Oui, j’ai craqué. Jamais je n’aurais joué à ce jeu si on ne m’en avait pas donné l’opportunité.
Pourquoi j’ai demandé à avoir un code pour un tel jeu ?
Après l’expérience que je viens de subir, je me le demande encore !
On me dit dans l’oreillette que c’est parce que de ce que j’ai vu du trailer, je me suis dit que ça pouvait être marrant.
Après l’heure et demie passée sur ce jeu de Cricket qui n’en est pas vraiment un, mon esprit m’implore de ne plus recommencer, mais ma curiosité me dit qu’au contraire c’est une aventure à retenter.
Cricket Through the Ages est apparu en 2019 en tant qu’exclusivité Apple Arcade, avant d’arriver sur PC, puis sur Switch.
Notez qu’il est développé par une équipe de braves gens capables de merveilles puisqu’il s’agit des sud-africains de Free Lives, les petits gars derrières Broforce, Terra Nil ou bien l’irrévérencieux Stick it to the Stickman
Cricket Through the Ages n’est évidemment pas un jeu sur le Cricket, car sinon, j’aurai évidemment immédiatement passé mon chemin. Car ce sport collectif de balle et de batte réputé pour la complexités de ses règles ne m’intéresse pas du tout.
Ici, comme le nom du jeu l’indique, le cricket reste l’axe principal mais est avant tout une simple excuse pour créer un gameplay complètement barré, voire absurde dont l’efficacité, même après une heure de jeu reste à prouver. C’est certes totalement délirant avec un humour assez évident, mais ça a vraiment du mal à prendre. C’est comme la mayonnaise, des fois ça prend, des fois ça loupe totalement alors qu’à certains moment, ça peut être foiré, mais on pourra s’en contenter. Ici c’est un ça. C’est pas génial, mais on pourra faire avec, du moins une fois de temps en temps, car après l’effet de découverte et bien on n’aura plus envie d’y retourner, sauf pour montrer aux copains.
Le jeu se joue avec une seule gâchette, que vous soyez seul ou à deux. Le gameplay est très limité puisqu’avec cette gâchette, vous allez pouvoir tout faire, mais aussi ne rien faire. Car au final, à force de simplifier le gameplay et bien, on se mord les lèvres et on rage d’être à ce point limité.
Cette gâchette, c’est votre main, votre bras, mais aussi votre corps. Alors ne faites pas comme moi, à constamment secouer le stick dans toutes les directions, car cela ne vous servira à rien. Vous pourrez donc faire tourner notre bras pour lancer la balle qui se trouve dans notre main, balle qui partira lorsque vous lâcherez ladite gâchette. Ou bien… ou bien, frapper la balle, lorsque ça sera votre tour d’être batteur, puisqu’on appelle ça comme ceci dans le jargon du Cricket.
Quelle que soit la forme de balle ou de l’objet que vous tenez, le principe restera identique, jusqu’au moment où vous allez relâcher cette foutue gâchette.
Vous commencerez le cricket à travers différents âges, avec un historique de sa création totalement barré. Cependant, lorsque l’on découvre un peu l’histoire de ce sport sur Wikipedia, cela ne semble pas si bizarre que cela, d’apprendre que ce sont nos lointains ancêtres qui pour se défendre des dinosaures ont créé le Cricket en lançant des pierres pour éviter de se faire croquer par de vilains tricératops.
