Voice of Cards: The Beasts of Burden
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Avis : Voice of Cards: The Beasts of Burden

Dans le tunnel de sorties Square Enix de cette fin d’année je demande… le 3e volet de la trilogie Voice of Cards ! Annoncé en catimini début septembre, à peine 2 semaines avant sa sortie, la suite de la série de RPG tour par tour à l’esthétique de jeu de plateau entamée il y a désormais plus d’un an semble passer inaperçue au milieu de titres plus tape-à-l’œil. Reprenant la base désormais solide des épisodes précédents et avec toujours Yoko Taro et compagnie aux commandes, ce “Beasts of Burden” (les bêtes de somme) est-il une bonne pioche ?

Avant de lire ces lignes je vous invite à prendre connaissance de mon précédent avis sur le second opus, The Forsaken Maiden. Etant donné que la désormais trilogie Voice of Cards utilise la même base, je serais bref en ce qui concerne les éléments fondamentaux de gameplay.

Cet épisode nous fait prendre en main une jeune protagoniste (nommable, mais par défaut se nommant Alphée) habitante d’un village souterrain, qui a pour tâche de repousser la menace constante de monstres qui plane sur son foyer. Ce jusqu’au jour de son 16e anniversaire, occasion célébrée avec sa mère, une attaque arrive à percer la défense des habitants qui se voient massacrés un à un par les créatures, y compris la génitrice de notre héroïne, qui, à la vue de ce massacre, se résout à un destin funeste mais est sauvée in-extremis par un jeune homme mystérieux. Celui-ci la fait revenir à la raison et l’emmène en dehors de ces souterrains qu’elle a toujours connu pour lui faire découvrir le monde extérieur, qui, à la sortie de sa tanière, se révèle être un vaste désert. Dans la grande ville à proximité, chose nouvelle à ses yeux, elle apprend de la bouche des sénateurs locaux, qui requièrent ses capacités, que son peuple, dont elle est la seule survivante, détient le pouvoir de commander aux monstres en les enfermant dans des cartes. C’est dans cette aventure que nos héros feront la rencontre de monstres cruels, d’alliés précieux et de titans puissants tout en découvrant le monde qui les entoure.

C’est sur ce postulat que tous les enjeux de ce titre se basent, aussi bien en termes de gameplay que d’intrigue. Cette dernière ne peut pas réellement être plus développée ici sans spoiler une aventure qui se veut, à l’instar des volets précédents, courte et condensée (comptez une douzaine d’heures de jeu environ), mais sachez que l’on y retrouve évidemment la patte torturée de Yoko Taro, qui nous fera parcourir un chemin jonché par de sombres évènements, dans le ton de cette introduction, qui feront à coup sûr se faire poser des questions existentielles chez la majorité des joueurs.

Quant au gameplay, il reprend le principe de base des jeux Voice of Cards : du RPG tour par tour avec un système de gemmes générées à chaque tour à utiliser pour lancer des attaques proportionnellement puissantes à leur consommations. Cependant, la particularité de ce 3e volet est que nos personnages (groupe de 4 fixe, contrairement à The Forsaken Maiden) n’ont aucun sort qui leur est propre en dehors d’une attaque de base, et on utilise justement le système de cartes évoqué précédemment. Chaque monstre du bestiaire correspond à une attaque, attaques obtenables en loot aléatoire de fin de combat où l’on peut enfermer un des monstres combattus dans une carte pour l’ajouter à notre inventaire, avec une évaluation de puissance sur 5 étoiles. Les cartes ainsi obtenues peuvent être réparties librement entre l’ensemble du groupe (5 maximum par perso), et ainsi offrir une palette stratégique étendue au joueur, notamment lorsque notre « deck » se voit de plus en plus fourni. Ces compétences, ajoutés aux traditionnels équipements (arme + armure + un équipement) sont facilement ajustables en fonction de votre éventuel plan de jeu et peuvent s’étoffer dans les villes du monde, qui proposent moult boutiques (dont des animaleries) traditionnelles des RPG, auberges de repos et salles de jeu pour débloquer des cosmétiques, sur le même schéma que les opus précédents.

