Test Switch

Avis : Metroïd Dread

Lors du Nintendo Direct du 15/06/2021, il est vrai que Nintendo a su « titiller » les gros fans des licences Nintendo mais également et surtout, les fans de la belle Samus Aran, en annonçant la sortie cette année de METROID DREAD sur Nintendo Switch.

Pour ma part, gamin, j’ai été surtout bercé par les consoles de chez Maître Sega et il est vrai que je n’ai pas connu à l’époque cette série même en ayant eu une Super Nintendo. En effet, j’ai eu très peu de jeux sur Super Nintendo et je suis passé très vite sur Neo Geo (je sais… j’étais un sale gamin riche…).

Il est vrai que ma vision sur cette licence est quelque peu étrange, pour un joueur expérimenté. J’ai fais mes premières armes qu’à partir du premier opus de METROID PRIME sur Nintendo Gamecube.

Cette première approche au goût de FPS teinté d’exploration n’a pas été bénéfique. Certes, le jeu possède des qualités indéniables mais je suis me suis fais chier dessus (désolé pour ma franchise, mais c’est mon ressenti).

Ensuite, la trilogie sur Nintendo Wii, que j ‘ai tenté de me faire, ne m’a pas permis de donner une seconde chance à ce spin off de RETRO STUDIOS (d’ailleurs on attend le 4 les gars si c’est possible, enfin pour une majorité des joueurs Switch, pas pour moi…).

En vérité, ma première et véritable approche est celle qui a été le plus critiqué par la Presse et fans de la première heure, c’est METROID OTHER M, que j’ai trouvé excellent. Certes, le côté exploration a été mis un peu de côté, mais j’ai trouvé que la Team Ninja a permis à Samus Aran d’élever cette licence au rang de AAA, avec un mode pop-corn dont la série avait besoin.

En effet, personnellement, Nintendo sous traite cette licence alors que Samus possède tous les atouts pour propulser cette série sur le devant de la scène et la mettre sur le même pied d’égalité que la série Zelda ou Mario.

C’est après avoir repris ma collection de jeux vidéos retro fin 2009 que j’ai pu goûter aux joies de cette licence et surtout pour cette saga originelle en 2D sur Nintendo NES, SNES et METROID 2 sur Gameboy. N’étant pas fan des consoles portables, je n’ai pas pu testé les versions Gameboy Advance (METROID FUSION et ZERO MISSION, qui n’est qu’un remake de METROID, premier du nom, en gros).

Donc, si on refait les comptes…

Avec l’annonce de ce METROID DREAD sur Nintendo Switch, nous sommes officiellement au 5ème épisode de cette saga Metroid (19 ans après METROID FUSION…ça commence à faire long)….Etant donné que les PRIME et OTHER M sont des spinoffs.

Cette tâche de développer ce 5ème opus a été donné au studio indépendant Mercury Steam Entertainment sous le contrôle de Nintendo, évidemment.

Ce studio n’est pas à son premier coup d’essai. En fait, ce sont eux à qui l’on doit la version remake de METROID2 sur Nintendo 3DS: METROID RETURNS, qui a eu un bon succès commercial et de bonnes critiques.

Je précise que, ne l’ayant pas fait en raison de mon « allergie » aux consoles portables, je ne pourrais pas porter de jugement sur ce titre (c’est évident, mais je préfère le mentionner).

Donc, il est vrai que la découverte de cette licence est quelque peu déroutante et que mon point de vue sur cette série pourra en déstabiliser certains.

Allez c’est parti…

ON NE SAMUS PAS, OK….

Dès le départ, la cinématique de début est simple, clair et précise.

Vous incarnez de nouveau la plus belle chasseuse de primes de la Galaxie à bord de son vaisseau.

Lors de votre voyage, votre ordinateur de bord du nom de Adam vous interpelle. En effet, la Fédération Galactique a envoyé des E.M.M.I, des robots, chargés d’enquêter sur la planète ZDR.

En effet, ces droïdes ont pour but de confirmer la présence de parasites X sur cette planète.

Cependant, ces derniers n’ont plus donné signes de vie et c’est à vous que cette mission est confiée.

Vous devez vous rendre sur cette planète afin de confirmer la présence des parasites X mais également de savoir ce que sont devenus ces E.M.M.I.

Dès votre arrivée sur la planète, vous allez être harcelé (non sexuellement, rassurez vous) par un vilain oiseau et être pourchassée par ces E.M.M.I.

