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J’ai lu : Des cornichons au chocolat de Philippe Labro

Résumé :

Publié en 1983 sous le pseudonyme de Stéphanie, « Des cornichons au chocolat » est devenu un livre culte. Toute une génération s’est identifiée à cette adolescente de treize ans : sa solitude et sa révolte, son regard dérangeant sur les adultes, l’école, le travail, et son goût discutable pour les sandwiches aux cornichons et au chocolat… En réalité, le véritable auteur de ce livre n’est autre que le romancier Philippe Labro qui a décidé, vingt-quatre ans plus tard, de revendiquer ce « roman caché », d’autant qu’il constitue le premier volet d’une trilogie féminine poursuivie avec Manuella puis avec Franz et Clara. Les lecteurs et les lectrices reconnaîtront certainement, dans ce « témoignage », la patte du célèbre romancier qui a su, avec une réelle justesse de ton, se mettre dans la peau d’une adolescente. On n’oublie pas facilement Stéphanie…

Avis :

Autant vous le dire de suite, le titre du livre n’a rien à voir avec son contenu. Loin de l’auteur, l’idée de vous faire cuisiner de succulents Cornichons avec du chocolat. Le titre se rapporte juste à la bizarrerie de quelques sandwichs que vous pouvez, si vous le souhaitez, tenter de déguster, aux risques et périls de vos papilles.

Mais revenons-en à nos moutons et posons-nous la question de savoir ce qu’il peut bien se passer dans la tête d’une ado de 13 ans ?

Et si devenir une « femme » était tout ce qui comptait ? Si elle était la dernière du groupe de copine à ne pas les avoir encore eu ?

Stéphanie, ado de 13 ans en est à ce stade. Certaines de ses préoccupations sont assez primaires, comme les garçons et les fameuses ‘règles’, tandis que d’autres sont plus ardues : divorces, solitude…

L’auteur, un homme, a écrit les aventures de Stéphanie sous forme de cahier secret dans un style jeune et facile à lire, même si certains passages sont à mon sens inutiles et répétitifs.
L’héroïne de ce roman, est une jeune fille un peu perturbée, souvent seule car ses parents ne s’occupent pas vraiment d’elle et ne sont presque jamais à la maison. Heureusement il y a Pablo et l’Autre qui lui remontent le moral et avec qui elle se sent bien. Mais pas assez bien au point de ne pas fuguer lorsqu’elle voit sa mère ramener un autre homme à la maison alors que son père vient de s’envoler pour les États unis sans réellement l’aider à résoudre un problème dont elle lui a parlé. La jeune fille complètement démunie va fuguer avec Garfunkel son meilleur ami et confident. Elle ne pense qu’à rejoindre Mamo la nounou de son enfance. Sur la route elle rencontrera Patrick, l’homme aux grosses lunettes et le chauffeur de camion qui vont l’aider à accéder à son but.
Pourtant une fois en Normandie, la demoiselle va vite déchanter…

L’histoire se voit être pleine de sensibilité, et de nombreuses jeunes filles peuvent se retrouver dans ce portrait. La tendresse et l’amour restent en première ligne, et même si certains passages sont enjolivés, Stéphanie a beaucoup de chance de tomber sur des gens sympas la plupart du temps qui vont l’aider à rejoindre sa nounou.

Et si Stéphanie c’était nous quelques années en arrière ?

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