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Avis : Scrap Riders

De la 2D, du Point & Click et du Beat them Up dans le même jeu ? Oui, c’est possible !

Sur le papier, le jeu de Games for Tutti est très alléchant. Une fois en main et après les 4 heures de jeu, on peut dénombrer quelques petits couacs, mais rien qui ne viendra vraiment entacher le résultat global de l’expérience proposée.

Mais Scrap Riders, c’est bien plus qu’une simple comparaison avec le Beat them Up de ma génération et le Point & Click de grand-père.

Imaginez un instant que dans l’univers Post Apo de Mad Max, nous retrouvions le duo Bud Spencer et Terrence Hill dans un Wester Spaghetti au langage très fleuri, le tout saupoudré de lourdeur et de bêtises.

Vous incarnez Rast. Vous êtes avant tout un boulet, mais aussi un membre du gang des Scrap Riders. Son compagnon et pote, le robot 50N1, est un pervers attiré uniquement par tout ce qui est mécanique. Votre particularité (comme si boulet n’en était pas déjà une), vous êtes celui qui sauve toujours l’équipe, et cela, malgré la présence d’une machine de guerre dans l’équipe.

On passera rapidement sur le scénario qui malgré sa taille tenant sur un caleçon recèle la volonté de nous tenir en haleine. Ainsi, ce qui est ici très basique, donne envie de connaître la fin. Des malotrus vous ont volé une cargaison de Deuterium. Un produit pas pour les enfants qui devait être livré dans un lieu plutôt malsain. Vous voyez le genre.

Durant toute cette aventure, nous retrouverons moults dialogues, au langage fleuri comme j’ai déjà pu vous le signaler. Pas vraiment de bon goût (du fait, j’ai esquissé pas mal de sourire), nous retrouvons aussi de nombreuses références à des films des années 80/90, autant pour des films cultes que pour des nanars. Il y en a pour tout le monde et tous les goûts. On aime, on n’aime pas, mais il est appréciable que joue sur la corde sensible histoire de donner un peu de tonus lors des passages en Point & Click. Rassurez-vous on retrouve également de beaux échanges lors des moments de bastonnades. Vous avez dit bagarres d’insultes façon Monkey Island ? Sans être aussi fin, on peut dire qu’effectivement il y a de l’idée.

Mais revenons à notre histoire. Durant tout le jeu, une question va nous tarauder : où se trouve ce fichu Deuterium volé. Pour le savoir, il faudra donner des coups (et en recevoir) mais aussi explorer les lieux, discuter avec les multiples personnages présents et enfin réfléchir. Forcément Scap Riders est Point’n’Click ! Les résolutions d’énigmes ou objets à combiner pour avancer sont donc au programme entrecoupé de phases de dialogues avec réponses. C’est d’ailleurs ici que se cache les premières maladresses.

Comme beaucoup ont pu le lire ailleurs, Scrap Riders est assez particulier dans le ton proposé. J’ai beau aimer les blagues un peu scabreuses, voir les blagues nulles, au bout d’un moment ça devient rude. Heureusement, il n’y a que quatre heures de jeu et finalement sur la moyenne, on aurait pu avoir pire. Mais le truc, c’est que Rast parle beaucoup, beaucoup. Et on a beau découvrir quelques bonnes punchlines, ce n’est pas elles qui font la qualité générale de l’écriture. Les dialogues sont pourtant essentiels dans le jeu, puisque les indices, vous les trouverez parmi toutes ces lignes de blabla. Et concernant ces phases de dialogues, je terminerai juste en vous informant qu’il sera bon d’épuiser toutes les propositions de conversation avant de passer à autre chose. Une façon de faire un peu contraignante qui en plus fait clairement perdre du temps (volontairement ou pas).

Pour la partie castagne, en fait il n’y a pas grand-chose à dire. C’est fun, assez dynamique et les développeurs ont réussi à simplifier le gameplay pour que cela ne soit pas trop encombrant avec beaucoup de touches sur lesquelles appuyer. X et Y pour taper et effectuer des combos, un autre bouton pour sauter et puis la gâchette L pour tirer. Efficace. Seule la rigidité de Rats vient rendre l’exercice gonflant. Enfin les hitbox ne semblent pas vraiment optimisées. On se retrouve parfois touché alors que nous ne sommes pas sur le même plan que notre adversaire, et inversement : nos coups portés ratissent soit large soit ne touchent tout simplement personne. Dommage, car les combats sont assez bien menés, avec des adversaires et boss bien travaillés.


Au final, le mélange des genres prend assez bien.
Le style choisi, gros pixels, est assez sympa, malheureusement, si le rendu est propre sur l’écran de la Switch, cela devient réellement risible (et pas illisible) sur télé (j’ai une 155cm, alors imaginez). Cela reste heureusement jouable, mais le rendu n’est clairement pas idéal.

Si l’humour de Monkey Island premier et deuxième du nom n’ont pas vieilli, j’ai un peu peur que celui de Scrap Riders ne soit rapidement désuet (si ce n’est pas déjà le cas) et c’est dommage car outre le mélange Beat the Up, Point & Click l’ensemble reste cohérent et assez intéressant.  


Genre : Point & Click / Beat them Up
Langue : Français
Développé par : Games for Tutti
Edité par :  Microids
Taille : 2914,00 MB
Sortie : 9 janvier 2023
PEGI : +16
Plateforme : Switch, PC

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