Qui est ce piaf ? Pourquoi ces robots sont devenus vos ennemis et en veulent tant à la gente féminine ??? Tant de questions sont posés ici dans ce nouveau METROID…..

Voilà, le pitch est posé et il est vrai qu’on va à l’essentiel. On retrouve le même pitch de base que sur les précédents opus.

Catapultage sur une planète hostile et en Avant Guingamp !!!!

Un goût de vieux ???? ou de nostalgie ??? On y viendra plus tard.

La série METROID a, en effet, inventé un genre de jeu et d’ailleurs porte son nom: Metroidvania.

Même si il est vrai que l’épisode Symphony of the Night de la série CASTLEVANIA a peaufiné ce genre. (D’où le terme « vania » pour « Castlevania », désolé, ce sont pour les éternels deux ou trois du fond qui n’écoutent pas..)

En quoi consiste ce genre ?

Votre personnage débute avec peu de compétences. Au fur et à mesure de votre progression dans ce monde (représenté sous forme de map), vous allez acquérir de nouvelles compétences, vous permettant, ainsi, d’accéder à nouvelles parties de cette map ou devenir plus fort.

En général, c’est par le biais des boss que votre personnage va acquérir ces nouvelles caractéristiques.

Pour METROID, ces compétences pourront être récupérées,également, sous forme d’orbes gardées par des statues Chozo.

Toutes les compétences acquises permettront de récupérer des capsules d’énergie (permettant d’augmenter votre barre de vie) ou votre réserve de missiles.

En effet, outre les améliorations de vos armes, vous aurez la possibilité de tirer avec un blaster ou avec un missile. Plus tard, vous aurez la possibilité de vous transformer en boule et pouvoir poser des bombes.

Dans METROID DREAD, des blocs seront destructibles en fonction de certaines compétences et seront représentés par une icône spécifique. Ces blocs sont invisibles, ils ne pourront être décelés que par le sonar et/ou en tirant un missile sur ce bloc.

Vous aurez la possibilité de sauter plus haut, obtenir des armures différentes, vous permettant d’accès à des zones limitées, etc.

Mais, comme introduit avec METROID RETURNS, vous pourrez riposter à une attaque ennemie.

En effet, certains ennemis vous chargeront et, à ce moment, une étincelle et un bruit l’accompagnant apparaîtront. A ce moment, vous pourrez riposter et permettra de tuer l’ennemi automatiquement ou d’effectuer de gros dégâts aux boss.

Ne négligez pas cet entraînement à bien riposter car vous en aurez grands besoins contre certains boss costauds… (Oups je spoile pas, promis….)

Dans ce nouveau opus, où se passe l’originalité ? Elle se passe dans les phases avec ces fameux E.M.M.I..

En effet, dans son aventure, Samus rentrera dans des zones par des portes spécifiques. Ces zones sont caractéristiques par leur ambiance musicale et graphique. Lors de ces passages, vous devez progresser votre chasseuse de primes préférée sans être détecté par l’E.M.M.I..

En cas de détection, vous devez vous rendre invisible à la vue du robot. Sinon, vous ne pourrez pas sortir de cette zone, premièrement et secondo, vous risquez de mourir au premier contact avec ce robot.

Car, oui, le moindre contact avec cette horreur et vous aurez droit à une cinématique où celui-ci s’immisce dans Samus…. Lors de cette séquence, vous pourrez dans un timing très précis riposter et vous défaire le temps de quelques secondes (pas plus de 2 grand max) et de tenter de fuir et de vous cacher. Mais ce timing est très serré.

ARAN EN COLERE !!!!!

Maintenant, soyons sérieux (pas trop non plus…) et parlons du jeu en lui-même…

Et, pour ma part, il y a pas mal de choses à dire.

Tout d’abord, en voyant les différents trailers, j’ai eu des difficultés avec le rendu graphique. J’ai eu quelques réticences à acheter le jeu avant de me lancer dans l’aventure.

En raison que celui-ci soit le 5ème volet d’une licence que j’aime beaucoup, j’ai sauté le pas.

Pour la partie technique, là je vais commencer à me faire des amis…

Les trailers ont confirmé mes craintes, le jeu demeure pas très beau. La direction artistique dans sa globalité demeure discutable mais cela reste une question de goûts et de couleurs.

