To Hell With the Ugly
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Avis : To Hell with the Ugly

To Hell With the Ugly est un jeu d’aventure adapté du roman éponyme de Boris Vian.

Embarquez, durant cinq heures, avec Rock Bailey, un beau mec (avec de grandes jambes), blond (avec des chaussures noires) et totalement superficiel qui a pourtant un sacré code de conduite envers les femmes pour une enquête rocambolesque sur fond de jazz.

Kidnappé et malmené à la sortie d’un club de jazz, notre belle gueule d’ange n’a qu’une seule envie, se venger et retrouver ses agresseurs. Mais entre bagarres en tout genre et enquête policière, le beau Rocky va s’engouffrer dans une aventure inattendue.

To Hell with the Ugly nous plonge donc dans un Los Angeles très 50’s, avec un style esthétique très particulier, mais qui a le mérite de porter attention. Si au début, on a quelques difficultés avec le dit style proposé, on fini par s’y habituer. Seules les longues jambes des personnages présents restent assez perturbantes.

Mais tout cela n’est pas important. Non l’important dans To Hell with the Ugly, c’est bien son scénario ET son gameplay.
Je dois bien vous dire qu’après-avoir débuté le jeu, j’ai été surpris de voir arriver des mécaniques certes vues et revues, mais utilisées de façons très intelligentes. En effet, ces boucles bien distinctes ne sont là que pour faire avancer la narration. L’un ne va pas sans l’autre si vous préférez.

On retrouve donc tout ce qui se fait de plus naturel en matière de Point & Click. Des dialogues nombreux avec différents personnages -qui permettent d’obtenir des éléments essentiels- afin d’obtenir des renseignements ou d’observer l’environnement. C’est le seul moyen de récolter des indices. Des indices, qui permettent de nous prendre pour un Colombo des temps modernes en triant ensuite les éléments récoltés.

J’avoue ne pas connaître le livre, mais les situations que nous rencontrons sont souvent assez inattendues. Il ne faudra donc pas s’étonner de faire face à des situations improbables avec toujours un ton étonnamment léger même lorsque notre héros se retrouve au-devant de gros problèmes. Est-ce que l’on frise l’absurde à certaines occasions ? Oui parfaitement. D’autant que certains personnages possèdent des caractères bien particuliers.

Mais revenons au gameplay qui donc, outre le Point & Click se permet d’inclure des scènes de combats au tour par tour, tel qu’on le connaît dans les RPG. On reprend ainsi les bases d’attaques qui doivent être données au bon moment, un peu comme dans les Mario & Luigi sur DS et 3DS. Idem pour la phase défensive ou bien l’utilisation de soins qui se rapproche des QTE.
Je dois dire que cette phase de combat m’a plutôt surprise. Nous ne sommes pas, en effet, habituées à ce genre de gameplay dans un Point & Click. Un très bon point pour la coproduction ARTE et La Poule Noire.
Le seul regret finalement de cette partie est sa simplicité. Au pire une petite déroute lors du premier tour et puis après la découverte du pattern adverse, vous n’en ferez qu’une bouchée. Le mode normal est bien trop accessible pour nous donner du fil à retordre.

Enfin, dernière phase de gameplay, l’infiltration. Malheureusement, elle est totalement anecdotique, car on la retrouve bien trop peu souvent et enfin, il n’y a rien de bien difficile. Dommage. C’est évidemment intéressant de nous proposer des choses, mais il aurait peut-être fallu pousser le curseur un peu plus loin dans ces phases.


Au final, on pourrait se dire que To Hell with the Ugly ne dégage un certain intérêt que par sa narration. Il n’en est rien, car finalement, même si c’est bien l’histoire qui tire le tout vers le haut, To Hell with the Ugly est un ensemble. Le jeu ne serait pas ce qu’il est sans son style esthétique si particulier issu des BD de l’époque, sans son univers sonore jazzy de belle qualité, sans ses phases de combats ou bien encore sans ses enquêtes. 
Boris Vian pourrait être fier du résultat.


Genre : Point & Click / Enquête
Langue : Français
Développé par : La Poule Noire
Edité par : ARTE Experience
Taille : 1769,00 MB
Sortie : 30 juin 2022
PEGI : +16
Plateforme : Switch, PC, XBox One|Series, Playstation 4|5

Jeu testé sur XBox Series S
Jeu offert par l’éditeur

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