Je viens d’avoir 44 ans et des dessins animés Nickelodeon j’en ai vu passer. Des plus débiles au plus cool, ceux qui ne vieilliront jamais à ceux qui n’ont plus aucun intérêt…
Impossible de se douter que tous ces mondes allaient un jour se retrouver dans un jeu de baston, façon Super Smash Brawl… Quoi qu’en y réfléchissant un peu… Après la doublette Nickelodeon Kart Racers on pouvait s’attendre à tout.
N’empêche que je suis de cette génération qui a pu regarder Michat Michien ou Ren & Stimpy sans jamais se demander si le niveau intellectuel de la chose était nul, mais qui se pose aujourd’hui la question concernant les trucs diffusés actuellement. Soit je deviens un vieux con, soit le niveau proposé en ce moment à la télévision est encore plus faible qu’il y 30ans.
Mais je ne suis pas là pour critiquer le QI de ceux qui regardent les dessins animés signé Nickelodeon.
Comme vous pouvez vous en douter Nickelodeon All-Star Brawl propose un gameplay similaire à la série de Nintendo Super Smash Bros. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce jeu apparu sur N64, le principe est simple : Une longue liste de personnages vous sont proposés (et viennent tous d’univers différents), ils se battent dans des arènes et ils faut envoyer valser les adversaires en dehors des limites de la dite arène.
Chaque arène propose un design différent, lui aussi en provenance de l’univers des personnages présents dans le jeu. Les niveaux possèdent pour certains des éléments se déplaçant rendant le combat plus difficile.
Tout se déroule sur un plan en 2 dimensions. Les personnages de Nickelodeon All-Star Brawl ont comme ceux de Super Smash Bros trois types d’attaques différents : les attaques légères, qui sont faibles mais rapides et peuvent être utilisées pour effectuer des combos ; Des attaques puissantes, qui sont plus lentes mais font plus de dégâts et font reculer les adversaires plus loin ; Et les attaques spéciales, dont les propriétés varient selon le personnage choisi. Comme dans Super Smash Bros toujours, les attaques varies en appuyant vers le haut ou vers le bas ou en courant (ou sautant) en combinaison avec l’un des trois boutons d’attaque. Enfin il est possible de parer les attaques adverses avec des contres ou bien en se protégeant en utilisant un bouton dédié. Et toujours à la façon d’un Super Smash Bros, plus votre personnage subira de dégât, plus vous aurez de chance de vous faire sortir hors du niveau ce qui équivaut à une perte de vie.
Evidemment l’influence de Smash Bros est palpable. On se dit même qu’il s’agirait plus d’un vibrant hommage à la licence qu’une simple copie réalisée à la va vite.
Le jeu est assez complet à première vue, mais se voit plutôt destiné à des compétiteurs, car c’est le mode online ou Arcade qui sont à privilégier le reste n’étant là que pour combler le vide.
En effet le mode histoire est pathétique et se termine en 10 matches en un simple un contre un.
Le reste se compose d’un mode Sport rappelant le petit match de foot de Rayman Legends. Deux contre deux vous devez simplement marquer dans le but adverse. Plusieurs types de ballons sont disponibles et ont chacun des propriétés qui leur sont propres. L’intérêt est une nouvelle fois très limité. Rajoutez à cela une lisibilité assez moyenne (suivant le niveau dans lequel vous jouez) et vous obtenez un mode bouche trou, qui même en famille ne fait pas passer le temps.
Pour gonfler le temps de jeu pour ceux qui jouent seul Nickelodeon All-Star Brawl vous propose une galerie contenant des images, de la musique et des icônes de profil en ligne.
Donc Nickelodeon All-Star Brawl est très comparable à Super Smash Bros, mais le roster est-il aussi excitant ?
On se retrouve avec 20 personnages (pour le moment) dont Bob l’éponge, et son pote Patrick l’étoile de mer et Sandy l’écureuil. Aang, Toph ou Korra d’Avatar sont présents également tout comme Leonardo, Michelangelo et April O’Neil dont on sait pas trop ce quelle fait là vu ces aptitudes au combat. Plus récent on retrouve Lincoln et Lucy Loud (Bienvenue chez les Loud), et pour les plus vieux d’entre nous on retrouvera avec plaisir (ou pas) les déglingués de Ren & Stimpy, Nigel Delajungle (La Famille Delajungle), la vilaine Helga Pataki (Hey Arnold), les inséparables Michat-Michien, ou bien encore Reptar des Razmokets. Niveau aptitude dans les arènes on remarquera rapidement que quelques personnages sont bien plus avantagés que d’autres. Je pense notamment à ce cher Patrick.