Le jeu, par contre, demeure fluide et Samus se meut de belle manière.

On peut constater que le frame rate ne chute à aucun moment que cela soit en mode docké ou portable.

Ensuite, je vais faire un peu ma mauvaise langue mais avec ce que l’on a sur l’écran je dirais heureusement. En effet, il est rare de se retrouver avec masse d’ennemis à l’écran (4-5 grand max et je reste très large).

On peut déplorer l’absence ou le peu d’effets technique ou de lumière pour sublimer tout cela.

Je vais être dur mais j’ai cette impression d’être devant la version HD de Metroid Returns sur Nintendo 3DS.

La plupart des régions de la planète ZDR manque de cachet hormis Ghavoran ou Burenia, où on peut trouver une faune et une flore permettant de se dire que sur cette planète possède , tout de même, un écosystème ou quelque chose s’y rapprochant.

Mention spéciale aux écrans et temps de chargement, lors du passage d’une région à une autre, qui demeurent moches et étrangement longs.

J’avais parlé des blocs cachés pouvant être détruits avec certaines compétences. Ces derniers sont représentés par une représentation graphique discutable et qui n’est pas intégré, pour ma part, de façon délicate.

Ensuite, d’un point de vue sonore, pour les bruitages ça reste convenable mais un peu trop discrets à mon goût. Pour les musiques (ah la 2ème tomate arrive…), je n’ai pas été conquis. Les thèmes, liés à la série et les musiques d’ambiance typiques à cette série, sont respectés. Mais, de manière générale, ça demeure vieillot, avec une orchestration qui manque de moyen empêchant ce titre d’obtenir ce côté épique. Il est à noter, tout de même, que les thèmes du boss final et de quelques boss méritent une mention très bien…

Pour la durée de vie, le jeu se finit en une petite dizaine d’heures, compter un peu plus pour le finir à 100%.

Commençons par le positif, le jeu n’est pas dur mais exigeant. Cela mérite d’être dit car on trouve peu de jeux, de nos jours, ayant un peu caractère et proposant une difficulté décente au joueur. Aussi, dans ce titre, pas de tutorial en début de jeu, ça fait du bien de ne pas en avoir et de laisser le joueur découvrir le titre.

Il existe juste quelques explications lors de la découverte de nouvelles compétences.

Pour revenir à la difficulté, lors des confrontations avec les boss, vous allez rager par moment mais on a toujours cette marche de progression satisfaisante et gratifiante.

J’ai introduis les boss, donc forcément, je me dois d’en parler…

Quelques boss sont impressionnants. Mention pour certains qui ont droit à une cinématique spécifique. Bizarrement, pour d’autres non et on a cette impression d’être devant un ennemi lambda.

Car, comme le dit si bien un proverbe birman: « Trop de boss, tue le boss. »

Notamment les soldats Chozo que l’ont rencontre à tous les coins de rue avec ces patterns identiques ou « pas assez » différentes (ah, je vois arriver les fans qui arrivent au fond, là…) qui n’apportent rien et qui montrent, pour ma part, un aveu de manque d’inspiration des développeurs ou cette envie de remplissage à outrance.

Par contre, les parasites X, apparaissant à un moment du jeu, apportent un petit vent frais, non négligeable, à la progression et rehaussant un peu plus la difficulté.

Concernant la construction des niveaux.

C’est un gros reproche que je fais à ce jeu, c’est son côté exploration « faussé ».

Je m’explique, comme dit précédemment un « Metroidvania » est un genre où la progression se fait par le biais de l’acquisition de nouvelles compétences.

En effet, dans la majorité des jeux de ce genre, vous acquériez une nouvelle compétence et cela vous permettra de mettre en pause la trame principale, le temps de pouvoir obtenir de nouvelles compétences ou autres bonus.

Dans METROID DREAD, c’est guère le cas et on se retrouve la majorité du temps à foncer d’une map à une autre sans trop comprendre et surtout à chercher.

En effet, on se retrouve à un moment du jeu à enchaîner une succession de boss et donc, forcément à se retrouver pendant quelques heures à rester bloquer au niveau de la progression.

Certaines map sont construites de façon à obliger le joueur à aller tout droit. Au départ, on est assez impressionné et on a cette impression de grandeur et de liberté mais qui, au final, et après quelques heures, on se rend compte un peu de la supercherie.

