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Avis : Prinny Presents NIS Classics Volume 3

Après les deux premières compilations Prinny Presents NIS Classics Volume 1 et Prinny Presents NIS Classics Volume 2, NIS America ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin.

Et ma foi, que je suis comblé de voir arriver La Pucelle: Ragnarok et Rhapsody: A Musical Adventure !

Après avoir proposé des titres très sombres (mais pas sans humour) dans la compilation précédente, NIS America nous invite dans des mondes nettement plus féériques. Loin de l’ambiance apocalyptique d’un Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound, on retrouve La Pucelle : Ragnarok (La Pucelle Tactics paru en 2002 sur PS2 au Japon), un jeu coloré à l’ambiance très détendu. Plus coloré encore, Rhapsody : A Musical Adventure (sorti sur Playstation en 1998 sous le nom The Puppet Princess of Marl Kingdom puis en 2000 aux USA) nous emmène dans une aventure magique et vraiment rocambolesque. Rassurez-vous derrière ces ambiances plus enfantines NIS America n’en a pas oublié son humour habituel. Ouf.


Le ton est bien là avec son ambiance et son humour décontracté, mais sur la forme, que donne ces deux jeux pour le moins particuliers, mais qui sachez-le, vont donner l’aspect spécifique de ce que deviendra aujourd’hui la licence Disgaea ?

Je ne vous ferais pas le coup du comparatif avec les versions originales, car je ne les aient pas eu en mains bien longtemps, vous le savez, les Playstation et moi, au début ce n’était pas franchement l’amour. Du fait, j’ai connu tout ça sur le tard avec la version PSP de La Pucelle Ragnarok et DS de Rhapsody : A Musical Adventure qui avaient déjà apportés quelques modifications vis à vis du matériel original. Comme quoi, les adaptations, les versions + et compagnies, ce n’est pas franchement nouveau. Nous ne sommes pas des pigeons depuis l’arrivée des reboots et remasters rassurez-vous.


Dans La Pucelle: Ragnarok vous incarnez Prier qui n’a pour seul but que de devenir la Jeune Fille de Lumière. Vous allez rapidement vous rendre compte que le titre utilise énormément de références à la France et pas que dans le titre. Ce qui est parfois assez étonnant surtout lorsque l’on sait que les noms employés sont les mêmes au Japon.
On retrouve donc notre petit monde dans le royaume nommé Paprica, dans la ville de Pot a Feu avec une histoire qui virevolte autour de l’église de la Sainte Vierge. Vous faîtes parti d’un groupe de chasseurs entrainés pour chasser les démons. Vous et votre frère, Culotte (ça ne s’invente pas), êtes tout nouveaux dans l’ordre et sous la tutelle de Alouette, votre professeur attitré. En toute logique vous allez devoir affronter le Princes des Ténèbres, qui selon les écrits anciens, sera détruit par la Jeune Fille Lumière (donc vous).

Pour les connaisseurs de la série Disgaea, le nom de Prier ne doit pas être inconnu car le personnage est disponible en DLC depuis l’épisode 3. Précédemment elle était un boss cachée dans les épisodes 1 et 2.

Comme tout bon RPG (Tactical qui plus est), en progressant, votre équipe se renforcera de nouveaux membres. L’histoire est découpé en chapitres. Ces chapitres possèdent plusieurs fins qui dépendront de votre dextérité et à fouiner un peu partout sur les maps, avec des choix ou des rencontres particulières.

La Pucelle: Ragnorok est donc un embryon de Disgaea et on s’en rend rapidement compte avec ce système de combat désormais éprouvé et disons le usé jusqu’à la corde. Coup dur pour celui qui a pourtant fortement enfanté la chose.
Cependant, on ne va pas se mentir, maintenant qu’on a le coup l’apprentissage se fait rapidement. Je dirai même qu’on attend que ça se corse un peu pour passer aux choses sérieuses.

Pour ceux qui découvrent ou qui ne connaissent pas forcément la série Disgaea, les combats se déroulent sur une ‎‎carte isométrique‎‎ de taille plus petite que celles de Disgaea. Si elles grandissent un peu par la suite, cela reste plus restreint malgré tout. Chaque bataille commence par l’arrivée de vos troupes, à placer les unes après les autres. Ensuite chacun passe à l’action, avec une attaque, un déplacement ou bien la Purification, l’attaque spéciale du titre.

L’aspect le plus tactique vient évidemment de cette attaque qui permet, si elle est bien utilisée d’enrôler des ennemis en plus de leur faire perdre beaucoup de PV.
Comme Disgaea vous pourrez frapper à plusieurs un adversaire si vous être autour de lui. Un autre aspect tactique qui facilite bien les combats. Attention car ça fonctionne également pour vos adversaires.
Un autre point à bien prendre en compte est l’amélioration de l’équipement. Il ne faudra pas hésiter à faire de nombreux allers-retours pour booster les capacités de votre armement, que cela soit en achetant ou en augmentant les statistiques.

