Dans ce flot ininterrompu de Beat them Up qui apparaissent depuis quelques années, un nouveau titre arrive sur Playstation 5 et Xbox Series. Un titre pas vraiment nouveau en fait puisque que je l’avais vu passer sur les consoles de générations précédentes.
Fight’N Rage arrive donc en 2023 sur la génération de machines actuelles avec dans ses bagages une édition physique (pas sur Xbox) et du 120 FPS pour casser la figure de nos ennemis de façon encore plus fluide.
Je ne vais pas vous le cacher, à l’époque de sa sortie en 2017 sur PC ou bien en 2019 sur consoles, je ne me suis pas intéressé au jeu de SebaGamesDev, un petit studio de développement uruguayen créé par le talentueux Sebastián García.
Et maintenant, je m’aperçois que c’était une bien belle erreur !
Car oui, Fight’N Rage est un Beat them Up de qualité. Malgré ses petits moyens, le titre s’est donné du mal et a su dégoter des atouts pour nous faire passer un très bon moment, en remplissant fidèlement toutes les cases qu’impose ce genre de jeu.
Commençons par l’histoire ! Et quelle histoire les amis !!!
Dans Fight’N Rage, nous nous retrouvons dans un monde post-apocalyptique où les humains et les animaux mutants coexistent. Voilà qui n’est pas banal. Ce qui l’est un peu plus c’est que tout ce petit monde vit et survit dans un climat de tension. Certaines entités cherchent évidemment à prendre le pouvoir et à amplifier la haine des uns envers les autres. C’est un lion pas commode, dénommé The Boss qui tient les rênes d’une faction de mutants luttant pour l’élimination des humains.
Heureusement, des humains et des mutants ne sont pas de cet avis et décident de partir affronter ce vilain, très vilain. On retrouve Gal, une combattante rapide et technique qui n’est pas sans rappeler Mai Shiranui de Fatal Fury, tant physiquement que dans certains de ces combos. Il y a également Chuck F. Norris, un ninja à la prise en main assez équilibré et enfin Ricardo, à la tête de taureau, grand et costaud, qui joue donc le personnage lourdaud et lent, mais puissant du jeu.
Chaque personnage apporte une façon de jouer différente. N’espérez pas jouer le bourrin avec Gal, vous n’y arriverez pas… Enfin, si malgré des différences physiques évidentes et un gameplay qui doit être soit disant très différent, je n’ai pas vraiment remarqué de différences notables entre Gal et Norris par exemple. Concernant Ricardo, il est vrai que c’est un poil plus lent et ses coups sont plus puissants, mais de façon générale le gameplay n’est pas si varié du moins pour les coups classiques. Concernant les capacités propres à chacun, je serai moins catégorique.
Si vous avez des potes à côté de vous, sachez qu’il est possible de jouer à trois en coopération. Pas besoin de vous dire qu’il faut bien ça pour aller affronter le vilain, super vilain sans trop se prendre la tête.
A noter que la difficulté, sans être très élevée en Normale s’avère être parfois assez retors avec des piques assez inattendues et pas toujours nécessairement lors des affrontements contre les boss. Je pense notamment au grand nombre d’ennemis présents parfois simultanément et qui ne nous laissent pas respirer, à des boss qui nous enchaînent sans n’avoir aucun moyen de bloquer les attaques ou bien (et c’est plus fréquent) des ennemis particulièrement agaçants et plus puissants que la moyenne.
La palette de coups de nos personnages reste néanmoins assez variée -en bonne et due forme- pour répondre aux attaques des mutants. Les super coups sont quant à eux très importants lors des passages compliqués. Votre jauge augmente seule (10 secondes) et la variété des techniques permet d’être défensif ou plutôt offensif. Attention toutefois à ne pas en abuser, car si vous utilisez vos attaques spéciales sans la jauge, vous perdez de la vie. Un choix cornélien si vous êtes lourdement menacé.
Visuellement, j’ai beaucoup aimé la proposition de Fight’N Rage. Ses graphismes en pixels agrémentés d’effets de lumière très fins font plaisir à voir. Les personnages, héros ou ennemis, sont plutôt bien détaillés. Quant aux animations, l’ensemble est très fluide. Que dire de la poitrine de Gal totalement hypnotique bien que quelque peu abusée. Plus sérieusement, le travail de Sebastián García est vraiment remarquable. Enfin les hitbox sont sans soucis notables.
Le titre propose des environnements assez variés (une ville, une caverne, une île, sur l’eau) et de par ses visuels et son esthétisme sort des sentiers battus. On appréciera les différents modes d’images qui nous sont proposés. Si vous appréciez revivre des effets d’images à la façon des télévisions bombées façon des vieilles télés cathodiques alors vous serez ravis. Enfin la bande son signée Gonzalo Varela très Metal fait son petit effet. Il est très appréciable de donner des coups avec une bande son aussi rythmée.
Niveau durée de vie, Fight’N Rage propose du temps de jeu tout à fait notable. Deux à trois heures devraient vous suffire pour en venir à bout si vous êtes plutôt bon dans le genre. Il vous faudra un peu plus pour le terminer si vous êtes un joueur moyen et si surtout vous ne désespérez pas devant certains adversaires coriaces. Les Dobermans sont notamment compliqués à éliminer si vous ne faites pas attention à leurs patterns. Remarquez que même en faisant attention, vous risquez de perdre pas mal de vies. Et il n’y aura pas qu’eux, évidemment.
Fight’N Rage marque aussi par sa rejouabilité. Il y a tellement de choses à débloquer (perso, costumes, modes…), vous y retournerez, seul ou à plusieurs. Pour tout débloquer, il faudra récupérer énormément de monnaie provenant de votre score. Il ne faudra pas hésiter à débloquer la possibilité de jouer avec un compagnon contrôlé par l’ordinateur (original) ou bien acheter le mode facile (hé oui !).
Heureusement que le jeu est agréable et qu’il donne envie de s’y balader. À ce titre et c’est assez particulier, vous aurez des embranchements sur certains niveaux, vous permettant de rencontrer d’autres boss. Le résultat fait que Fight’ N Rage ne développe pas de ligne scénaristique fixe puisque, accrochez vous, il y a des dizaines et des dizaines de fins différentes.
Avec ses jolis graphismes, ses références aux JV des années 90, sa rejouabilité et son gameplay Fight’N Rage a tout pour plaire. J’ai pris énormément de plaisir à fracasser des pixels seul ou à deux (pas pu essayer à trois). La difficulté pourrait (je dis bien pourrait) être un frein pour certains. Mais même moi, elle ne m’a pas rebuté, alors pour vous cela devrait passer tranquillement.
Genre : Beat them Up Langue : Anglais Développé par : SebaGamesDev Edité par : BlitWorks Taille : 1.56 Go Sortie : 27 septembre 2019 PEGI : +12 Plateforme : Playstation 4|5, Switch, Xbox Series|One, PC
Jeu testé sur Xbox Series S
Jeu offert par l’éditeur
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