Jeux Vidéo Test Jeux Vidéo Test Playstation Test Switch

Avis : Monster Menu: The Scavenger’s CookBook

Nippon Ichi Software continue de nous abreuver de RPG originaux via de nouvelles IP malheureusement, ils ne sont pas toujours convaincants.

Ce Monster Menu fraîchement paru, va-t-il changer un peu la règle est être l’exception qui la confirme ?

Pas besoin de lire la suite, vous l’avez deviné Monster Menu est comme la plupart des parutions NIS, c’est à dire intéressantes, parfois ennuyeuses, et qui ne va jamais au bout de ce qu’il propose.

On se retrouve donc avec un titre qui ne se donne pas les moyens de devenir un bon jeu (voir très bon) mais qui se concentre trop sur de vieux acquis.

De base Monster Menu propose une approche intéressante, à savoir un RPG au tour par tour, sous forme de donjon que l’on gravi niveau après niveau, le tout enrobé de Roguelike et de craft.

On peut se dire qu’on tient là un petit quelque chose d’original, avec en plus une histoire (du moins un début) qui change des habituels chevaliers arpentant le monde pour sauver la princesse.

Monster Menu: The Scavenger’s Cookbook nous raconte les dernières heures d’un aventurier, qui va littéralement mourir de faim. Ou presque. Puisqu’après s’être perdu plusieurs jours sans rien grailler dans un donjon, il va tomber sur le cadavre d’une bête en putréfaction. Il a tellement la dalle qu’il va en manger un morceau… Manque de chance, il tombe dans les pommes et se réveille en quelque sorte immortel, puisque les morts futures qui l’attendent dans le donjon lui font recommencer encore et encore au même endroit jour après jour. L’horreur absolue puisque, le voilà obligé à recommencer le donjon, encore et encore, avant de pouvoir atteindre la sortie.

On débute le jeu avec la création de notre personnage, parmi un choix de huit types de héros. Ensuite, à vous de voir à quoi il va ressembler. Coupe de cheveux, couleurs de peau, les yeux, la voix etc… De quoi se faire plaisir si vous avez un potentiel créatif avéré. Ensuite, restent la classe (berserker, mage, archer, épéiste…) et la posture (entre autres) à choisir et vous voilà parti pour une aventure pas comme les autres.

Vous débutez donc le prologue avec un petit tuto qui va bien puis un affrontement direct contre un boss qui va vous désintégrer totalement. Une fois réapparu à la base, vous pourrez invoquer un ou deux ou trois potes de donjon pour aller botter le cul des monstres présents.

Cette première partie est longue, très longue, c’est déjà trop long à mon goût et ça plombe clairement l’envie de progresser. 30 minutes pour commencer … Sans dialogue en plus… Il ne faudrait pas abuser de mon temps.

Maintenant, que l’on sait avec qui nous allons avancer dans ces donjons (dix étages par donjon, avec la possibilité d’avancer ou de vous reposer entre chaque étage), il va falloir apprendre à vous battre, mais aussi à crafter. Parce que maîtriser les combats au tour par tour en case par case (façon Disgaea), c’est bien beau, mais si vous n’avez pas les armes adéquates, ça ne servira pas à grand-chose. Du fait, cela va être très important, car comme on vous l’explique dès le début, vos troupes consomment de la force à chaque action, sous forme de barre de faim (calories) et votre barre d’hydratation. Et pour pallier cette faim si tenace, vous n’avez pas beaucoup de choix, manger les monstres que vous éliminez. Un peu à la façon de la cuisine de Zelda: Breath of the Wild, vous pourrez préparer vos propres menus ou bien vous utiliser les recettes de base, toutes vous donnant des calories et de l’hydratation sans oublier des bonus.

Jusqu’ici, tout va bien et le Monster Menu ne semble qu’être un RPG comme un autre. Sauf que la difficulté va vous tomber au coin de la face et si vous êtes du genre à foncer tout droit, vous risquez de vivre un sale moment.