Si vous ne connaissez pas les règles simples de ce jeu, en voici une partie : un lanceur essaie de faire tomber un ensemble de pièces de bois, appelés « guichets » derrière un batteur, qui, lui-même, essaie de frapper la balle assez loin pour obtenir des points. Il y a d’autres règles qui finissent par s’ajouter au fil du jeu. Ne me demandez pas quand, ni comment, mais vous aurez la possibilité de marquer des points lorsque votre lanceur fait tomber les guichets, ou bien, accrochez vous, lorsque le batteur touche le lanceur avec sa batte. Oui, c’est dingue. Du coup, je ne sais plus si ce sont les vraies règles du Cricket ou bien celles proposées dans le jeu…
Chaque niveau terminé, vous emmène vers un autre fait historique. Alors ici, c’est aussi un peu capillotracté, mais cela reste bien entendu toujours à prendre au second degré… Du moins, j’imagine. Plusieurs pans de l’histoire du monde et de la Grande Bretagne en particulier sont ainsi revus et corrigés. Le jeu progresse donc avec l’histoire et apporte non pas un nouveau gameplay, mais une façon différente de s’en servir. Parfois, ça prend, parfois ça ne prend pas. Les Jeux olympiques, notamment, proposent enfin une vision intéressante de la chose, avec des possibilités très variées. Ici les mécanismes de rotation des bras et d’appui sur un seul bouton pour lancer des objets sont utilisés enfin différemment et c’est ici que le jeu prend tout son sens. Dommage, c’est bientôt la fin. Vous pourrez tirer des flèches, grimper des escaliers, sauter par-dessus des barrières, devenir expert en escrime également … C’est très rapide et il faut assimiler le comportement étrange de notre pantin sans perdre de temps sous peine de passer pour un idiot.
Vous ne passerez pas outre la période de la Seconde Guerre mondiale ici, avec le jet de grenades. LE ton est assez audacieux, car on nous explique que cette guerre est le seul moyen de déterminer qui est le meilleur pays au Cricket. Vous avez dit idiot ? Le jeu l’est totalement et il l’assume complètement. Certains ont dû trouver certains moments hilarants. J’ai dû esquisser cinq fois un sourire et m’esclaffer une fois au cours de la partie. C’est trop peu pour se dire que c’est une réussite. À deux, ça doit pouvoir le faire, mais seulement sur un court moment. Il faudra trouver un pote bien courageux pour refaire tous les niveaux avec vous, surtout si les premiers ne l’ont pas convaincu.
Lancer une balle ou un serpent, ou un caillou, ou une pomme de terre, ou un ballon de rugby pour casser le guichet ou la tête du batteur adverse n’est pas en soit pas très excitant et il faut dire que le choix esthétique minimaliste n’aide pas non plus à rendre cela très attrayant à défaut d’être rigolo (un peu). Alors certes, il faudra se contenter de cet effet personnage en chiffon qui permet de créer un moteur dynamique capable de gérer facilement le poids des objets et leurs déplacements, mais on se lasse vite.
C’est sans doute pour cela qu’au fur et à mesure que le jeu progresse, d’autres règles sont ajoutées, comme obtenir un point en tant que lanceur pour avoir fait tomber les guichets.
Visuellement, vous vous retrouverez donc avec un jeu flash des années 2000. En soit ce n’est pas grave, car on peut faire très addictif avec peu. Mais comme je disais plus haut, avoir simplifié la complexité d’écraser 4 boutons pour se retrouver à s’ennuyer à écraser un unique bouton, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. On se souviendra de One Finger Death Punch, à titre de comparaison uniquement.
Et puis il y a énormément d’aléatoire dans le jeu, car votre adversaire en faisant n’importe quoi (s’il vous passe par la tête d’être précis), va souvent vous mettre des raclées. Ceci joue contre l’esprit marrant et décalé du jeu. Pensez-vous réellement que vivre une expérience d’une heure où vous n’avez qu’appuyer sur un bouton est quelque chose d’amusant ? Non clairement pas.
Et face à un ami alors ? Et bien cela peut sans doute durer quelques parties, mais pas plus. Se faire décapiter par une raquette de tennis, voilà quelque chose de simple et amusant, mais pas bien longtemps. C’est peut-être bon pour des jeunes ados qui ont atteint l’âge idiot, mais cela n’ira pas plus loin.
Le jeu est très court, et je n’arrive pas à me décider si cela est une bonne ou bien une mauvaise chose. D’autant que le tarif de 8€ laisse quelque peu sans voix comparer au temps passé. Une fois terminé, c’est tout simplement impossible d’avoir envie d’y retourner, alors qu’à deux, comme je l’ai déjà expliqué, cela paraît ardu de prolonger l’expérience plus de 20 minutes.
Genre : Arcade
Langue : Français
Développé par : Free Lives
Edité par : Devolver Digital
Taille : 680,00 MB
Sortie : 1 mars 2024
PEGI : 7
Plateforme : Switch, Apple Arcade, PC
Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Switch
