Avis : Everspace 2

Annoncé lors de la Gamescom 2019, Everspace 2 a décidé de prendre son temps avant d’arriver sur PC puis sur consoles, avec un early access qui lui a permis de se peaufiner doucement, mais surement.

Le résultat est-il à la hauteur de l’attente des amateurs de Space Opéra ?

N’en étant pas un, j’avoue que l’aventure Everspace 2 était plutôt à but de découvertes et de voyages interplanétaires. Sorti fin aout 2023, le jeu du studio Rockfish Games a dû affronter le mastodonte Starfield. Je n’ai pas eu le temps d’essayer le titre de Bethesda mais nul doute que la confrontation a dû être bien difficile pour le studio Allemand. Alors oui, le style n’est certes pas comparable, mais pour qui les sorties spatiales sont le dada, il a sans doute fallu faire un choix.

Quoi qu’il en soit, nous voilà partis très loin, pour de l’action et de la découverte.

À peine entamé l’aventure, j’ai immédiatement pensé à Chorus qui a su rendre le pilotage de vaisseaux spatiaux simple et ludique. Everspace 2 non la couleur, le plaisir de conduite avant tout. Évidemment, c’est un plus, car piloter d’aussi gros engins dans l’espace durant une trentaine d’heures, il faut que ça soit cool et surtout pas prise de tête.

Ne connaissant pas du tout le premier titre de la licence Everspace, je n’irai pas vous chercher des comparaisons. Je peux simplement vous dire que contrairement à son ainé, cet Everspace 2 délaisse entièrement un univers à l’ADN Rogue Like prononcé. Dire au revoir à la génération procédurale et à l’aléatoire ne semble pas dire que les développeurs ont dit adieu à une variété de situations. Everspace 2 voit loin et permet beaucoup de chose. La liberté est gigantesque, sans doute trop pour un petit homme comme moi qui ne suis pas fervent du genre. Une fois passé les moments de quête, il est hors de question d’espérer de moi, la moindre chance lors des combats spatiaux. C’est peut-être dû à ma vue.

Everspace 2 surprend par la taille de la map. La dimension interplanétaire du contrat est dignement remplie, avec des possibilités incroyables de déplacements. On ne sera pas surpris cependant de voir arriver des murs invisibles, faut-il encore avoir le temps d’aller les chercher.

Un vaste univers donc où dans chaque système, on découvre des autochtones avec leur identité propre. Une identité visuelle également qui permet de ne pas se lasser. Everspace 2 se débloque telle une poupée russe avec des systèmes stellaires que l’on peut visiter et atteindre au fur et à mesure. Heureusement, les temps de déplacements se trouvent réduits assez rapidement.

Le studio Rockfish Games a choisi le Unreal Engin 4 pour donner vie à ce vaste univers et ce que l’on peut dire c’est que c’est très réussi. Chaque lieu donne envie d’être visité et exploré. L’aspect visuel mis en avant par l’équipe pousse à la visite. Effets de lumière splendides, belles planètes, champ d’astéroïdes composés de beaux détails, galaxies, nébuleuses… Je ne vais pas tout détailler, mais le travail est fantastique. Je vous avoue que c’est en partie pour ce genre de visuel que j’aime jouer au Space Opéra, je suis tellement mauvais pour la partie shoot… Mais je vous l’ai déjà dit non ?

Le visuel, c’est bien beau, mais est-ce que Everspace 2 tient la comparaison avec son prédécesseur et face à Chorus ?
Pour son prédécesseur, je n’en ai aucune idée. Désolé, je n’y ai pas joué. Quant à Chorus, je ne saurais dire si les deux titres jouent vraiment dans la même cour.

Si le premier s’oriente plus vers l’action, Everspace 2 s’évertue aussi à nous balader tel un open world pour récolter un maximum d’objets (toujours utile — pour notre vaisseau) avec en fond l’histoire qui n’est jamais bien loin.

D’ailleurs, Everspace 2 réussi à trouver un équilibre entre cette volonté de nous promener, et celle de tout de même chercher ces fameux objets. La récolte ne sera pas à prendre à la légère si vous voulez garder un espoir de survie lors des combats. Une victoire amène forcément à des butins à récupérer qui boosteront votre navire. Des équipements (poussée des réacteurs, résistance de la coque, armements…) à installer pour affronter d’autres bâtiments mieux armés. Prenez en compte également que les vaisseaux ennemis possèdent des blindages ou boucliers énergétiques spécifiques, il faut alors penser à varier ses armes, chaque type apportant leur propre avantage.

Everspace 2 propose par ailleurs la possibilité de faire du commerce. Il faut alors ne pas hésiter à vendre une bonne partie de votre loot histoire ensuite d’acquérir de nouveaux vaisseaux. Ou bien il vous est ainsi possible faire du recyclage.
Tout a été très bien pensé par le studio Allemand. Même visuellement, ils ont pensé à tout puisque ces customisations seront visibles en intégralités.

Et il est important de ne pas oublier le côté RPG du jeu. On a beau looter un maximum, nous avons des obligations. Et ces obligations, sous formes de missions, nous font gagner des point d’XP. Ces points, nous ferons en puissance, ce qui nous permet d’améliorer la base entre autre, mais surtout d’agrandir la zone de déplacement. Les missions restent assez simples et si on retrouve les habituels va chercher ça pour l’amener là-bas, on découvrira aussi des phases d’énigmes avec quelques puzzles à résoudre.

Quant à l’histoire, Rockfish Games a mis les petits plats dans les grands en s’inspirant de pas mal de classiques du SF. Sans sombrer dans le cliché, on le touche tout de même du bout des doigts. Difficile de faire autrement aujourd’hui ou tout ou presque a été apporté / écrit dans le genre Space Opéra. Il n’empêche que cette histoire de clonage reste intéressante de bout en bout.
Pour l’immersion, je regrette cependant que tout ne soit présenté qu’avec des cinématiques en plans fixes.

Everspace 2 réussi donc à convaincre un joueur tel que moi à persévérer dans ce monde très spécial du Space Opéra. L’aspect esthétique y est pour beaucoup je dois vous l’avouer, même si la mise en scène laisse quelque peu à désirer.

Genre : Space Opera, Open World,
Langue : Français
Développé par : Rockfish Games
Edité par : Rockfish Games
Taille : 32.17 Go
Sortie : 15 aout 2023
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 4|5, XBox One|Series, Steam

Jeu testé sur XBox Series S
Jeu offert par l’éditeur