Genre : RPG / Action / Hack & Slash
Langue : Anglais
Sortie : 29/03/2019
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Taille : 1574,96 MB
6.5/10
Encore un jeu que j’attendais ? Pas vraiment !
Du moins pas parce que j’espérais un excellent titre, mais plutôt par simple curiosité.
Et je n’ai pas été déçu, car s’il ne brille pas dans sa globalité, The Princess Guide reste néanmoins attachant et intéressant par de nombreux points. De là à faire pencher la balance du bon côté, rien n’est moins certain. Explications :
The Princess Guide est avant tout l’histoire de quatre princesses très différentes les unes des autres et qui plutôt que de se dorer toutes ensembles la pilule sur le solarium du château préfèrent aller guerroyer, entourées de leurs troupes surarmées. Notez bien que je surfe sur l’effet cliché des Princesses feignantes pour bien attirer votre attention sur le courage de celles qu’il nous est proposé de prendre en main.
Mais revenons au jeu. C’est l’histoire d’un chef de guerre, un guide, qui fort de sa réputation sur les camps de batailles, décide de se remettre en question. Il est même prêt à quitter l’armée. Mais en pleine crise existentielle, il lui est proposé de devenir instructeur. Pas n’importe quel instructeur. C’est lui qui va devoir éduquer nos quatre princesses en mal de baston. Elles ont toutes leur propre raison et c’est ce qui les rend toutes différentes. Le caractère ne fait pas tout.
Parmi les quatre demoiselles il y a Liliartie, c’est d’ailleurs avec elle que j’ai débuter le jeu. Pourquoi me direz vous ? Aucune idée, peut-être parce qu’elle aime bien manger. A la fois naïve et combattante, vous vous attacherez à elle. Elle apporte une certaine fraîcheur que les autres princesses ne possèdent pas.
Ensuite on retrouve Monomaria, la princesse de la rose. Sa famille est sans le sous. Brave parmi les braves elle veut redorer le blason de ses ancêtres. C’est la seule qui combat sans armes tranchantes. Elle préfère le maniement d’une sulfateuse à la façon de Baby Bonnie Hood (Darkstalkers). Etrange pour une princesse bien élevée.
Il y aussi Veronica, la sorcière. Elle, son but, c’est de dominer le monde. Dans le principe, on pourrait s’imaginer un lien de famille avec Laharl le vilain héros de Disgaea, mais il semblerai que non. Un lointain parent alors peut-être, car la dérision, la moquerie et le non respect de son prochain sont les mêmes.
Enfin, Alpana, avec ses ailes de dragon, est la plus douce et gentille princesse des quatre présentées. Son seul espoir, la paix sur tout le royaume. Pathétique ? Utopique ? C’est à vous de faire en sorte que son souhait se réalise. Alors, je n’aurai qu’un mot à vous dire. Bonne chance ! Bon ok, ça fait deux…
Avant de sélectionner l’un des ses demoiselles, il faudra personnaliser votre avatar, le chef de guerre dont je vous ai parlé un peu plus haut. Ce fameux guide pourra être un homme ou une femme, vous pourrez modifier son apparence. N’oubliez pas qu’avant de choisir parmi Alpana, Monomaria, Veronica ou bien encore Liliartie, vous finirez quoi qu’il arrive par l’avoir en main. Peu importe avec laquelle vous commencerez, vous les éduquerez toutes !
Quatre princesses, quatre histoires différentes.
On se dit que l’on est parti pour vivre quatre aventures bien distinctes les unes des autres, sauf que malheureusement, et vous devez vous en douter, le gameplay est totalement identique quelque soit la demoiselle que l’on a décidé de guider.
Heureusement, les développeurs ont su apporter une touche de gestion des troupes intéressantes, mais ma foi pas naturelle pour du tout. D’ailleurs sur ce point, je voudrai pointer une carence importante concernant le tutoriel. On ne nous explique pas vraiment l’utilité ou non faire reposer ses troupes alors que les autres partent à la bataille. C’est seulement après plusieurs parties malheureuses et maladroites que j’ai finalement compris. On apprend toujours de ses erreurs parait-il. Et bien c’est vrai (rire).
Sur certaines missions vous allez jouer la princesse que vous avez préalablement sélectionné. Mais lorsque votre jauge de vie sera vide ou presque, il faudra laisser votre place pour que votre mentor, guide, entraîneur, maître d’armes, prenne part à la l’attaque et ainsi occire les monstres à votre place. Vous pourrez ainsi préparer 6 équipes distinctes qui roderont dans des lieux différents ou bien se reposeront au château. Il faudra se promener sur une map, éliminant monstres et cherchant au passage des coffres bonus, le tout dans un temps imparti.
Vous serez souvent accompagné de sbires venus avec vous vous prêter mains fortes. Mais vous pourrez le cas échéant être parfois seule. Rassurez-vous cela ne change en rien le système de combat. Pour faire simple, les combats se déroulent tous de la même façon. Marteler les touches comme on vous l’a décrit dans le tutoriel ne sert à rien, il faut apprendre à maîtriser des combos de touches pour être le plus efficace possible. Pas toujours évident surtout lorsque votre barre de vie prend des claques à chaque fois que l’ennemi vous touche. Eviter d’être à porté de tir adversaire est une solution, d’autant qu’en général vos coups touchent d’assez loin. L’esprit Hack & Slash n’est pas loin, surtout lorsque l’ennemi est puissant. L’intérêt est de pouvoir varier les frappes, mais surtout de ne pas user trop rapidement les coups spéciaux indispensables contre les grosses bébêtes. Enfin, il y a les Félicitations/Réprimandes que le guide donne à sa princesse. Cela permet de booster ses capacité en combat, mais aussi de lui éviter le game over en fin de partie. Sorte de bonus, il vous rend de la vie ou upgrade certaines capacités telles l’attaque ou la magie.
