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Avis : SaGa Frontier Remastered [Playstation 4]

Retour dans les années 90 et la guerre qui oppose Saturn et Playstation, les meilleures années pour certains, c’est surtout l’époque où les RPG consoles ont le vent en poupe au Japon, aux USA lorsque le jeu traverse le Pacifique, mais également chez nous si les développeurs pensent à nous.

SaGa Frontiers fait parti de ceux qui ne sont pas arrivés jusqu’à nous. Pourtant SaGa est une franchise très importante de Square Soft à l’époque et avait bien avant 1997 déjà fait sa place sur Game Boy en 1989 avec Makai Toushi SaGa, plus connu chez nous sous le nom de The Final Fantasy Legend. Derrière ce titre, on retrouve Akitoshi Kawazu qui avait déjà bossé sur les deux premiers épisodes de Final Fantasy. Mais s’arrête là le véritable lien qui relie les deux licences de Square puisque SaGa Frontiers n’a franchement rien en commun avec FF dans son gameplay et les histoires racontées du moins, car le reste fleure bon la touche Square de l’époque à savoir la bande son et le chara-design.
La licence se démarque ainsi par un univers typé science-fiction et qui surprend par un scénario assez particulier puisque découpé en histoires (une par personnage), la possibilité de finir des quêtes dans l’ordre souhaité mais également de proposer des aventures non linéaires où l’on peut explorer le monde entièrement dès le début. De plus SaGa propose un système de combat totalement au tour par tour mais avec une touche d’aléatoire (mais j’y reviendrai). Si aujourd’hui on retrouve plus ou moins ce genre de propositions ludiques dans Octopath Traveler ou Bravely Default, à l’époque le titre a quelque peu laissé pantois la presse américaine avec ces prises de positions particulières.

Quid de l’intérêt de proposer un tel jeu aujourd’hui, malgré une retouche graphique agréable ? Certes on ne peut pas en vouloir à Square Enix de nous faire découvrir ou redécouvrir des titres cultes, mais y a t’il un véritable intérêt pour le joueur ? SaGa Frontiers a t-il bien vieilli ? Est-il encore agréable à jouer ? Et bien malgré une vingtaine d’heure à me promener dans un système solaire plutôt obscur, je ne sais toujours pas si le titre Square a bien traversé les âges où s’il aurait mieux valu le laisser là où il était.
En tout cas l’une des choses qui m’a le plus énervé pour ce remaster c’est la non présence de Français pour les textes, ce qui nous empêche non pas de comprendre les scénarios (ils sont insignifiants) mais à savoir quoi faire/quand et pourquoi.

SaGa Frontiers est un titre qui ne nous prend pas du tout la main. Nous sommes libres, au point que le jeu ne nous explique que trop peu de choses, surtout pour les combats, les level-up, les magies etc… Ce qui le rend dur, mais pour de mauvaises raisons.
Avouons désormais que je découvre le titre par ce remaster puisque que durant ces années 90 j’étais plutôt team Saturn que team Playstation et que je suis passé à côté de bons nombres RPG de qualités, mais bref, passons.

SaGa Frontiers Remastered est difficile à cause d’un système de combat particulier qui n’aide vraiment pas à avancer de façon sereine. Ne cherchez pas de point de niveaux, il n’y en n’a pas. Idem pour l’expérience qui ici se voit transcrite sous forme de statistiques qui vont en s’améliorant combats après combats et de façon totalement aléatoire. Et même si plus vos adversaires sont puissants, plus vos caractéristiques augmentent vite (force, intelligence, HP…) vous risquez toujours de devoir affronter des monstres capables de vous faire voir le Game Over en deux coups. Rageant, surtout si vous n’avez pas sauvegardé. La solution, on la découvre en vagabondant et en trouvant un scénario plus permissif : il faut combattre encore et encore pour devenir fort. Autre chose étonnante mais qui m’a rappelé Shining Force le jeu propose un système appelé « Glimmer » qui permet à un personnage d’apprendre une nouvelle technique en plein combat. Cette capacité se débloque de manière totalement aléatoire mais surtout si vous utilisez les mêmes attaques (physiques ou magies) de façon continue.
Parfois vous aurez la possibilité de sauver puis de recruter des monstres ou des robots qui auront la capacité d’apprendre les techniques des adversaires battus. Enfin avec vos coéquipiers vous pourrez également apprendre des techniques où vous pourrez frapper ensemble. Au début il sera possible de frapper à deux puis à trois etc… Vos attaques devenant de plus en plus puissantes. Idéal face aux sac à PV que sont les Boss de SaGa Frontiers.


D’autres choses sont également grisantes. Si cette chance de se faire démonter au premier combat venu m’a vraiment découragé au début, il y a aussi ce manque d’indication constant qui nous oblige à chercher un peu tout et n’importe quoi quitte à tomber directement sur un PNJ particulier faisant avancer l’histoire. Ou bien faire une action qui m’a bloqué (comme avec Asellus) ne sachant pas par la suite quelle action réaliser pour avancer.
Autre chose, certains donjons sont de véritables labyrinthes au point parfois de prendre un mauvais chemin et de se retrouver au début du dit donjon.

