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Test : HyperParasite [Xbox One]

Selon le Larousse la définition de frustration est « L’état de quelqu’un qui est frustré, empêché d’atteindre un but ou de réaliser un désir ». Selon Wikipedia la frustration « est une réponse émotionnelle à l’opposition. Liée à la colère et la déception, elle survient lors d’une résistance perçue par la volonté d’un individu. Plus l’obstruction et la volonté de l’individu sont grandes, plus grande sera la frustration ».
HyperParasite, le jeu de Troglobytes Game résume assez bien ce ressenti lorsque l’on pose la manette de frustration, après une partie d’une heure et que l’on a passé son temps à recommencer encore et encore suite à des déconvenues -de notre part- totalement stupides et indiscutables.

Mais avant d’aller plus loin et d’expliquer pourquoi cette introduction, petit retour en 2018, année qui a vu Troglobytes Game proposer el famoso Kickstarter lors d’une campagne de financement pour un jeu façon Twin Stick Shooter à la sauce Rogue Like. Après un peu de retard, voilà donc qu’arrive un jeu rendant hommage aux années 80 et reprenant les codes d’un Binding of Isaac ou du plus récent Enter the Gungeon.


Côté histoire, la petite cinématique d’entrée nous résume le scénario assez simplement. Etant donné qu’il tient sur une ligne, je peux vous en parler sans spoiler quoi que soit. Le Président américain annonce qu’un parasite mutant a pour but de conquérir (comme dans Minus et Cortex) le monde et d’atteindre les codes nucléaires pour tout faire péter (pas comme dans Minus et Cortex). Evidemment les forces de police sont mobilisées, mais aussi la population. Mais alors qui parmi ces femmes et hommes va se lever pour devenir le héro de la Nation ? Et bien aucun d’eux, puisque le personnage que vous incarnez n’est ni plus ni moins que le parasite lui-même. Et vous allez voir que votre pouvoir est des plus intéressant pour mener à bien votre projet.

En effet, la chose peut prendre possession des personnes qui vont à votre rencontre. Soit vous les dézinguez avec votre petit tir personnel, mais risquez d’être touché et voir immédiatement Game Over arriver sur l’écran (vous n’avez qu’un seul point de vie), soit vous vous installez dans le corps d’un hôte et vous y gagner toutes ses caractéristiques physiques (points de vie, armes…).A part ça, Hyper Parasite n’est clairement pas un titre original, on est même devant un jeu qui manque malheureusement de génie pour sortir du lot, car le fait de prendre possession d’un autre corps que le sien ne fait pas décoller l’intérêt. Le gameplay est quant à lui assez limité également : corps à corps ou à distance, une attaque principale et une secondaire ainsi qu’un bouton d’esquive. On peut espérer un plus avec les nombreuses victimes absorbées, mais on a vite fait le tour également, car les différences ne sont pas forcement notables ou remarquables.Alors pourquoi frustration ?
Cela concerne tout d’abord la progression, qui se révèle assez longue, voir contraignante. En effet pour pouvoir absorber les ennemis vous devez dans un premier temps battre des adversaires spécifiques (nouveaux perso ou demi-boss) puis ramener leur cerveau à la base (ils vous suivront comme des petits chiens) puis dans un second temps payer de fortes sommes d’argent (à récolter durant le jeu) pour pouvoir débloquer le personnage lui-même. Un procédé qui peut s’avérer long, voir très long, car l’argent tombe de façon très aléatoire et plutôt en très faible quantité. Il faut donc refaire le tableau de nombreuses fois pour débloquer un nouveau personnage. Usant. Surtout que cela freine de façon péremptoire la progression puisqu’il est impossible ou presque d’avancer niveau après niveau avec des personnages faibles comme les premiers que l’on rencontre.

Et puis il y a cette difficulté liée naturellement à ce souci de personnages à acheter qui risque souvent de vous faire reprendre à zéro… Oui zéro…
Sachez par exemple que si vous arrivez dans un chapitre où vous n’avez pas encore débloqué de personnage (j’entends par là cerveau et crédits nécessaires) et que par inadvertance votre hôte meurt et bien vous devrez faire tout le chapitre sans pouvoir prendre possession d’un autre humain… Mission impossible.
Autre difficulté frustrante, cette facilité à se faire dégommer. Certes de bons réflexes sont nécessaires mais ils ne font pas tout. Les demi-boss par exemple font mal, mais ce sont surtout les boss qui sont sans pitiés. Un calvaire !
Pour nous aider dans notre quête de destruction on peut trouver des Power Up dans les niveaux. Ces derniers permettent de gagner des points de vie, de la résistance, mais aussi des attaques permettant d’enflammer, d’électrifier ou bien de geler ses ennemis. Vous aurez également la possibilité de conquérir le monde à deux. Cependant pas de quoi baisser la difficulté puisque les problèmes restent identiques.Graphiquement HyperParasite n’est pas extraordinaire. 2D pixelisées, effets de lumières inexistants… Le titre semble daté. Cependant son atout c’est l’esprit 80’s qu’il dégage avec un côté kitsch évident. Evidemment tout cela est voulu. On retrouve beaucoup de clin d’œil provenant de cette époque tant de par les films que de par quelques jeux vidéo. Le xénomorphe, Robocop, Rambo et plus encore (plus de soixante personnages) sont de la partie.


Doté d’une lisibilité claire le jeu reste fun à jouer malgré cette frustration présente. Dommage, car on aura beau préserver il faudra lourdement insister pour avancer et seuls les plus courageux oseront continuer après avoir passé de nombreux runs rien que sur le premier niveau. Et puis il y a cette redondance malsaine à faire et refaire les même salles encore et encore. Car certes le jeu est généré aléatoirement, mais seule la disposition des salles sur la map l’est réellement, vous allez donc rapidement rencontrer toujours les même pièces, au point de les connaître par cœur.
De quoi pester souvent et fortement. Dommage car le jeu propose un univers varié et cohérent, mais pour s’en rendre compte, aussi faut-il réussir à passer ce foutu premier chapitre…


hyperparasite

Genre : Shooter
Langue : Français
Sortie : 03/04/2020
Développeur : Troglobytes Games
Editeur : Troglobytes Games, Hound Picked Games
Taille : 1,93 Go
PEGI : 16
Disponible sur : Xbox One, Playstation 4, Steam, Switch


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