Eternights
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Avis : Eternights

Voilà une belle surprise pour un titre, qui vu comme ça passe totalement inaperçu.

Alors, attention, j’ai été très agréablement surpris par Eternights, mais je ne m’attends évidemment pas à ce que certains gros joueurs de RPG notamment ou de Visual Novel, également, trouvent ce jeu aussi bon que moi, j’ai pu le ressentir. Car oui, Eternights n’est qu’un ‘petit’ tout en un, mais nul doute qu’il est un excellent premier pas, dans l’Action RPG/Visual Novel/Jeu de drague et j’en passe.

Concrètement et pour faire simple, Eternights propose un peu de tout et le fait plutôt bien, du moins le fait de manière assez agréable pour sortir du lot et trouver une petite place dans mon cœur de joueur. Du Visual Novel saupoudré de Dating Sim, de l’action et du RPG le tout avec une menace imminente de catastrophe mondiale : voilà résumé Eternights en quelques mots. Sans oublier d’y ajouter des filles trop jolies, de l’humour très immature et beaucoup d’amour, vous obtenez un mélange simple et efficace qui m’est tout simplement destiné. On retrouve certes des brides de genres très conventionnelles et mille fois servies, mais l’ensemble donne un résultat plus que séduisant. Et c’est bien là l’essentiel.

Eternights débute de façon assez classique, avec un ado qui n’y comprend rien à l’amour et cherche son premier rencard. Fort heureusement, son meilleur pote Chani a la solution et propose à notre futur héros quelques applications de rencontre qui fonctionnent ! Enfin, pas avec Chani, mais avec d’autres garçons. Nos deux jeunes hommes espérant rencontrer sur cette application la Pop Star du moment, Yuna.
Le soir arrive et notre jeune homme tient enfin son premier rendez-vous avec une fille. L’approche est à mourir de rire et s’appuie sur des clichés très peu subtiles, mais diablement efficaces. Dès lors, on se doute que Eternights aille jouer constamment sur le fil du jeu pas sérieux, pour notre plus grand plaisir.
Alors que nos deux futurs tourtereaux vont se retrouver dans quelques minutes, des explosions et des phénomènes étranges se produisent aux quatre coins de la ville. Aux informations, on apprend que la ville est entourée de murs gigantesques et infranchissables, alors que de nombreux humains prennent la forme de monstres et s’attaquent à tout ce qui bouge. Tout ceci serait dû à la fuite d’un médicament censé nous rendre quasi éternel: un anti-âge nommé Eternights.

Alors enfermés dans un bunker, Chani et vous-même décident malgré tout d’aller voir ailleurs. C’est ici que vous allez croiser la belle Yuna. S’enchaînent alors quelques scènes mettant en place l’histoire qui va dérouler sous vos yeux ébahis. Des scènes plutôt violentes et j’avoue que je ne m’y attendais pas. D’ailleurs, si on cherche à comparer Eternights avec d’autres titres, il faut bien évidemment penser à Persona 5 pour ce qui est de la partie dialogue et gestion (dont je vais vous parler sous peu) et No More Heroes pour l’action, le gameplay et ne le cachons pas l’humour totalement potache et lourdingue.

L’histoire va se mettre en place assez rapidement par la suite de ce premier acte et nous allons apprendre que le mal veut faire le mal et que le bien veut empêcher la fin du monde, et cela, même si tout repose sur un certain équilibre. On ne peut donc esquiver les sempiternelles forces luttant l’une contre l’autre, l’une pour sauver la Terre et l’autre à l’inverse de la plonger dans les ténèbres.
Vous voilà avec certes un avant-bras en moins, mais avec le pouvoir de changer et surtout de faire basculer les choses. Et vous ne serez pas le seul dans ce cas. Plusieurs, à la personnalité bien différente, possédant également une certaine magie vous viendront en aide au fil du temps qui s’écoule.

Un temps qui s’écoule tel un calendrier… À la façon de Persona. D’ailleurs le Studio Sai, avec à sa tête le développeur Jae Hyun Yoo ne cachent pas leur amour pour le jeu d’Atlus.
La ressemblance ne s’arrête pas là, mais si les liens entre les deux jeux existent, il n’y a pas non plus ici de véritable copier-coller.
On notera donc, ce calendrier qui nous fixe un objectif et un délai pour l’atteindre. Comme dans Persona 5, chaque action réalisée consomme une demi-journée, que cela soit une ballade ou bien un entraînement. Il faut alors planifier notre emploi du temps entre urgence vis à vis de l’histoire et progression quant à votre relation avec les personnes qui gravitent autour de vous. L’aspect relationnel prenant une place assez importante dans le jeu. C’est en effet, comme avec Catherine ou Persona, un moyen de booster vos stats. Ici, on booste notre attaque, notre défense, mais aussi, on pourra déverrouiller des attaques spéciales, que cela soit pour vous ou vos compagnons de route (grâce à des arbres de compétences individuels). À force de passer vos journées et soirées ensemble, ces liens des relations deviennent assez particulières, puisque dans les cas toutes les personnes que vous côtoyez tomberont plus ou moins amoureux de vous. Cela reste à vous de choisir l’un d’entre-deux lors d’une question fatidique, mais sachez qu’en poussant le vice assez loin, toutes vos amies et amis pourront tomber raide dingue de vous (c’est vrai) et de votre physique de beau gosse (c’est faux). Je regrette qu’à ce niveau cela ne soit pas plus poussé par le studio, car au final cela ne change pas grand-chose dans le scénario.