Par exemple, les développeurs ajoutent des éléments dans les anciens niveaux, sans explication, pour bloquer le passage et force le joueur à aller où les développeurs veulent qu’il aille.

Certes, on ressent un « respect » de la construction des niveaux des METROID d’antan et la map de DREAD est agréable à regarder et bien pensé.

Mais, Mercury Stream, s’il vous plaît, soyez un peu plus cohérent. On est en 2021 et on se retrouve sur une planète inconnue qui a été faite pour Samus et non l’inverse. Il n’y aucune subtilité.

On se retrouve dans des salles fermées, sans aucune raison, qui ne peut être ouverte que par Samus ??? Où est la logique ??? Pourquoi ne pas les fermer par des obstacles ??? ou une explication un tant soit peu narrative ???….

Pour l’histoire, il est vrai, qu’au début de ces grandes licences, comme Mario et Zelda, le lore s’est construit au fur et à mesure des épisodes de ces sagas. Pour METROID, c’est également le cas.

Certes, l’histoire de Samus ne gagnera pas le prochain Goncourt. Mais, il est vrai que son histoire s’est étoffé, avec les épisodes Prime et Other M.

Pour DREAD, l’histoire tient sur une feuille double épaisseur de papier toilette.

Alors, oui on peut narguer : »Oui c’est la suite d’un jeu gameboy Advance, ça suit et c’est cohérent. »

Pour ma part, c’est un gros NON.

L’univers et les personnages de METROID sont tellement sous exploités et ce 5ème opus de l’histoire principale n’apporte pas grand chose, rien d’épique (désolé mais la fin je l’ai trouvé cheap au possible avec une Samus moche et manquant cruellement de charisme), pas ce petit truc qui donne des frissons ou un moment anthologique.

Pourquoi ce retour en arrière ? Avec une Samus philosophe, vivante et qui parlait dans OTHER M, on se retrouve devant une femme sans expression ne parlant quasiment pas (Je rajoute le quasiment car elle dit une phrase et émet des rugissements…).

Alors, certes, Nintendo ne voulait pas que Samus ne parle à la base tout comme Link d’ailleurs.

Mais, une fois qu’un personnage s’exprime pour apporter plus au lore et à la psychologie du personnage, il est difficile de revenir en arrière. Et dans cet opus, on se retrouve devant un personnage quasi muet et par conséquent, sans vie.

Ne plus faire parler Master Chief, par exemple… Quel interêt ???

Samus a un intérêt à s’exprimer pour apporter encore plus de charisme à son personnage. Et surtout quand on se retrouve devant une AI qui parle à SAMUS et celle-ci ne dit rien, aucune interaction… Comment peut on s’attacher à ce personnage, dans cet état ???


C’est pourquoi ma Samus est en colère…


Car oui le jeu est bon dans son ensemble , il reprend tous les codes de la série d’origine mais ne transcende rien, n’apporte rien, n’invente rien… Ah si les EMMI, ah tiens, je les avais oublié comme quoi ça représente bien mon ressenti.

Ces fameux EMMIS ont été implantés pour apporter un nouveau gameplay, une certaine tension et un nouvel adversaire à Samus. Alors, oui la première fois, on a ce sentiment, puis après….

On passe ces niveaux spécifiques d’une traite quasiment. Il n’y a aucun subtilité. L’IA des robots sont débiles et ces phases sont d’un emmerdement sans fin et c’est, pour moi, la mort du fun….

Bon, voilà c’est fait, j’en étais où ???…

Ah oui, pour ma part, hormis l’ajout de ces robots débiles, je n’ai pas le sentiment de me retrouver devant un 5ème opus d’une série qui apporte un nouveau vent frais que ça soit narrativement ou au niveau du gameplay.

Depuis ces 20 ans, il y a eu de la concurrence et de nouvelles grosses pointures sont apparues (ORI, HOLLOW KNIGHT, etc) et forcément face à ces titres, Samus ne s’en retrouve pas sublimer.

Et c’est là, ma plus grosse colère car METROID DREAD n’est pour moi qu’une commande de Nintendo pour combler un vide de titres forts pour sa console hybride en cette période de fin d’année.

Ce titre demeure un bon Remake mais une mauvaise suite…


Genre : Metroidvania
Langue : Français
Développé par : Mercury Steam Entertainment
Edité par : Nintendo
Taille : 4402,00 MB
Sortie : 8 octobre 2021
PEGI : +12
Plateforme : Switch

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.