Toujours à la façon d’un BotW votre équipement s’abîme, mais pire encore vos coéquipiers se fatiguent. Mais vous aussi vous allez vous épuiser. Imaginez juste qu’après chaque défaite, vous allez devoir repartir de l’étage zéro (de votre donjon). C’est ici évidemment que prend la tournure Rogue puisque lorsque vous mourrez, vous gardez votre équipement (suivant le niveau de difficulté). Dîtes vous aussi que si vous avez bien looté les environnements rencontrés, le nombre de place n’est pas limité pour votre sac. Autre particularité, plus votre sac est chargé, plus vos déplacements sont lents. Attention !

Et j’en terminerai là, vous ne pouvez emmener vos gamelles mijotées avec vous dans les donjons, il faudra donc manger sur place les monstres pour gagner un peu de vie tout en sachant que si vous préparez trop de nourriture, elle finira par pourrir.

Beaucoup de choix à faire, ce qui embrouille un peu le cerveau, du moins au début. Le jeu n’étant pas en français, il est possible que vous ne choppiez pas les automatismes très rapidement. Je dois dire que le Monster Menu n’aide pas non plus en accumulant les petits trucs à faire pour devenir efficace et pour ainsi pouvoir terrasser les boss facilement.

Pour rester focus sur la cuisine (tout tourne autour d’elle de toute façon), c’est bien elle qui apporte les bonus les plus importants, car c’est là que la troupe gagne le plus de stats. Monter de niveau, changer d’équipement est bien entendu utile, mais cela reste en-deçà de la cuisine.

Pour cuisiner correctement, il faudra également crafter certaines matières particulières pour fabriquer de nouveaux ustensiles toujours plus efficaces (poêle, casserole ou bien même à la vapeur). Chaque nouvel objet vous permettra de créer des variantes de cuisson qui créeront à leur tour de nouvelles stats suivant les aliments utilisés. Quand je vous dis que c’est complet.

Tout ceci donne envie d’être visité, malheureusement le jeu souffre de quelques défauts bien récurrents aux genres et s’ajoute les défauts des jeux NIS America.

Tout d’abord, il y a la répétitivité due au genre Roguelike. Normalement mourir est amusant, voir entraînant, et j’ai plutôt la sensation ici que l’on doit subir ça de façon trop répété. Le système de combat est bien trop proche de celui de Disgaea. L’aspect esthétique n’aide pas non plus, c’est vrai, mais lorsque l’on maîtrise un peu Disgaea la sensation de jouer à un Spin Off se fait trop ressentir. Le gameplay est le même, idem pour les maps (moins détaillées ici) qui reprennent en quelques sortes les mêmes routines.

Dommage de se retrouver coincé par cette boucle de gameplay qui nous demande de mourir bien trop souvent pour progresser, car l’idée de cuisiner et de manger les monstres pour augmenter nos stats est plutôt trouvée.

Autres reproches et ça concerne l’aspect technique (et j’en terminerai là promis), la bande son et les graphismes ne sont pas du niveau des jeux NIS America. Il n’y aucun thème musical vraiment transcendant contrairement à ce que le développeur nous propose habituellement. De plus et pour couronner le tout, j’ai failli péter un plomb avec les voix de mon perso qui ne connaît que quatre phrases ! Visuellement, la DA est bien trop proche de Disgaea et les environnements sont certes variés, mais les textures sont bien plus pauvres que sur ce dernier au point de se perdre lorsqu’elles deviennent grandes.


La stratégie imposée par les mécaniques de cuisine est très intéressante et innovante, et remercions Nippon Ichi Software d’avoir abordé ce sujet de cette façon dans un T RPG. 
Malheureusement le côté roguelike est bien trop frustrant pour apprécier pleinement le jeu.
Dommage, nous avions là un jeu intéressant.
Si l’aspect Roguelike très répétitif ne vous fait pas peur, Monster Menu devrait être très addictif et cela malgré une difficulté pas toujours très équilibrée. On ne peut pas tout avoir. 


Genre : T RPG
Langue : Anglais
Développé par : Nippon Ichi Software
Edité par : NIS América
Taille : 1006,00 MB
Sortie : 26 Mai 2023
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 5|4, Switch

Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.