Quant au calendrier, comme dans Persona, vous pourrez terminer immédiatement le donjon avant de laisser libre cours au relationnel ou bien au contraire augmenter vos stats avant de partir au charbon, mais dans ce cas il y a de fortes chances pour que vous rouliez sur les combats qui vont se présenter devant vous.

Car oui, même en difficulté normale, le titre manque quelque peu de difficulté. C’est un petit reproche que l’on pourrait faire également, mais si l’on se dit que Eternights joue sur la carte du Visual Novel, alors finalement, il aurait plutôt tout bon.

Lors de nos sorties, nous allons devoir exploser quelques monstres et boss passant par là à coup d’épées et de magies, mais aussi d’esquive. Au même titre que No More Heroes, vous pourrez utiliser une touche d’attaque classique terminant par un coup plus puissant, et même pousser jusqu’à un finisher. Une esquive vous donne droit à un court moment où le temps ralentit et vous devrez en profiter pour cartonner votre adversaire à coup d’attaques normales ou bien de magies, cassant par la même occasion leurs boucliers défensifs.
Il faudra aussi jouer sur leurs éléments (quatre au total) et les sensibilités propres à chacun. Des QTE sous différentes formes seront à réussir pour prendre l’avantage ou tout simplement éliminer facilement les monstres vous voulant du mal, tout ça dans des mises en scène variées percutantes.

Mais avec tout ce que propose déjà Eternights, le jeu continue tout de même de ratisser large. Car le gameplay ne se limite pas qu’à quelques parties de dragues et de bastonnades.
Sachez que lors de vos sorties ou de vos moments de dragues, il vous sera demander des actions un peu plus exotiques pour un Action RPG. Notamment du jeu de rythme, des énigmes, une petite poursuite en moto, sans oublier ce passage étonnant où façon Sommerville, Little Nightmare ou White Shadows, en vue latérale, nous devons nous cacher du champ de vision des monstres.

Avec tout ça, Eternights ne peut malheureusement pas proposer quelque chose de 100% complet. On pourra regretter évidemment que chaque type de gameplay ne soit poussé à bout. Le budget étant ce qu’il est, nous ne sommes pas sur Triple A, malheureusement, il a fallu faire des choix. Et plutôt que de mettre le curseur à fond sur chaque expérience, tout est sur Moyen, voir faible. Certains personnages n’ont aucun intérêt, les cinématiques sont trop peu exploitées tout comme les mécaniques de drague qui auraient mérité un traitement plus profond et je ne parle pas de la partie Action, dans des couloirs bien trop limités.

Mais d’Eternight, on retiendra le tout. C’est cohérent, attachant, et très bien équilibré.
Je suis certain que vous vous attacherez à des survivantes (plus qu’aux survivants) car elles ont toutes quelque chose de mémorable avec une histoire, un comportement et un caractère différent. De la scientifique excentrique Sia à l’athlète timide et maladroite Min, elles sont toutes bizarres mais touchantes par leurs histoires. Peut-être que vous choisirez quelqu’un d’autre que Yuna. Au pire, le New Game Plus vous permettra de changer d’avis.

Visuellement, Eternights n’est pas sensationnel, mais le travail réalisé est suffisamment réussi pour être convaincant. Les cinématiques bien trop peu présentes sont belles, les personnages féminins, surtout, sont très à leurs avantages et les donjons de la ville (toujours dans la pénombre) bénéficient tout de même de quelques effets de lumières sympathiques. Ne vous attendez pas à la qualité d’un Persona ou la déchéance visuelle d’un No More Heroes. Le Studio Sai n’ayant pas à rougir des jeux Falcom pour ne citer qu’eux.

Musicalement, les développeurs ont aussi prouvé qu’avec un petit budget, il était possible de faire venir des compositeurs de talents. On retrouve des thèmes très intéressants et des mélodies très agréables qui passent parfaitement les sessions de jeu. Le joyau est évidemment la musique du boss final, d’une beauté foudroyante qui donne envie de l’affronter encore et encore.


Eternights n’est pas le chef d’œuvre du siècle, ni même le jeu de l’année, mais peut se targuer de proposer un mélange de genre efficace. Surprenant, attirant, attachant, et différent cet A RPG/Visual Novel diffère de ce qu’on nous sert et ressert habituellement. Les alternances de gameplay sont intéressantes, équilibrées et surtout nous évitent de sombrer dans une boucle redondante.
La taille du studio pour le résultat final est assez surprenante. De plus, le jeu ne souffre d’aucun bug, d’une optimisation aux petits oignons et d’une localisation en français ! Que demande le peuple !?


Genre : Action RPG/Visual Novel/Drague
Langue : Français
Développé par : Studio Sai
Edité par : Studio Sai
Taille : 8.44 Go
Sortie : 12 septembre 2023
PEGI : +16
Plateforme :  Playstation 4|5Steam


Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Steam (RTX 3060, Ryzen 5 5600H)

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