Ce manque d’équilibre en famille n’est pas franchement quelque chose qui peut déranger. Cela en est sans doute tout autrement sur les matchs en ligne. La prise en main se fait de façon simple si on a quelques bases, quant aux habitués, il ne fait aucun doute que ça passera comme une lettre à la poste et ce sont eux qui prendront le plus leur pied manette en main (NDLR : peut-on prendre son pied alors que l’on a une manette en main ? Je vous laisse 2 heures). Ajoutez à cela quelques mécaniques nouvelles dont le dash et la possibilité de chope pour tout le monde et vous obtenez un jeu nerveux.
Malheureusement si les pro du Brawl y trouveront leur compte, un joueur lambda se sentira encore exclu car pour bien jouer il faut vraiment, vraiment maîtriser le gampelay. D’ailleurs Nickelodeon All-Star Brawl met en avant un système qui peut exclure encore plus le gameur occasionnel. En effet, tel un Pierre Feuille Ciseaux, vos attaques hautes battent les attaques moyennes, ces mêmes attaques prennent le dessus sur les attaques basses, alors que ces dernières battent les attaques hautes. Une technique que je n’ai pas vraiment pu mettre en place car je me fais détruire en ligne alors qu’à contrario il n’y a pas vraiment de challenge face à ma fille de 10 ans.
Esthétiquement le jeu est assez beau. Le choix des développeurs n’est pas étonnant puisqu’ils ont choisi de donner aux personnages un effet pâte à modeler/cartoon rappelant le dernier film Bob L’Eponge. Cela permet d’englober tout le monde dans un style qui leur est commun ou du moins assez proche.
Il en est de même pour les arènes. Elles reprennent de façon plus ou moins proche les univers des personnages (le Technodrome, la maison des Loud…) et propose ainsi des lieux et arènes vraiment variées. De ce côté là rien à redire le travail de Ludosity est à applaudir. Par contre là où ça ne va clairement pas, c’est sur la bande son. D’abord je n’ai pas noté de musique provenant des dessins animés (je ne les connais pas tous, donc cela reste à vérifier), ensuite aucune n’est vraiment de qualité. C’est même souvent moyen voir pas terrible du tout. Mais pire encore il n’y aucun doublage !
On se demande pourquoi Nickelodeon n’a pas laisser plus de droits aux développeurs (Ludosity aurait annoncé que les doublages arriveraient dans une future mise à jour). Le résultat donne un jeu pas franchement attractif. Et je n’en ai pas terminé puisque à défaut d’entendre nos personnages favoris, leurs dialogues (écrit donc) sont d’une pauvreté effarante. Des lignes de dialogues très courtes qui en plus semblent distribuées en début de combat de façon aléatoire. Rien de naturel entre Bob et Patrick, entre Leonardo et Michelangelo ou bien Lincoln et sa sœur. Tout ça donne une mauvaise image au jeu, c’est évident, alors qu’il est enfin une bonne alternative à SSB de Nintendo.
Alors je ne vais pas vous dire que j’ai pris du plaisir en jouant à Nickelodeon All-Star Brawl tout simplement parce que je ne suis pas un expert dans ce type de jeu. J’ai malgré tout passé un bon petit moment seul, en ligne et avec ma fille. Et c’est déjà pas mal.
Le jeu est agréable, mais n’est pas sans défaut. Ici le fond prend malgré tout le dessus sur la forme. Le gameplay est agréable même pour un débutant, mais c’est surtout le contenu (c’est totalement le néant il faut le dire) qui fait flop. Si l’on ne joue pas en ligne il n’y aucune replay value et le fait que nos personnages soient peu nombreux et muets enfonce le clou. Espérons rapidement un rodster plus complet et surtout des voix.
Genre : Brawler
Langue : Français
Développé par : Ludosity, Fair Play Labs
Edité par : GameMill Entertainment
Taille : 5.13 Go
Sortie : 5 octobre 2021
PEGI : +7
Plateforme : Switch, Playstation 4|5, Xbox Series|One, PC
Jeu testé sur XBox Series X
Jeu offert par le développeur
