Avis : The 7th Guest VR [Démo]

Si j’en crois Wikipédia, « The 7th Guest est un jeu vidéo d’aventure interactif, paru en avril 1993 et produit par Trilobite ».

1993… J’allais encore chez un pote pour jouer sur son Amiga 500 et je ruminais devant la longueur de chargement de mon Amstrad CPC 464 (celui à K7)…

The 7th Guest, c’est l’un des premiers jeux vidéo sur ordinateur à sortir uniquement sur CD-ROM.
Je ne vous dis pas la claque en découvrant les images dans le magazine Joystick du mois de mai 1993 !!

L’auteur de l’article (Moulinex) mentionne dès le début que le jeu est une « merveille dont on parlera longtemps ». Tu m’étonnes ! Trente ans après, on est encore en train de faire des articles dessus ! Mieux encore, le jeu vit toujours et arrive même à renaître en VR ! Peut-être que Moulinex avait une boule de cristal pour deviner à ce point l’avenir !?
Le jeu a reçu, à l’époque, une grande attention de la presse pour avoir intégré du Full Motion Vidéo dans son gameplay, des superbes graphismes 3D pré calculés et son contenu angoissant. Une grande avancée pour les jeux en CD-Rom et qui, au même titre que Myst, sera une belle vitrine technologique pour le support.

The 7th Guest n’est pas vraiment un jeu d’horreur, mais il sait créer une ambiance assez pesante avec son univers visuel et sonore.
L’histoire nous est racontée du point de vue du joueur, c’est-à-dire vous. Et avec le casque dans ce The 7th Guest VR entièrement retravaillé, il faut bien avouer que l’immersion est totale et l’angoisse garantie.

Côté scénario, comme par hasard, il est dit un peu partout que vous êtes un amnésique. Notez bien que l’on n’a pas attendu les RPG japonais pour nous donner des personnages ayant tout oublié.
Puisque nous ne parlons pas et que la narration nous laisse quelque peu sans information quant à notre présence ici, on partira sur le fait que tout est vrai concernant notre perte de mémoire. La réponse se trouvera plus loin dans le jeu, mais pas dans cette courte démo.

Mais posons-nous les bonnes questions ! Nous sommes morts, mais pourquoi ? Et que fait-on dans ce trou perdu ? Pourquoi sommes-nous ici (invité ou pas) en compagnie de six (ou sept) invités dans le manoir de Henry Stauf. Cette démo ne nous dit pas grand-chose quant à la personnalité de ce Monsieur Henry Stauf, originellement meurtrier et fabricant de jouets à succès. Mais sachez qu’il s’est sans doute déroulé des trucs pas franchement joyeux dans ce manoir il y a de nombreuses années.
Avant de rentrer dans le manoir, vous aurez de quoi découvrir le gameplay. Un gameplay simple fortement bien pensé par Vertigo Games pour le casque de Meta. Dans votre progression, accompagné d’une lanterne spirituelle permettant de voir le passé, vous devrez, au même type qu’une Agatha Christie, mener une enquête en vous promenant dans ledit manoir, en résolvant des énigmes et en regardant de courtes scènes faisant avancer l’histoire.

Cette démo, bien trop courte, ne nous fait pas réellement avancer dans l’histoire qui est contée et qui semble bien longue. Elle ne sert que d’amuse-bouche et donne cruellement envie de découvrir la suite.

Grâce au travail de l’équipe de Vertigo, les puzzles du manoir ont été repensés pour utiliser les possibilités offertes par la réalité virtuelle. Si Moulinex a trouvé les énigmes assez difficiles à l’époque, car ne demandant que de la logique pure, il fait aussi référence à des jeux : Echecs, Shangaï, Go, Puzzle… Et là, ce n’est pas du tout mon truc ! L’angoisse ! Et cette fois, cela ne vient pas que des fantômes qui se baladent dans les couloirs. Tout ça est jouable avec vos deux mains sans aucun souci. La précision est remarquable et l’utilisation de l’espace vraiment très réussi. Impossible que nos bras se traversent par exemple ou bien que des objets soient inatteignables.
Ainsi, nous sommes dans l’immersion la plus totale pour résoudre les énigmes. D’un simple Point & Click, The 7th Guest devient un jeu narratif et immersif très réussi. Sorte d’Escape Game géant, des énigmes complexes se dressent devant vous pour vous ralentir dans votre progression. De nombreux indices cachés vous attendent pour ne pas vous bloquer trop longtemps. L’expérience se trouve être réellement divertissante, appuyé par un gameplay très bien étudié pour les deux manettes de votre MetaQuest 2.

Visuellement, The 7th Guest est très beau. Voici les configurations minimales requises pour le faire tourner:

• Processeur : Intel i5-7500 / Ryzen 5 1600 ou équivalent
• Graphiques : NVIDIA GTX 1060 / RX 580 ou équivalent

• La refonte esthétique du manoir de The 7th Guest est très réussie et les effets de passé/présent en temps réel sont superbement bien gérés. J’avoue également avoir été surpris par les détails apportés sur de nombreux objets. N’hésitez pas à fouiller un peu partout, car chaque recoin du manoir regorge de détails sympathiques. Plutôt habitué à des jeux de rythmes ou des jeux en cel-shading avec mon casque VR, l’immersion dans cet univers proche du réel m’a rapidement convaincu. Et puis ces nombreux tableaux intrigants présents à tous les étages et dans de nombreuses pièces renforcent encore un peu plus la curiosité.

Qui dit casque VR dit inconfort, transpiration, migraine et nausée… Non je plaisante, pas pour tout le monde du moins, mais j’ai parfois quelques difficultés à tenir plus de 15 minutes sans avoir le fameux mal de tête récurrent. Vertigo Games y a pensé et j’avoue que le cybersickness (la cinétose en français) a été évité, et cela, sans problème. Lors de vos déplacements, tout ce qui est autour de votre champ de vision principal s’assombrit, ce qui évite le Motion Sickness de façon très efficace.

Malheureusement cette démo est bien trop courte pour avoir un avis réellement objectif, cependant, j’ai passé un excellent moment.
L’univers inquiétant (ces tableaux angoissants), l’esthétisme, les graphismes très réussis et l’environnement sonore font que The 7th Guest s’élève immédiatement comme une référence en matière de jeu VR.
Un seul regret, dans cette démo, impossible de sélectionner la langue française alors qu’elle est bien présente dans les options. J’espère que cela sera corrigé par la suite.
En tout cas j’ai hâte de retourner dans le manoir Stauf pour découvrir le fin mot de l’histoire ! 

Jeu testé sur HP Victus Ryzen 5 5600H 8 Go de RAM, RTX 3050
Jeu offert par l’éditeur