En bon vieux grincheux, je vais me répéter, mais lorsqu’un jeu sort du lot esthétiquement, il me fait de l’œil.
Et devinez quoi ? Bleak Sword DX m’a titillé immédiatement avec son style Néo-Rétro communément appelé Lo-Fi.
Maintenant, je dois assumer d’être complètement nul dans les Souls Like où vous devez maîtriser à la perfection les esquives et patterns des ennemis.
Bien mal m’en a pris, car figurez vous, bien que mauvais (voir très mauvais) j’ai très apprécié l’expérience proposée.
Issu du catalogue Apple Arcade, cette énième pépite Devolver si caractéristique, visuellement, quitte donc son exclusivité pour débarquer sur Switch et PC. Le but de More8Bit était alors de porter Dark Souls sur iPhone. Après une mission très réussie, Luis Moreno Jimenez, passe son joyau en version DX pour aller affronter la bête sur son propre terrain.
Si je parle plusieurs fois de Dark Souls, ce n’est pas pour faire bien, mais bien parce que Bleak Sword DX est ce qui se fait de plus Dark Souls Like dans son gameplay.
Cependant avant de nous arrêter sur ce qui paraît évident, parlons du choix étonnant de la part de More8Bit: l’esthétique. Un parti prit intéressant, qui pourra, je l’espère attirer les curieux. Mais n’oublions pas non plus le scénario.
Dans Bleak Sword DX, pour ne pas changer, le mal ronge l’humanité. Le roi Eric et Daeric son dauphin sont trahis par le prince Rhael, armé de la Bleak Sword. Une épée corruptrice qui garantit l’immortalité et la puissance à son porteur. Notre histoire se déroule deux cents plus tard alors qu’un jeune moins que rien reçoit un rêve prophétique. Il doit trouver les trois pierres magiques de la légende et détrônera le vilain Rhael à l’âme noire, pour rompre définitivement l’âge de ténèbres.
Maintenant, que vous voyez où on va, place aux graphismes !
Bleak Sword joue de son aspect pour donner à son Gameplay une approche somme toute particulière.
Bleak Sword DX est construit comme vous pouvez le constater dans le trailer d’un minimum de pixels. Vous-même étant à peine composé de plusieurs petits carrés, mais il n’y a pas que vous, puisque tous les environnements sont eux aussi composés de quelques pixels. Evidemment les créateurs se levant des abîmes sont eux aussi composés de cette façon. Le pire, c’est que ça fonctionne ! J’ai trouvé ça beau et suffisamment détaillé pour être très efficace. Chaque tableau est différent et apporte son lot de représentations esthétiques. Un marais, des arbres morts, un éclair, etc…
Un choix visuel qui peut faire parler, mais qui a le mérite de ce démarquer et de sortir des sentiers battus. Un choix marquant donc, qui laisse l’imagination faire le travail. Attention, ce n’est pourtant pas sans défaut, car cela rend la visibilité assez hasardeuse surtout au fond, car la caméra ne vous suit pas. De plus, lorsqu’un grand ennemi se trouve devant vous, nous sommes littéralement cachés et il devient difficile de deviner ce qu’il se passe. Un peu frustrant, mais c’est comme la difficulté, ont fini par s’en accommoder.
Ainsi Bleak Sword DX s’adapte à sa simplicité. Seuls les esquives et le bon apprentissage des patterns ennemis vous permettront de progresser. Comme les titres From Software, le jeu de More8Bit se découvre tableau après tableau, il s’apprend, se maîtrise. Si le départ se présente comme simple, de nouveaux monstres surprennent par leur façon de se déplacer, leur façon d’attaquer ou de se défendre.
Seul, face à de nombreux monstres ou chevaliers, il faudra persévérer. Et c’est là la force de ce genre de titre, on s’attache, on se force à progresser, on s’adapte et puis finalement de se choses insurmontables ressort du progrès et la consécration d’être allé plus loin que l’on ne l’imaginait. Dites vous bien que chaque tableau vous entraîne pour le boss suivant et donc, tant que vous ne maîtrisez pas correctement le pattern de certaines bêtes, affronter le boss sera compliqué.
Il manque au Gameplay qu’un petit système de lock sur les ennemis pour être parfait, car -encore une fois- parfois il n’est pas simple de bien jauger leurs placements et déplacements.
La progression se fait également tel un RPG, avec des objets à collecter, des points de compétences à ajouter à nos points de vie ou d’attaque. Une progression qui, même si elle est continue, ne permet pas de devenir un vaillant chevalier capable de tout décimer sur son passage. Quoi qu’il arrive ça sera toujours votre skill qui fera la différence.
Une fois rassasiées de toute cette aventure addictive, deux autres modes sont disponibles pour vous occuper un peu plus longtemps. Ainsi, le mode Arena est n’est qu’un simple mode survie avec des ennemis de plus en plus difficiles, tandis que Boss Run est un mode où vous combattez successivement les 12 boss du jeu avec une seule barre de santé. Dur dur !
Et alors, vous me direz, ce style minimaliste permet-il de profiter d’une animation fluide !?
Et bien oui ! Heureusement sinon, dans ce genre de jeu, ça serait le carnage assuré. Déjà que la difficulté est au rendez-vous …
Derrière cette simplicité, on retrouve tout de même un jeu très soigné, avec de beaux effets de particules ou de brouillard. Il ne manque finalement que la possibilité de détruire quelques éléments de décors histoire de rendre l’ensemble encore plus sympa.
Bleak Sword DX n’est pas le genre de titre où il faut s’acharner pour arriver au bout. Il faut s’en délecter petit bout par petit bout, petit temps de jeu par petit temps de jeu. Pourquoi pas entre des sessions de jeux plus intenses ?
Ce n’est pas le genre de jeu que l’on attend pour révolutionner le genre, mais il a le mérite d’être assez addictif et tableau après tableau, on ne voit pas le temps passer.
Bleak Sword Dx ravira les joueurs qui demandent du défi, simplement et sans prise de tête, tout en gardant à l’esprit que l’expérience proposée est bien du pur combat et pas juste du fun.
Genre : Souls Like Langue : Français Développé par : More8Bit Edité par : Devolver Digital Taille : 500,00 MB Sortie : 8 juin 2023 PEGI : +16 Plateforme : Switch, Steam, Apple Arcade
