Somerville
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Avis : Somerville

Somerville n’est pas un jeu comme les autres, vous voilà prévenus !

C’est Dino Patti (Limbo, Inside) qui est (entre autres) derrière ce projet de jeu rappelant La Guerre des Mondes. Dans ce même esprit, sombre et étrange, me rappelant Little Nightmare mais surtout White Shadow, Somerville n’explique pas grand-chose et nous laisse devant nos seules interrogations.
Jamais horrifique, mais qui navigue entre pression constante et réflexion, Somerville laisse malgré tout quelque regret parmi ces successions de tableaux post-apocalyptiques et désolations.

C’est une histoire qui commence comme toutes les belles histoires. Lors d’une soirée en famille, un père et une mère s’endorment avec leur enfant sur le canapé, avec la télévision qui les regarde, paisibles. Le très jeune enfant, réveillé par la lumière de la télé, décide de vagabonder à son aise dans la maison, jusqu’à l’attaque d’envahisseurs extraterrestres. Sentant la catastrophe arriver, la famille décide de s’enfuir, mais un monolithe s’écrase au-devant de leur maison. S’enfermant au sous-sol, l’homme finira par sombrer, inconscient. À son réveil, sa famille a disparu et seul reste le chien, toujours dévoué à son maître.

Alors, vous allez récupérer un pouvoir plutôt étrange, porté jusque-là par un corps extra terrestre présent devant vous. Sans vous vous en douter, vous voilà malgré vous dans un conflit entre deux espèces extra terrestres.

Aucun mot, aucun dialogue, Somerville est un jeu entièrement linéaire dans son gameplay, mais il arrive à créer une ambiance très particulière où l’on se fait happer (assez tardivement, je dois dire) grâce aux mystères qui l’entourent.

Une ligne droite que l’on suit sans savoir de quoi il en retourne, un pouvoir que l’on n’utilise que trop peu et des ennemis souvent invisibles qui nous tuent au premier regard, Somerville use aussi d’illusions, de quoi nous perdre constamment.
C’est la force du titre du studio Jumpship, mais aussi en quelque sorte l’une de ses faiblesses puisque certains joueurs risquent de ne pas du tout accrocher à l’aventure proposée.

Et je dois bien dire que ça serait dommage de s’arrêter aux premiers quarts d’heure de jeu, assez ennuyeux je vous l’avoue.

Là où Somerville tire son épingle du jeu, c’est clairement sur la mise en scène très cinématographique de la chose. Le jeu a beau ne pas nous guider -il faut refaire pour comprendre, nous sommes portés par la simple curiosité de connaître la scène ou le plan suivant. Somerville marque part son ambiance également, pas de dialogue certes, mais ce qui s’y passe prend aux tripes. Et puis cette musique également, souvent absente, mais qui sait faire dresser les poils lorsqu’elle intervient, est tout simplement incroyable.

D’une quête débutant par la recherche de sa femme, Somerville nous emmène dans un univers violent et onirique véritablement unique.
Nos pouvoirs nous permettent d’avancer et ce sont eux qui sont en lien avec les énigmes que vous allez rencontrer. C’est fréquemment, malheureusement, que le jeu dévoile quelques faiblesses. Rien de bien dramatique, mais cela laisse un goût d’inachevé.
Par exemple, le jeu présente des lacunes lors de certaines phases de déplacement avec une gestion pas toujours très bien gérée : on ne voit pas trop où l’on va et cela nuit à certains déplacements. Ces mêmes déplacements sont très sensibles, une demi seconde, un appui trop long sur le pad et vous voilà trop loin, ou éliminé par un tir. Cette imprécision n’est pas forcément fréquente, mais un peu quelque chose de rageant. Et puis il y a ces moments où Somerville ne nous dit pas quoi faire, ni où aller. Il faut tenter d’interagir avec tout ce que l’on peut. Des petites choses qui mit bout à bout viennent non pas gâcher le jeu, mais casser l’immersion jusque-là très réussie. Presque trop concentré pour profiter de tout ce qu’offre le jeu en lui-même.

Car oui, Somerville offre beaucoup de belles choses. Outre sa direction artistique particulière, Somerville propose de magnifiques plans et vues sur le monde qui entour notre personnage. L’immensité et la grandeur des environnements lorsque nous sommes à l’air libre sont en parfaites oppositions avec d’autres zones étroites où nous devenons une proie. La musique également est un point fort. J’en ai déjà parlé, mais elle renforce cette immersion. Souvent douce et mélancolique, elle nous transporte encore plus dans ce monde apocalyptique.

Évidemment, ce qu’il faut retenir du jeu, c’est son ambiance et l’univers qui nous est présenté. L’histoire qui se dévoile au fil du temps qui passe est pour le moins troublante et on se demande ce qui peut passer par la tête des développeurs pour imaginer ce genre de récit. Sans spoiler, à partir du milieu du jeu, tout s’accélère et devient complétement barré, e côté mystérieux du début partant dans un délire véritablement S.F.

Enfin, je terminerai sur le moteur graphique du jeu. Vos pouvoirs vous permettent de manipuler certains éléments comme l’eau (sous forme de cubes) et de le faire fondre, disparaître ou bien de la manipuler. Tout ce fait en temps réel et c’est vraiment bluffant.


On l’a vu, Somerville possède beaucoup d’atouts. Celui qui me parait le plus évident, c’est l’ambiance qui se dégage du jeu en lui-même. L’atout le moins flagrant, c’est le mystère qui plane dès le début et jusqu’à la dernière seconde du jeu. L’interprétation que vous allez faire, de ce que vous allez vivre aussi, reste, je pense quelque chose de personnel et d’unique.
Quant aux petits défauts, et sa courte durée de vie (4 heures), vous les aurez oubliés en arrivant au bout de Somerville.

Le chien vit une drôle de vie dans ce jeu


Genre : Enigme, Fantastique, SF,
Langue : Français
Développé par : JumpShip
Edité par : Thunderful
Taille : 12.25Go
Sortie : 15 novembre 2022 / 31 aout 2023
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 4|5, XBox One|Series, Steam

Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

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