Résumé :
« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. « On dirait une enfant », pensa la première, « elle ressemble à une poupée », songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire ». A travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial. Delphine de Vigan est notamment l’auteur de No et moi, Rien ne s’oppose à la nuit, D’après une histoire vraie (prix Renaudot et Goncourt des lycéens), Les loyautés et Les gratitudes. Ses romans sont traduits dans le monde entier.
Avis :
Quand j’ai lu le résumé du livre, je me suis dit que c’était super qu’un auteur se lance dans la condamnation des dérives d’internet. Faut dire que depuis plusieurs années tout le monde (ou presque) se lance dans la recherche de l’amour d’inconnus et de pognon facile. C’est une véritable explosion de like, de j’aime, de coeurs, de câlins virtuels, une vrai course à la vue, une recherche de visibilité de tout instant… Quand on est professionnel, c’est tout à fait concevable, on est là pour vendre. Le ridicule, c’est l’émergence de « nouveaux métiers », youtubeur et influenceur pour ne pas les citer. Ces hommes et ces femmes se sont autoproclamé ! Ils ont inventé ces métiers. Je ne sais pas vous, mais personnellement je n’ai pas de temps à perdre en inepties car la plupart du temps c’est du blabla pour du blabla sans fondements. Je préfère les nommer « retourneurs de veste » car ils passent du blanc au noir en un tournage de vidéo. J’informe mes amis youtubeurs que je ne regarde même pas leurs vidéos. Je n’en vois pas l’intérêt…
On râle devant un film qui nous claque 3 pauses pubs ! Et on se délecte (vous vous délectez) de vidéos YouTube bourrées de promos en tout genre pour plein de marques… Vous adorez regarder ces nouveaux « riches » obtenir gratuitement ce que vous allez payer au prix fort… Vous êtes pas un peu timbrés ? Vous likez, vous vous faites remarquer en postant, adulant des gens qui ne savent même pas que vous existez… Tout comme eux vous recherchez une reconnaissance fictive. Un bon psy ferait mieux l’affaire, et je suis sûre qu’il y en a de très bons pas loin de chez vous !
Si c’est ça le nouveau monde, je vais vivre en marge de tout ça. Oui j’ai un téléphone qui me sert à… téléphoner, mais aussi à naviguer sur Internet pour faire des recherches utiles. Je n’ai pas de pc, mon téléphone comblant mes besoins de ce côté là. Je vais sur youtube pour écouter de la musique ou des livres audios, pas pour regarder des pingouins vous vendre du vide intersidéral. Oui je tiens ce blog, Raoulzecat, pour parler de mes coups de coeurs livresques. Je ne vous vends rien, je ne gagne rien… Si des livres de temps en temps offerts par des auteurs qui ont besoin qu’on parle d’eux pour leur permettre de vivre (est-ce que je m’en vente ?)
Mais revenons en à notre sujet du jour ! « Les enfants sont rois » de Delphine de Vigan. Il me tardait de l’attaquer et de voir ce qu’il avait dans le ventre. C’est un livre qui parle des enfants youtubeur. Des enfants qui n’ont d’autres choix que de faire ce que leurs parents leur demande. Ce ne sont pas eux qui recherchent l’amour, les likes et l’argent, mais bel et bien des parents dont un manque affectif s’est fait un jour dans leur vie (le coup du psy, c’est pas du flan… Il fait penser à consulter !). Des parents qui croient qu’un amour virtuel peut remplacer le réel… Des parents qui pensent à la notoriété, l’argent, les cadeaux des marques. Et les enfants dans tout ça ? Vous pensez vraiment qu’ils sont heureux de passer des heures à jouer leur vie devant une caméra ? A devoir faire bonne figure H24; heureux de se faire harceler à l’école, sur les réseaux, dans la rue; heureux de ne pas avoir de copains car ils n’ont pas le temps pour ça ? Quand on à 2, 4, 6 ou même 10 ans, on a des besoins, qui ne sont pas ceux là. L’évolution mentale découlera de tout ça. Beaucoup deviennent parano. Qui n’a pas été affecté par un message blessant sur un réseau ? Un message provenant d’un parfait inconnu bien entendu… bref, internet est dangereux, surtout que maintenant, les gens ont compris qu’ils pouvaient déverser merci haine gratuitement sans rien risquer. On le voit tous les jours sur divers posts.
En lisant ce livre, j’ai eu peur, car il tournait en enquête policière, et je suis pas fan des livres policiers. Mais Delphine de Vigan à réussi à détourner mon attention, me plongeant plutôt dans l’univers virtuel que dans l’enquête en elle même. C’était vraiment ce côté qui m’intéressait. Ceux qui me connaissent savent que ma fille n’est pas affichée sur les réseaux. De dos au mieux… J’ai Facebook qui me sert de journal de bord. Je m’en balance que personne n’aime telle ou telle publication. Je serais ravie de la revoir l’année d’après. Me rappeler que j’ai fait telle ou telle chose. Je pourrais voter sur un cahier. Mais ça prendrait trop de place et je n’aurais pas le courage de regarder jour après jour ce que j’y ai noté. Internet c’est bien pour ça… La mémoire !
Vous voyez, je ne fustige pas tout un système. Je fustige les dérives. Je sais que nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours, mais nous vivons dans le monde que nous avons construits et que nous construisons. J’ai plus confiance en l’animal qu’en l’humain pour créer un monde qui ne sera certe pas parfait, qui ne sera que de la survie. L’humain ne survis pas, il détruit et se complait à dire que ce n’est pas lui… Les oeillères sont bien placées, on cherche à se dédouaner. C’est pas moi, c’est lui, digne d’une cours de récré de maternelle. On ne changera pas et tous les livres, films, catastrophes et dystopiques montrent bien que jamais nous ne vivons en harmonie… Les détracteurs seront toujours là (les psy c’est vraiment utile !)
A bon entendeur, je vais partir sur une lecture plus légère. Après ça, j’ai besoin de me changer les idées. Je bouillonne !