Alors avec tout ça SaGa Frontiers tient-il la route au niveau de son histoire, ou plutôt ses huit histoires ?
Comment dire…
Vous l’avez compris SaGa Frontier ne propose pas vraiment de scénario unique comme on peut le voir dans la plupart des RPG. Sept personnages au début du jeu (un huitième qui se débloque lorsque tous les autres sont terminés) chacun ayant sa propre aventure (une mannequin recherchant l’assassin de son petit ami, un robot ayant pour but de terminer une mission mais ne sait plus laquelle…) mais tout reste très succinct et rien n’est jamais plus abordé que cela.
Autre petit regret, on a vraiment l’impression de suivre sept histoires différentes où nos héros n’ont aucune interaction entre eux, alors que l’on traverse les mêmes endroits et que l’on rencontre les mêmes ennemis. Seuls certains personnages secondaires font le lien puisqu’ils peuvent être recrutés plusieurs fois.
Enfin, les dialogues -en anglais je le rappelle- sont pauvres surtout face à ce qui se fait déjà chez Square à la même époque.

Un aperçu bien triste de ce qui était à l’époque une série phare, alors même que si j’ai désiré faire ce jeu c’était bien parce qu’il fait parti des titres cultes de Square Soft.
Alors ok, dans tout ce qui est traité jusqu’à présent, et malgré ses défauts, le système de combat est vraiment pêchu et lorsque je n’ai pas affronté d’adversaires super balèzes j’ai vraiment pris du plaisir à me battre.
Et puis il y a cette errance voulue -et finalement peut-être imposée- pour nous inviter à explorer au maximum les lieux pour y découvrir le plus de secrets possibles (personnages secondaires, magies…).

Mais il y a bien certaines choses qui valent le détour dans SaGa Frontiers Remastered ?
Je vous dirai oui, et même un grand oui. Car le titre de Akitoshi Kawazu a su me mettre un bon coup de pied aux fesses et cela à plusieurs reprises, mais avant tout grâce aux musiques de Kenji Ito. A chaque fois, à n’importe quelle occasion, ça tape toujours dans le mille. Longtemps je me souviendrai de la mélodie du château où débute l’histoire d’Asellus. Je vous dirais bien parce que ça me rappelle une composition d’un groupe que j’affectionne, mais c’est bien plus que ça. Non, vraiment, la bande son de SaGa Frontiers Remastered est vraiment dans le haut du panier de ce que j’ai pu écouter, surtout pour l’époque, le travail est admirable.
Autre coup de force, c’est l’aspect esthétique. Ici le Chara-design est signé Tomomi Kobayashi et n’a clairement rien à envier au génie qu’est Yoshitaka Amano. On peut alors regretter que son travail ne soit pas plus mis en avant tout au long du jeu. Juste quelques images ici et là, ce n’est pas assez, c’est moi qui vous le dit. Pour ce qui est des décors, c’est plutôt joli, même si le coup de pouce visuel donné par la remastérisation semble être plus marqué sur les personnages héros ou monstres que sur les lieux. C’était déjà très sympa en 97 et ça le reste en 2021. Il n’empêche que malgré quelques améliorations et aides (des flèches pour les portes notamment) il arrive que l’on rencontre des soucis de lisibilité.
Le remaster ajoute au gameplay la possibilité de jouer en accéléré. Et je ne peux que conseiller d’utiliser ce mode tant le personnage se traine sur la map.

Et quid de ce remaster ?
Outre une aventure supplémentaire et un aspect visuel plus agréable, avec cette nouvelle version (et première en Europe), Square Enix a surtout voulu rendre son titre plus accessible.
On retrouve donc la possibilité d’accélérer la vitesse de jeu, de fuir n’importe quel combat instantanément et à coup sûr (avec « Flee »), ainsi qu’une sauvegarde automatique après chaque affrontement (même je vous conseille de sauvegarder réellement le plus souvent possible).
Mais ce n’est pas tout. SE n’a pas été avare avec les ajouts et certains d’entre-eux ne sont pas à négliger. On retrouve notamment des menus remaniés, plus simples à utiliser et dans lesquels on peut retrouver les listes de combos ou les enchainements.
Et puis il y a également l’ajout d’un New Game+ qui fait toute la différence.

A l’origine lorsque vous aviez terminé un scénario et que vous repreniez une partie avec la même sauvegarde, vous aviez la possibilité de commencer l’aventure suivante en compagnie de quelques personnages aux statistiques légèrement supérieures. Mais cela s’arrêtait là puisque ni argent ni compétence n’était transférable. Désormais d’un scénario à l’autre vous retrouverez vos compagnons avec les niveaux précédents, le même argent dans vos poches, mais également les compétences acquises. Des options vous permettent même de choisir ce que vous désirez vraiment quant aux avantages avec lesquels vous souhaitez débuter.


SaGa Frontiers Remastered reste évidemment la meilleure façon de découvrir le titre de 1997, mais malgré l’arrivée options fort confortables, le jeu reste très (trop) vieille génération. Pas du tout accessible pour peu que l’on soit un peu feignant et que l’on ai pas envie de rentrer vraiment dans le jeu, SaGa Frontiers Remastered nous rappelle à quel point il fallait s’investir à l’époque.
A réserver à ceux qui veulent savoir si c’était vraiment mieux avant et aux amateurs du Old School.
Et puis cet non présence du français dans les textes…


Genre : JRPG 
Langue : Anglais
Développé par : Square Enix
Edité par : Square Enix
Taille : 3680,00 MB
Sortie : 15 Avril 2021
PEGI : +12
Plateforme : PC, Playstation 4, Switch,

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Playstation 4 Pro
Retrouvez cet avis sur https://www.otakonseil.com

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1 commentaire

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