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J’ai lu : La Saga Yakuza – Jeu Vidéo Japonais au présent par Victor Moisan

Décidément Third Editions met en avant le géant SEGA à l’heure où l’on apprend que les salles d’Arcade de la marque vont être cédées. Chose cruelle lorsque l’on sait que c’est là que tout a commencé ou presque.

Mais là n’est pas le sujet.
A l’heure où Yakuza -le nouveau titre fer de lance de la manque- arrive sur nos consoles pour Yakuza : Like a Dragon, avec un alignement des planètes parfait, l’éditeur français sort dans nos librairies (et sur son site) un nouveau livre, consacré la saga de Toshihiro Nagoshi.

Du long de ces quelques 328 pages, Victor Moisan va évoquer la carrière de Nagoshi, de ses débuts en compagnie du maître Yu Suzuki, à aujourd’hui, mais pas que, puisque Yakuza ce n’est pas que le génie de Nagoshi. Cette série si elle est née de ce dernier elle ne s’est pas faite qu’avec cette petite main. Toute la fondation, la création, l’évolution de Yakuza, c’est une équipe, des idées communes et des hommes provenant de tous horizons. Ce livre c’est aussi ça, nous conter comment Yakuza est devenu Yakuza, grâce a qui et à quoi.
Chaque épisode de la série, a le droit à son résumé, avec un historique de son développement, et une analyse fine des thématiques. On ne peut s’imaginer la créativité du scénariste Masayoshi Yokoyama (et le reste de l’équipe) pour donner vie à Kamurocho (alter ego digital de Kabukicho) et tous ces quartiers de Okinawa, Tokyo et j’en passe. Car Yakuza ce n’est pas seulement Kiryu qui donne des leçons de vie dans les rues à coup de vélo ou moto dans la face. Les thématiques parlent de choses vraies, plus de la réalité qu’il n’y parait. C’est d’ailleurs sur ce genre de ‘réalité’ que Yakuza se démarque de son opposé vidéo-ludique GTA (un chapitre entier nous explique pourquoi la saga de Nagoshi s’éloigne tant de celle de Rockstar). Yakuza c’est le Japon, ces problèmes, sa beauté, son style de vie, sa politique… Bref le quotidien.
L’auteur qui est expatrié au Pays du Soleil Levant s’évade et nous parle également des mini jeux, qui sont clairement une caractéristique importante de la saga. Yakuza ne serait pas Yakuza sans ces poches d’air frais qu’apportent ces moments décalés.
L’esprit de Shenmue est bien entendu évoqué, il est impossible de ne pas penser au bébé de Yu Suzuki, notamment dans la retranscription des moments de vie de chacun, bref de la réalité.

Outre la naissance de la saga, le moment fort du livre est un chapitre entièrement consacré à l’histoire que conte Yakuza depuis 2005. Car Yakuza c’est une Histoire, une chronologie. Ce chapitre nous permet de mieux comprendre le cheminement de la série et de se familiariser avec les personnages présents, ceux qui créent la légende.

Le dernier chapitre lance un regard sur les jeux dérivés de la franchise, mais également sur le cinéma. Le cinéma qui a inspiré de manière plus qu’évidente le travail autour de la saga.
Concernant les jeux vidéo, Victor Moisan s’applique à nous présenter les spin-offs, plus nombreux qu’il n’y parait et surtout plus ou moins réalistes, avec premièrement Ryu Ga Gotoku Kenzan ! et Ishin !, deux titres se déroulant respectivement dans le japon des années 1600 et 1850, et secondement Yakuza : Dead Souls, un spin-off délirant mettant en scène des zombies. En outre dans ce chapitre l’auteur se penche sur le génial mais sous estimé Binary Domain et Fist of the North Star : Lost Paradise, où le Ruy Ga Gotoku Studio s’éloigne de sa sonne de confort. Enfin Judgment, n’est pas oublier. Ce titre très proche de Yakuza et façonné dans son scénarii par Nagoshi lui-même (Masayoshi Yokoyama n’étant pas de la partie) se démarque par une conception différente.

L’épilogue débute par Yakuza Like a Dragon qui sort incessamment sous peu puis dérive sur une un avis intrinsèque et sans retenue sur cet épisode si particulier laissant s’évader les combats dynamiques pour du combat au tour par tour.


Après m’être baladé dans Kabukicho, pardon dans Kamurocho grâce à Yakuza 0, ce livre n’a fait qu’affirmer les premiers ressentis touchés du doigt avec ma première expérience. La saga Yakuza est un hommage au Japon. Mais c’est aussi et surtout bien plus que ça car l’ouvrage de Victor Moisan se veut être une excellente découverte de la société japonaise elle-même.
La Saga Yakuza – Jeu Vidéo Japonais au présent par Victor Moisan est un indispensable pour les fans, mais est une magnifique entrée en matière pour qui n’ose pas faire le premier pas. Le livre m’a donné envie d’approfondir l’aventure, même si des centaines et des centaines d’heures se présentent face à moi telle une montagne infranchissable.


Livre acheté avec nos deniers.

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