le fait d’avoir un confort visuel plus avantageux et un art book magnifique, sont un peu faible. On aurait aimé un nouveau scénario par exemple, histoire d’être plus ‘One More’ que Once More. 


Genre : Tower Defense, RTS
Langue : Anglais 
Développé par : Vanillaware  
Edité par : NIS America
Taille : 12 GB 
Sortie : 7 avril 2023 
PEGI : +12 
Plateforme :  Playstation 4|5, Switch

Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

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