OPUS: Rocket of Whispers
Genre : Narratif, Exploration
Développé par Sigono Inc.
Édité par Flyhig Hworks
Sortie France : 22/03/2018
Taille : 278,92 MB
6/10
Vous voilà sur une planète ravagée par un virus, après un accident. Aujourd’hui il n’y a plus d’habitants, plus de vivants du moins, ou si peu. Seuls errent des fantômes dans les maisons, dans les bâtiments ou bien dans les rues.
20 ans après la catastrophe, la tradition ancestrale s’est malheureusement perdue et il n’y a plus personne capable d’envoyer ces fantômes hors de l’atmosphère, dans les cieux, pour reposer en paix.
Vous incarnez John, l’enfant rencontré au début. Vous êtes l’un des seuls survivants de ce cataclysme avec Fei, une sorcière. Ces dernières sont les seules à savoir réaliser le rituel funéraire permettant l’élévation. Fei est la dernière de ses congénères et elle a pu survivre grâce à sa mise en hibernation il y a 20 ans.
C’est ensemble que vous allez devoir permettre aux fantômes de monter dans les cieux et en même temps découvrir ce qu’il s’est passé sur cette planète.
Le gameplay se rapproche d’un Point & Click. Aller à un endroit E pour récupérer l’objet O qui vous servira pour faire fonctionner le système Y et ainsi de suite. Rien de bien original ici.
Pour avancer dans l’histoire il vous faudra aider Fei à fabriquer la fusée. Quant à vous-même, vous devrez aider certains fantômes à réaliser un souhait avant leur élévation. Vous aurez une journée pour progresser, une fois la nuit tombée les fantômes viendront vous hanter et je vous conseillerais de vite retourner à la base.
Il est conseillé de jouer au casque au début du jeu et je ne peux qu’abonder en ce sens, car c’est un grand moment auditif. Vous serez aussi surpris d’entendre des rires, des cris, des pleurs de façon furtive.
Graphiquement, c’est propre, plutôt beau. Il faut rappeler qu’initialement le jeu tourne sur IOS et Android donc, il ne faut pas non plus trop en demander. Le style en vue du dessus façon Kick Off/GTA premier du nom, est assez surprenant, mais cela reste sympathique. Les détails sont clairs, mais je me demande comment on peut y jouer sur un écran de 5,5p ou moins. Concernant la vue de côté, elle possède un chara-desing assez spécial, un peu façon BD, que j’ai vraiment apprécié. Pas certain que cela plaise à tous, malheureusement.
Le système de jeu est redondant, car au fil des jours qui passent, on fait tout le temps la même chose. La mécanique est trop répétitive. Et au bout d’un moment cela devient assez barbant, surtout lorsque le jour se couche et qu’il faut déjà rentrer à la base alors que l’on n’a pas trouvé l’objet recherché. On est d’ailleurs oppressé par ce temps qui passe très très rapidement. C’est agaçant. A défaut de rajouter de la pression, on se trouve blasé de ne pas avoir pu terminer. Dommage. Heureusement la relation entre Fei et John est tellement bien écrite que cela devient addictif. C’est clairement ce qui nous empêche de poser la manette. On a envie d’en connaître plus, de les voir s’aimer pour ne plus se disputer.
Il faudra un petit 10 heures pour connaître la fin de l’aventure, en vous perdant un peu et en fouillant les moindres recoins. Il y a foule d’objets à trouver, ceux que Fei vous demande, mais aussi ceux que les fantômes vous réclament. Il faudra fouiner plus que moi pour atteindre le 100 % et malheureusement l’aventure une fois terminée ne donne pas envie de la refaire. Pas immédiatement du moins. Peut-être dans quelques mois, histoire d’oublier un peu les chemins à parcourir. Pourtant que l’histoire est belle…
Rocket of Wispers est une aventure vidéo-ludique assez troublante. C’est le lien entre nos deux héros qui vous tient par les tripes. Vous allez rire ou pleurer, vous énerver après Fei ou bien après John. Bref vous allez vous attacher aux personnages. C’est aussi ça la force d’un bon jeu : un bon scénario et des personnages touchants.
Je regrette juste que le jeu ne soit pas en français. Je pense être passé à côté de certaines choses, la faute à mon anglais médiocre. Mais il ne faut pas vous arrêter ça, car sincèrement le périple dans ce grand froid vaut vraiment le coup.