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Test : Escape Doodland

NSwitchDS_EscapeDoodland

Genre : Die & Retry / Run & Jump
Langue : Français / Anglais
Sortie : 30/11/2018
Développeur : FlukyMachine
Éditeur : Qubic Games
Taille : 537,92 MB

Site web

7/10


Lorsque j’ai vu les premières images de ce jeu, j’ai immédiatement eu le sourire aux lèvres. En effet, j’adore ce genre de direction artistique, très éloignée des carcans actuels et proposant un style très enfantins.

Une prise de risque sans équivoque qui clairement ne plaira pas à toutes et tous. Et puis lorsque j’ai pu regarder les premières vidéos, j’ai quelque peu déchanté. Je me suis demandé ce que pouvait être au final ce jeu indépendant complètement barré n’étant au final qu’un Run and Jump de plus.
La direction artistique peut-elle sauver à elle seule un genre qui commence à s’engorger sur la console hybride de Nintendo ?

Et bien figurez-vous qu’au début du test, j’étais quelque peu méfiant. Et puis finalement, dès les premières secondes, la beauté de ce jeu a pris le pas sur le style et même sur le gameplay. Car oui les niveaux proposés sont si riches et si variés lorsque l’on s’attarde un peu à regarder autre chose que son personnage, que l’on s’émerveille devant autant de créativité. Difficile de vous décrire les mondes, certains sont d’inspirations oniriques, alors que d’autres semblent venir tout droit d’un esprit enfumé par la Marie-Jeanne. C’est coloré, façon gros feutres et ça a son charme en créant une dissonance avec ce fond gris rappelant nos cahiers d’école avec ses carreaux en 5 x 5 mm.
Il faut naturellement aimer le genre, car comme dit plus haut, certains n’apprécieront pas. Les dessins de Weronika prennent vie grâce à Piotrek et le résultat se veut drôle et très décalé. Dans la forêt magique, sous l’eau, dans le ventre de la bête, ou bien encore sur la glace, toutes les teintes, tous les milieux sont là, dessinés et vivants, de façon atypique et clairement imaginés sous acide.

Escape Doodland se veut volontairement sans prise de tête, du moins visuellement avec ce choix artistique. C’est aussi le cas pour le gameplay malgré ça difficulté. La prise en main est simple, mais c’est bien la difficulté progressive (heureusement) qui posera le plus de problème surtout lorsque l’on s’attaque au mode ‘Très Difficile’.

Il faudra simplement terminer le premier niveau pour vous faire la main. Ensuite tout ira pour mieux, entre les sauts et les pets… Votre Doodler, poursuivit par le cruel Omnomus, court seul, pour sauter il vous suffit d’appuyer sur un unique bouton, le reste vous le devrez aux problèmes gastriques de ces petites créatures. Besoin de vous éloigner de cette bête géante qui vous poursuit ? Pas de soucis, un petit pet vers l’arrière et vous voilà tranquille pour quelques secondes. Un obstacle un peu haut ou trop éloigné devant vous ? Associez votre gaz à une allumette et vous voilà propulsé haut dans le ciel ou loin devant.
Vous le savez désormais, le gaz est votre seul moyen de vous éviter une mort tragique, celle d’être avalé par un énorme monstre rose, aux grandes dents pointues et acérées.

Pour vous aider à progresser, ou du moins pour rendre l’aventure moins tragique, il existe une petite échoppe où vous pourrez outre acheter de nouveaux personnages, vous procurer des bonus comme un cœur supplémentaire, des pets plus puissants (étourdissant le vilain Omnomus plus longtemps) ou bien qui peuvent vous propulser plus loin. Si ce dernier n’est pas forcement d’utilité publique, il ne faudra pas omettre le premier Power Up, essentiel surtout pour votre progression dans le niveau de difficulté minimum. Ce mode de difficulté vous offrant en effet des check point, à contrario du mode supérieur, qui lui vous obligera à ne pas faire la moindre erreur sous peine de reprendre au tout début. Cruel non ?
Dans les niveaux vous trouverez des haricots, la monnaie de Doodland, très utile pour vos emplettes, il faudra par moment se décarcasser pour aller les récupérer, car cela ne sera pas toujours évident, mais si vous voulez de l’aide, il vous en faudra le plus possible, ça c’est certain !

J’allais vous quitter sans parler de la musique !
Niveau ambiance sonore j’ai vraiment aussi beaucoup apprécié. Très Jazz le choix musical colle plutôt bien au jeu et donne une ambiance un peu British à l’ensemble. Je ne sais pas pourquoi, j’ai beaucoup pensé aux Monthy Python.


Escape Doodland ne va surement pas révolutionner le genre, mais il apporte un vent de fraîcheur grâce à sa direction artistique. C’est d’ailleurs elle qui selon moi donne vie au gameplay.
Le jeu permet de faire des parties courtes ce qui n’est pas trop mal lors de vos déplacements. A contrario, il ne vous faudra pas longtemps pour en venir à bout si vous êtes une joueuse ou un joueur aguerri(e) car quelques minutes vous suffiront pour voir la ligne d’arrivée de chaque monde.
Dommage, car on aimerait bien voyager un peu plus dans ce pays si étrange qu’est le Doodland. Une prochaine fois peut-être.


Retrouvez ce test aussi sur http://gamingnewz.fr

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