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Avis : Like a Dragon: Ishin

Paru à l’origine sur Playstation 3 et Playstation en février 2014, uniquement sur le sol japonais, Yakuza Ishin, c’est son nom originel, était un Spin Off de la longue série Yakuza. 

Signée RGG Studios évidemment, nous retrouvons la même ambiance, le même esprit qu’un Yakuza classique, mais à l’époque où l’ère des samouraïs touche à sa fin. Pas de prises de risque donc ici. Sega nous invite donc via ce Like a Dragon : Ishin, à découvrir ou redécouvrir cet épisode dans une version remastérisée (pas du tout remake) et en français s’il vous plaît ! Pas du tout champion d’histoire japonaise, l’intrigue débute en 1867 à l’aube de l’ère Meiji. 
Selon Wikipédia, c’est un moment particulier pour le Japon, car c’est là la fin du shogunat Tokugawa ou Bakumatsu. 
Une période durant laquelle le Japon met fin à sa politique isolationniste (300 ans d’autarcie totale), le sakoku, et modernise le système féodal pour donner naissance au gouvernement Meiji. Ainsi, le choix du studio n’est pas anodin. Un héros qui voit son père adoptif assassiné devant ses yeux et dont toutes ses bases sociétales s’effondrent tout autour de lui avec ce changement politique important, sur fond de lutte des classes. 

Oublier Kamurocho ? Certes, les rues ne sont pas les mêmes, mais les développeurs n’ont pas vraiment cherché à sortir de leur confort en reprenant plus ou moins les mêmes ficelles que pour un Yakuza classique. Personnages, rebondissements, trahisons et manipulations, tout y est. Heureusement, l’intrigue se démarque et le sens de l’honneur de Ryoma Sakamoto (notre Kazuma Kiryu – le Dragon de Dojima) reste inébranlable. 
Le point fort de la licence reste son côté cinématographique très appuyé et nullement renié par le studio. C’est encore le cas ici. Les cinématiques marquantes et les dialogues dignes des meilleurs films américains sont toujours aussi accrocheurs. Côté environnement, un Yakuza ne serait pas un Like a Dragon (ou l’inverse) sans sa reproduction partielle des villes qui sont arpentées. Ici, après avoir quitté Tosa, nous allons découvrir Kyo, reproduction partielle du Kyoto de la fin des années 1860. C’est d’ailleurs dans cette ville que va se dérouler la majeure partie de l’aventure. Ne vous attendez pas à une ville aussi grande que dans les Yakuza. Ici, tout est découpé en quartier, mais le rendu final s’avère être plus modeste. 
Heureusement, il y a de quoi faire et s’occuper durant les longues journées qui s’écoulent. 

Fidèle à la série, on se retrouvera à participer à beaucoup d’activités ou de mini-jeux et à remplir des objectifs secondaires loufoques (ou pas). On ne change pas une équipe qui gagne. 
Clairement, la ville est agréable et il est plaisant de s’y promener. Certains endroits son même magnifique. Par contre et j’embraye sur la technique, c’est plutôt vide et sans réels détails. Nous sommes clairement sur un titre PS3 en fin de vie. C’est certes propre et plus beau que l’original, mais c’est vide et les animations sont d’une rigidité d’un autre temps. On s’aperçoit rapidement que malgré de nombreuses possibilités d’interaction, les rues sont dépeuplées (oui, il y a avait sans doute moins d’habitants à l’époque, mais ici on remarque surtout le fait n’y ait pas vraiment d’activité ou de mouvement dans les rues) et les visages ou textures ne sont pas dignes d’un remaster sur console actuelle. Sur Xbox One et sans doute sur Playstation 4, on ressent bien également les temps de chargement masqués par la longueur de certaines ruelles. 


Alors, oui, les cinématiques sont vraiment très belles et on retrouve la qualité des dernières productions du studio, mais pour le reste ça souffle tout de même plus souvent le froid que le chaud. Dommage. C’est clairement ma seule désillusion concernant ce remaster (on ne peut pas appeler ça un remake). 
En effet, si on peut reprocher certaines choses aux combats, notamment que le système date quelque peu, il n’en reste pas moins très efficace -Il est d’ailleurs repris de Yakuza 5 (paru en décembre 2012 au Japon). Pour déglinguer toute la populace qui va se mettre en travers de son chemin et de sa vengeance Ryoma devra utiliser ses poings, son katana, et également un pistolet. Vous allez me dire qu’un samouraï avec un pistolet ça ne le fait pas trop, pourtant ces armes ont bien fini par arriver dans leurs mains. Le système de combat se veut simple et pourtant complet à la fois. Il est possible d’alterner quatre types de combats : Swordsman (qui utilise, ho surprise, un katana comme arme principale), Gunman (qui utilise, c’est incroyable, des pistolets), Brawler (qui utilise tout simplement le combat au corps-à-corps), et ce qui est appelé Wild Dancer (un mélange de katana et de pistolet).

Pour les férus de quête secondaire, Ishin introduit un nouveau système qui se veut proche de la vertu. Il suffit de lire le mot pour comprendre où veut nous emmener le studio Ryu ga Gotoku. Plus sérieusement, cette vertu se gagne tout simplement en accomplissant des quêtes secondaires ou bien des événements précis de l’histoire. Ces points sont alors à échanger via un arbre de compétence pour gagner de nouvelles capacités. Avec tout ça, Ishin se donne les moyens de proposer des combats dynamiques et très bien réalisés (pour l’époque). L’intérêt du jeu reste ainsi sa partie combat façon Beat them All. C’est tellement agréable de tailler dans le vif des ennemis qui cherchent la bagarre et qui finissent toujours par la trouver. C’est un sensible, Ryoma Sakamoto, croyez-le ou pas. C’est toujours à contre cœur qu’il commence un combat.

Comme je disais plus haut, Yakuza possède quelque chose de cinématographique. Et il n’y a pas que les cinématiques. On retrouve cet esprit également dans les combats épiques, notamment les boss. On aime avoir en main un Ryoma Sakamoto enchainant avec une certaine facilité des combos au katana ou au revolver, on aime le voir terminer les combats avec classe. Par contre j’aime moins le voir réaliser ses parades et ses esquives avec tant de raideurs. Il ne faut vraiment pas oublier que le jeu date de 2014.

Malgré tout, cela reste plaisant de pouvoir sabrer l’adversaire, et le terminer par une bastos bien placée.


Je vous avoue que souvent, je me suis demandé le pourquoi d’une telle sortie/ressortie. Le titre remastérisé à beau tourner sous Unreal Engine 4, il souffre clairement de son âge.

La réponse est simple, c’est pour nous faire patienter en attendant le prochain véritable nouvel épisode de Like a Dragon. Mais oui, c’est évident ! En-tout-cas, un grand merci à Ryû Ga Gotoku Studios parce que malgré l’âge et les quelques défauts, ça reste un véritable plaisir de se balader en compagnie du Dragon de Dojima. 

Genre : RPG, J-RPG 
Langue : Français 
Développé par : Ryu Ga Gotoku Studio
Edité par : SEGA
Taille : 58.68 Go 
Sortie : 21 février 2021
PEGI : +18 
Plateforme :  Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series X/S

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur XBox One

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