Dans chaque donjon, vous croiserez des reliques. Des reliques hostiles qui vous rappellerons sans aucun doute Penny Punching Princess. Si je vous parle de cette licence cela n’est pas pour rien, puisque comme dans PPP, vous allez pourvoir changer la nature de la relique. Pas besoin d’argent ici. En vous approchant de celle-ci et en appuyant sur une touche, son statut changera. Et comme dans PPP, il est toujours bon d’avoir les pièges de notre côté. Statue de soin, piège à dents de scie, le bestiaire est aussi vaste qu’utile face aux dragons géants (que l’on a aussi vus dans PPP)
Maintenant que vous visualisez un peu le gameplay (rappelant Penny Punching Princess), je vais en venir à la partie RPG de The Princess Guide. Si elle est assez minime, puisqu’elle consiste en équipement d’arme et en gestion de troupes, il faudra toutefois faire attention à bien upgrader rapidement vos personnages, sous peine de vous faire exploser les missions suivantes. En effet la difficulté très aléatoire ne vous fera pas souvent de cadeau. Et il vaudra mieux être toujours prêt le moment venu où une horde d’ennemis vous foncera dessus. Un homme prévenu en vaut deux disait Jennifer Hart dans l’Amour du risque. Dans l’onglet dédié à l’entraînement il vous sera possible de faire grimper votre skill, mais aussi d’enseigner de nouvelles techniques à votre princesse.
Avant de parler des graphismes et des musiques, je vais terminer de parler du gameplay en évoquant les arènes. De taille relativement petites, ceux qui ont pu pratiquer Penny Punching Princess ne seront pas du tout dépaysé puisque les structures et les couloirs sont en tout points identiques. Un cruel manque d’inspiration qui m’amène tout naturellement à vous parler du choix esthétique du jeu.
The Princess Guide semble être ni plus ni moins qu’une suite avortée de Penny Punching Princess. Réutilisation constante des sprites dans les couloirs lors des batailles, le bestiaire, le système d’upgrade de skill et enfin les polices de caractères sont plus ou moins identiques au jeu paru l’an dernier. Mais pourquoi ce choix ? Manque d’inspiration, utilisation d’idées non validées dans le jeu précédent ? La question reste en suspend. Dans tous les cas cela est très décevant car on a la sensation de jouer à un PPP avec un gameplay un poil différent.
Coté ambiance sonore, le jeu est franchement excellent. Les doublages en VO ou anglais sont vraiment de bonne qualité. De plus le jeu est bourré d’humour. Un humour bien léger ou plus noir, marque de fabrique Nippon Ichi Software évidemment. On regrettera que le titre ne sois pas traduit en français, pour la compréhension des vannes, mais aussi des indications dans les menus.
Les musiques quant à elles surfent entre le Metal et les titres plus jazz, comme l’avait déjà l’an passé Penny Punching Princess.
Le gameplay répétitif lors des combats vient vite a rendre The Princess Guide rébarbatif. La faute au genre, sans doute, mais aussi à Nippon Ichi Software qui s’obstine à faire des combats brouillons, aux commandes ne nécessitant pas de réel côtés tactiques. De plus les niveaux se ressemblent un peu tous et les missions en elles-mêmes sont elles aussi un peu toutes identiques. On a vite fait le tour de protéger un endroit en particulier, de défendre une personne, ou d’aller dézinguer du monstre qui ne fait que se promener sur la carte. Une carte factice en plus, car les villages traversés n’existent pas vraiment. Le temps qui s’écoule sera la seule chose à surveiller avec la barre de vie de vos héros, pas de quoi exciter le hard core gamer.
Le jeu pourra se terminer assez rapidement si vous vous y prenez bien. Dix heures à peine pour terminer les missions. Après cependant il vous restera la possibilité de voir les différentes fins avec pourquoi pas des donjons optionnels histoire d’augmenter les statistiques de vos princesses.
Franchement dommage que le jeu soit aussi répétitif. Car si Penny Punching Princess pêche par une difficulté inutile, The Princess Guide lui s’encombre d’un gameplay trop simple et d’un côté RPG trop gadget. Il y avait sans doute mieux à faire pour rendre le titre attrayant. Je pense notamment à une gestion des personnages plus poussée, un peu comme NIS le fait déjà avec Disgaea. Des batailles plus longues aussi, mais surtout mieux équilibrées, car si parfois en 30 secondes les ennemis sont à terre à d’autres moments le flux est trop important pour anticiper quoi que soit.
Des petites erreurs qui viennent gâcher l’expérience de jeu et qui fait qu’une fois terminé, certains n’auront plus trop envie d’y retourner.
Heureusement la mise en scène, l’histoire de chaque princesse et l’humour du jeu viennent enjoliver et redorer le blason de ce titre.
Si vous n’avez pas apprécié Penny Punching Princess, je pense que vous pouvez tout de même donner une chance à The Princess Guide, car cela reste un titre intéressant.
Titre envoyé par NIS America et Koch Media pour la réalisation de ce test