Il faut le savoir, mais WitchSpring est une série de RPG venant de Corée du Sud, populaire sur mobile. De là déjà ça pose un peu le tableau… J’entends par là que pour connaître la licence, il faut vraiment être un fan de RPG dur parmi les durs !
La série WitchSpring tourne principalement (uniquement même devrais-je dire) autour d’adorables sorcières. Witch Spring 3 Re:Fine: The Story of Eirudy est Co-développé par Kiwi Walks et Ikina Games et c’est donc la première fois qu’un titre de la licence arrive sur console, en l’occurrence la Switch de Nintendo qui a sans doute été choisie car avec son écran tactile se rapproche le plus d’un smartphone. Résultat, ce n’est pas vraiment ça, malgré de bonnes idées.
Eirudy est une sorcière marionnettiste qui reste cachée dans la forêt loin des humains dont elle se méfie. Notre petite sorcière a le pouvoir de donner vie aux marionnettes, mais pour cela elle doit sortir pour rassembler des ingrédients présents dans la nature, mais doit/peut également voler l’énergie des animaux. Pour faire simple, pour que ses créations puissent prendre vie, elle doit passer la vitalité de l’un vers l’autre.
C’est en cherchant de quoi donner vie à l’une de ses poupées qu’elle rencontre Adrian, un jeune homme dont la mère est dans le coma, et dont il cherche par tous les moyens à la réveiller. Alors qu’il est attaqué dans une grotte Eirudy lui sauve la vie malgré sa méfiance. Une amitié nouvelle vient de naître entre la sorcière et le jeune noble. Nos deux compagnons apprendront par la suite que le père d’Adrian est en fait un fourbe taxant lourdement les villages et exploitant le pouvoir du « Nid de Dragon », ce qui lui permet de contrôler les dragons.
Dans Witch Spring 3 Re:Fine: The Story of Eirudy vous avez la possibilité de modifier quelque peu l’histoire avec des choix créant différentes voies mais on se retrouve rapidement avec une ligne directrice assez pauvre en changement. Qui plus est l’ensemble est assez bateau et nous sommes continuellement dans le cliché. Un méchant, méchant parce qu’être méchant c’est cool et une histoire d’amour pour le moins bateau (qui paraît impossible, mais dont on sait pertinemment comment cela va finir) entre une sorcière et un humain. Heureusement cela reste sympa à vivre pour le bien être du joueur avec un monde qui nous est présenté via sa mythologie (je ne sais pas trop si le terme convient) tout à fait cohérant. D’ailleurs on peut aussi reprocher aux développeurs de ne pas avoir plus développé cette histoire qui aurait pu se révéler être intéressante.
Evidemment Witch Spring 3 Re:Fine: The Story of Eirudy ce n’est pas qu’une histoire. C’est aussi un gameplay et c’est bien lui qui donne un petit intérêt au jeu.
Dans Witch Spring 3 on se retrouve avec un système un peu bâtard mélangeant du combat au tour par tour, de l’entrainement (qui vous est imposé) et enfin du craft (tout en étant nettement moins sollicité que dans Atelier par exemple). Le système d’entraînement qui revient régulièrement est là pour booster vos stats, quant à la petite marmite elle vous permettra de créer des potions de soins ou bien des potions destinées à vos poupées. D’ailleurs parlons rapidement de ces fameuses poupées: Elles sont là pour vous aider durant les combats. Chacune apportant son lot d’améliorations ou de soutiens pour vos combats (notamment soin, défense, attaques simples ou multiples). Ce soutient n’est évidemment pas à prendre à la légère, même si l’expérience glanée ici et là vous est fournie généreusement.
Dans les phases de combat, au tour par tour donc, vous aurez le choix de frapper avec votre épée ou bien d’utiliser vos trois poupées. Ces poupées apportent le petit quelque chose de tactique qui fait du bien. En combinant ses attaques et celles d’une poupée vous pourrez par exemple créer des effets magiques qui durent quelques tours. Malheureusement la difficulté assez basse fait que l’on n’a pas vraiment besoin de se poser les bonnes questions tactiques. Attention toutefois à l’utilisation de vos marionnettes car vous ne pouvez faire appel à elles qu’une seule fois par combat.
Les combats sont donc assez faciles et de plus ils sont assez lents, pas de quoi être encourageants. Pour couronner le tout le jeu est assez mal optimisé pour la Switch. Si le titre original issu des versions mobiles (AppStore et Google Play) a bien eu le droit à une optimisation, il n’en reste pas moins que le travail semble réalisé à la va vite, avec beaucoup de corps qui se traversent, des boutons et des menus vraiment mal fichus, qui rendent l’expérience pas fun du tout. Bon vu comme ça cela ne semble pas être très appréciable, mais on fini par s’y faire et à passer un moment correct.
Techniquement même si cela reste assez joli (les environnements sont vraiment beaux) avec un esprit fantaisie assez propre, les personnages en 3D ne sont vraiment pas dignes de la console. C’est mieux que sur mobile, mais je pense qu’il y avait moyen de faire mieux. Remarquez certains parlent de ralentissements (perso je n’en ai pas eu) alors peut-être que la Switch est au maximum de ses possibilités je ne sais pas…
Enfin pour conclure et je vais sans doute pilonner une dernière fois le jeu, mais tout est ici malheureusement moyen et le prix auquel est proposé Witch Spring 3 Re:Fine: The Story of Eirudy n’est clairement pas digne du matériau qui nous est proposé. Je parle peu du tarif, mais sur Switch le titre est proposé à 39€99 alors que sur mobile il tombe à 3€99 sur le store Apple et 4€99 sur Android. Le petit coup de bistouri esthétique ne vaut pas du tout l’affaire. Et la sorcière aussi belle soit-elle sur console ne mérite pas du tout l’investissement.
Je pourrais aussi vous dire que malgré tous ses défauts il reste un titre sympa, mais si je rajoute que la traduction anglaise est elle aussi balbutiante vous ne me croiriez pas.
Genre : A RPG, J RPG
Langue : Français
Développé par : KiwiWalks, Ikina Games
Edité par : ININ Games
Taille : 6880,00 MB
Sortie : 13 aout 2021
PEGI : +7
Plateforme : PC, Switch
Jeu testé sur Nintendo Switch
Jeu offert par l’éditeur