L’exploration de la carte du monde et des donjons se fait comme chez ses homologues, avec un pion qui se déplace sur des cartes qui se retournent au fil de notre avancée, et l’on trouvera sur notre chemin monstres, lieux d’intérêt et énigmes à résoudre, de façon peut-être un peu trop linéaire comparée à l’étendue d’eau qu’offrait The Forsaken Maiden. Cependant cette linéarité se verra brisée par moments par quelques objectifs secondaires et pour étoffer le répertoire de monstres en notre possession, afin d’optimiser son équipement, ce notamment avant les échéances de fin de jeu. De plus, le farm des cartes monstres est facilité grâce à des objets permettant d’augmenter les chances de loot en fin de combat et grâce au mode rapide introduit dans le 2e opus qui est cette fois-ci beaucoup plus stable, et qui est presque un indispensable pour les longues phases de jeu.

Certes le jeu possède donc quelques longueurs mais se veut être un appel à la détente. Le rythme est posé, la musique est relaxante, continue et ne change que pour les évènements notoires, ce qui contribue à l’ambiance de jeu de plateau recherchée par le principe-même de la DA. Le style graphique est similaire aux jeux précédents, dont sont issus les PNJ « génériques » ainsi que certains monstres du bestiaire, qui se veut plus fourni qu’à l’accoutumée pour répondre au gimmick de cet épisode. La narration est cette fois-ci effectuée par une narratrice, avec au choix une voix anglaise et japonaise, cette dernière étant assurée par Yui Ishikawa (la voix de 2B dans NieR:Automata ou encore de Mikasa dans L’Attaque des Titans), les deux étant qualitatives et berçant le joueur dans cette aventure avec un ton doux et maternel contribuant au feeling global évoqué précedemment.

Pas grand-chose à dire de plus concernant ce volet puisqu’à part les quelques différences soulignées ici, j’aurais pu reprendre quasi tel quel mon avis sur The Forsaken Maiden. Notez tout de même que ce Voice of Cards: The Beasts of Burden offre une difficulté à mon sens moins élevée que son prédécesseur, et même si sa durée de vie reste similaire, je n’ai eu aucun mal à le compléter, n’utilisant mes premiers objets de soin sur les combats les plus ardus de la fin du jeu. Tout dépendra de votre faculté à bien répartir vos cartes entre vos personnages et à utiliser l’équipement à votre disposition de façon judicieuse, mais sachez que les items légendaires sont pour les 3/4 obtenables en suivant la quête principale, certains étant même mis à disposition juste avant le boss final. Pas très récompensant pour le joueur, d’autant plus qu’en étant bien équipé, les combats n’offrent que peu de résistance, le boss final étant tombé en une quinzaine de minutes pour ma part. Le véritable challenge étant le boss caché post-game qui m’aura valu une bonne heure de bataille pour le terrasser, bien que ne m’étant jamais réellement senti en danger. Je n’ai donc essuyé aucun Game Over, loin de là. Autre point à soulever, les 3 jeux coûtent tout de même une trentaine d’euros chacun pour une durée de vie de maximum 15 heures de jeu en exagérant et le tout fonctionnant sur une même base. C’est un poil abusé à l’heure actuelle, mais espérons qu’une compilation comprenant tous les épisodes sortent en format physique, à la fois pour que la pilule passe mieux et pour qu’un maximum de joueurs puissent en profiter, voire même en faire la connaissance au vu de la com qui va décroissante au fil des opus. La série Voice of Cards est définitivement une bonne pioche, notamment si vous recherchez un RPG classique mais sans prise de tête, avec une réalisation soignée malgré des ambitions modestes, mais ce n’est peut-être pas le moment opportun pour s’y mettre. Je reste cependant convaincu que son heure viendra et qu’elle marquera sans aucun doute tous ceux qui feront la démarche de s’y mettre par son côté si atypique qui lui donne un charme tout à fait singulier.


Développé par : Square Enix
Edité par : Square Enix
Taille : 5 Go
Sortie : 13 Septembre 2022
PEGI : +7
Plateforme : PC (Steam), PS5, Switch 

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

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1 commentaire

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