La Pucelle: Ragnarok était dans son système intéressant à l’époque, mais il bien trop linéaire aujourd’hui. C’est d’ailleurs la redondance des actions à mener (en combat ou les allers-retours) qui font de Disgaea un titre qui commence à devenir ennuyeux. La multitude de fins possibles offertes grâce aux multiples embranchements de La Pucelle Ragnarok laisse pourtant un bon petit goût de reviens-y si vous aimez explorer le 100%.

Techniquement, j’ai trouvé le jeu vraiment très beau. Nul doute qu’à l’époque où FF pavoisait avec sa 3D, le choix de Nippon Ichi Software a du faire bien rire, mais les décors en 2D restent malgré l’âge très propres. Quant aux animations, j’ai trouvé le travail vraiment excellent. Il n’a d’ailleurs pas grand chose à envier face à certaines productions actuelles en Pixels Art.


Intéressons-nous maintenant à Rhapsody: A Musical Adventure. Nettement plus ancien que son camarade de cartouche (1998 contre 2002), il est lui aussi l’un des précurseurs de ce que sera Nippon Ichi Software dans les années 2000 avec Disgaea et consort. On retrouve toutefois moins d’idées que dans La Pucelle, mais les bases tactiques et l’humour sont biens présents.

Vous incarnez Cornet en compagnie de la marionnette Kururu. Votre tâche est simple, vous devez sauver le prince, statufié par une sorcière. Vous verrez que malgré un long temps de jeu, Rhapsody n’est pas bien difficile, ni à terminer et surtout pas à prendre en main.
On retrouve donc notre Cornet capable d’enrôler des marionnettes pour partir au combat. Toutes les marionnettes que vous allez rencontrer sont potentiellement capables de rejoindre votre groupe. Comme dans tout RPG classique, vos personnages vont apprendre des compétences différentes au fur et à mesure qu’il monte de niveau. Cornet peut se battre, mais reste malgré tout un personnage de soutient. Elle permet notamment aux marionnettes d’utiliser des techniques plus puissantes.

Chose assez intrigante la plus grande partie de vos personnages recrutés ne peut attaquer qu’à une case. Cela oblige à bien se placer. Cependant il est possible d’utiliser une compétence proposant des portées plus longues. Outre des objets à récupérer et autres modifications de statuts, il est possible d’utiliser les faiblesses des adversaires pour mettre un terme aux combats plus rapidement. Il faudra donc faire attention aux éléments de chacun (tonnerre, vent, terre, feu, eau, obscurité, saint) pour faciliter votre progression. Enfin, de temps en temps, des monstres rejoindront Cornet après leur défaite. Ils sont à utiliser comme les marionnettes.

Rhapsody: A Musical Adventure est issu de la version Playstation et non pas Nintendo DS (paru en 2008). Nous sommes face un RPG Tactique en case par case et non pas à un RPG à la sauce Final Fantasy en vue de profil avec du tour par tour. La surface de combat est assez étriqué et cela donne beaucoup de rythme face des titres plus récents (Disgaea notamment).
Là où le jeu se différencie beaucoup des autres titres du développeur ou bien même des autres RPG, c’est la dimension musicale proposée.
Certes cela reste assez anecdotique, mais la plupart des scènes intéressantes se déroule en musique à la façon d’une comédie musicale. On peut apprécier le geste de NIS de sortir des carcans habituels, tout en proposant un jeu adapté aux nouveaux joueurs (voir à des plus jeunes).

Techniquement le jeu est aussi plutôt très beau. Dommage qu’il ne soit pas arrivé sur Saturn (la console était déjà en fin de vie à ce moment), il aurait sans doute pu gagner encore en qualité d’animations ou en finesse. Car oui déjà en 1998 sur Playstation l’animation est franchement très réussie et le jeu très coloré arrive déjà à flatter la rétine avec de beaux environnements.

Comme avec La Pucelle Ragnarok, Rhapsody s’est exporté dans les autres jeux de l’éditeur/développeur. Figurez-vous que l’un des personnage de La Pucelle est un descendant des personnages du jeu. On retrouve également des noms de personnages de Rhaspody comme nom de magasin dans le Netherworlds de Disgaea: Hour of DarknessAntiphona no Seikahime: Tenshi no Gakufu Op.A se déroule dans le même monde et met en vedette Marjoly. Cette dernière apparaît également dans Disgaea 3: Absence of Justice en tant que DLC.


Il est temps de remercier NIS America pour cette troisième compilation.
Deux titres peu connu en Europe, -qui ont cependant eu la chance d’arriver via DS et PSP- mais jamais percer ou marquer les joueurs. Nous découvrons donc deux jeux intéressants et qui malgré leur âge arrivent encore à donner du plaisir. Ils sont clairement l’âme de NIS America. Après leur découverte on peut apprécier le style devenu marque de fabrique de la part de la société. C’est très intéressant de voir l’évolution apportée aux titres qui vont suivre (Disgaea en tête, mais également ceux que l’on retrouve sur Prinny Presents NIS Classics Volume 2)


Genre : T RPG, J RPG
Langue : Anglais
Développé par : Nippon Ichi Software
Edité par : NIS America
Taille : 1063,00 MB
Sortie : 2 septembre 2022
PEGI : +12
Plateforme : Switch, Steam

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Switch

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1 commentaire

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