pulling
Jeux Vidéo Test Jeux Vidéo Test Steam Test Switch

Avis : Pulling no Punches

Lors du dernier trailer de Pulling No Punches, j’ai décelé une attention toute particulière du Studio Braindead Broccoli à proposer un Beat Them Up différent, voire clivant.

Il faut bien avouer que l’esthétisme de Pulling No Punches, est assez particulier. Qui aurait pu imaginer qu’un développeur s’inspire des Razmokets, mais aussi de nos chers Crados (Garbage Pail Kids) pour en faire un jeu où donne des torgnoles. On appréciera (c’est mon cas) ou pas (sans doute le vôtre), mais clairement, c’est assez dérangeant, voir pour certains malsain.

Derrière ces dessins totalement pittoresques dans un style gore/crado, le jeu délivre de nombreux messages politiques, et cela, sans même se cacher.

Vous comprendrez rapidement que le confinement et la COVID sont en étroite relation avec l’histoire, mais il y a bien plus que ça. Entre folie et le déni d’une partie de la population, vous devrez survivre à la force des poings dans une ville ravagée par les effets du confinement.

On peut trouver ça drôle, mais le ton employé n’est pas à prendre au second degré. Pulling No Punches est là pour nous rappeler que les années COVID ont été difficiles pour beaucoup de monde et que la désinformation a gangréné beaucoup de monde.

C’est donc au nom de la science que l’on va aller gifler des personnes se sentant intouchable durant une pandémie mortelle.

De là à dire que Pulling No Punches est une petite bouffée d’air frais Post COVID contre les réfractaires aux masques (entre autres) que l’on n’a pas pu insulter sur les réseaux sociaux par respect du droit individuel et de la libre-pensée, il n’y a qu’un pas. Si les défenseurs de la science ont été traités de moutons durant ses deux années passées à craindre une pandémie mondiale, ce Beat Them Up est un peu comme une façon de se lâcher tout en restant avant tout drôle. D’ailleurs le jeu flirte avec brio entre le sérieux et la parodie.

Direction le dehors pour découvrir un Brésil (le studio est brésilien) ravagé par les anti-vax durant le confinement. L’anarchie a pris le pouvoir, et ce, beat’em all activiste, provocant et engagé se veut tel un bon prétexte pour viser Jair Bolsonaro, les anti-sciences et les évangélistes de tout bord.

Ainsi, on ne s’étonnera pas de découvrir de nombreux messages durant les niveaux s’attaquant même à cette fameuse molécule qui n’a sauvé finalement personne, je parle bien entendu de l’hydroxychloroquine.

Le style esthétique particulier, parfois gore, mais aussi très détaillé se comprend ainsi mieux, une fois que l’on a pigé la satire délivrée. Ainsi, on ne s’étonnera pas de devoir affronter des fanatiques religieux. Les développeurs brésiliens allant jusqu’à caricaturer un de leur ministre de l’époque en monstre puissant dans un combat épique en Enfer.

Toute cette agitation autour du thème de la COVID ne doit pas nous faire oublier le jeu est lui-même.
Pulling No Punches, est-il un bon Beat the All ?

Et bien la réponse est oui. Je me suis bien amusé à traverser la ville et à donner des baffes à toutes ces personnes non masquées conspuant la science et se reposant sur des croyances apparues sur les réseaux sociaux ou au café du coin.

Pulling No Punches vous propose de choisir parmi quatre personnages féminins différents. Laura, Nina, Olga et Lola se jouent toutes de façon identique, mais possèdent des statistiques et des techniques différentes. A la manière des autres jeux du genre nous retrouvons ainsi des personnages rapides et agiles, alors que d’autres sont plus lents, mais plus puissants. Enfin, les filles ont différents mouvements spéciaux qui ne peuvent être utilisés qu’une fois que vous avez chargé une barre se remplissant en battant des ennemis.

À la façon de Fight’N Rage, vous devrez récupérer des fragments de livre pour apprendre de nouveaux mouvements. Trois, seulement, suffiront ici contre des dizaines dans la production de SebaGamesDev.
Chose intéressante, ces mouvements sont très variés et ne se limitent pas à de simples attaques spéciales. Vous allez retrouver entre autres, des attaques chargées, mais aussi des esquives.
Vous pourrez récupérer ces pages dans les stages, mais aussi dans les niveaux bonus. Ici, il faudra se la jouer façon Street Fighter, c’est-à-dire casser des éléments jusqu’à leur destruction.

Le jeu est assez court, mais propose une bonne replay value, surtout si vous êtes de ceux qui aiment scorer. En effet Pulling No Punches, propose de belles récompenses de points si vous enchaînez les combos, terminez le niveau rapidement ou bien ne perdez pas de vie. Donc à quatre, pour définir qui est le plus habile de tous, il y a moyen de s’amuser un peu sur quelques parties.
Un faible nombre de stages, mais contenant de nombreuses sections, avec des boss disséminés un peu partout.
J’ajouterai pour terminer, que la difficulté n’est certes pas très élevée, mais il y a quelques personnages adverses qui pourront vous faire rager, un peu (ou beaucoup), la faute à un timing pas toujours précis. On retrouve parmi eux, les types habituels courants vers vous et assez chiants à esquiver. Et puis il y a aussi ce petit souci, lorsque vous tenez un objet (quel qu’il soit), vous ne pourrez pas esquiver ou bloquer les attaques. Enfin, pour ramasser un objet de guérison, vous devrez jeter l’arme de côté. Ce n’est certes pas grand-chose, ni même ennuyeux in game, mais pour qui veut enchaîner les combos, il y a de fortes chances que cela vienne briser l’enchaînement.

Techniquement, si l’on met de côté l’esthétique particulière, Pulling No Punches s’en tire pas mal. Le jeu est rythmé et les animations sont très réussies. La bande son bien que classique est quant à elle assez efficace.


Pulling No Punches est un Beath Them Up de bon calibre et qui derrière un jeu sans prise de tête cherche à faire passer un message clairement Anti Jair Bolsonaro.
Pour nous Européens il faut bien évidemment mettre de côté les thèmes du jeu centrées sur le Brésil, mais je peux comprendre que cela puisse offenser certains anti vax.
Finalement, l’identité visuelle proposée, associée à des combats dynamiques
, fait de ce Pulling no Punches une expérience intéressante.


Genre : Beat them Up
Langue : Anglais 
Développé par : Braindead Broccoli 
Edité par : QUByte
Taille : 1874,00 MB
Sortie : 25 mai 2023
PEGI : +16 
Plateforme :  Switch, PC

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.