One More Gate: A Wakfu Legend
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Avis : One More Gate: A Wakfu Legend (Complet Edition)

Après une sortie PC (dont nous avions pu tester le tout début de l’Early Access), le jeu de Ankama issu de l’univers Wakfu, arrive sur Switch et ce que l’on peut dire, c’est que le titre a pas mal changé entre ses prémisses et son arrivé sur la console de Nintendo.

Changé en bien, changé en mal ? Personnellement n’ayant pas tâté l’Early Access je ne pourrais pas vous le dire, mais de ce que m’a dit Jean Jean-Jean, le jeu a été retravaillé sur plusieurs points depuis son avis sous le build 0.3.3.

Voici donc un énième deckbuilder sur Switch, un genre, qui semble plutôt bien s’associer au rogue-lite et qui nous est servi maintenant régulièrement sous différentes sauces.

Un genre éprouvé, qui malgré qu’il soit plutôt de niche, a réussi à trouver son public. Les thèmes variés, tout comme certaines propositions -aux styles esthétiques intéressants- laissent entendre que les joueurs sont demandeurs. Et c’est tant mieux ! Cependant, les surprises commencent à se faire rare et malgré avoir passé pas mal d’heures sur le genre, je n’ai toujours pas retrouver le plaisir d’un Steamworld Quest: Hand of Gilgamech, selon moi, un must en la matière. Wildfrost, Cross Blitz, Pirates Outlaws ou Dungeon Drafters s’essaient de façon différentes à innover et d’aller chercher les faveurs des joueurs, mais il manque toujours un petit truc. Steamworld Quest a le côté faussement action (comme Iris and the Giant) que n’a pas les autres jeux selon moi et c’est justement ce que propose One More Gate : A Wakfu Legend. Le jeu de Anakama Games, peut-il égaler celui de Image and Form ?


Wakfu est le nom d’un anime français dont la 4ème saison a débuté cette année et qui profite fortement d’une certaine popularité, malgré l’âge qu’il commence à porter. Avec cette franchise on se dit que One More Gate va sans doute profiter d’un grand lore issu de la licence et ainsi nous proposer une véritable histoire. Manque de chance, le jeu se repose sur le minimum possible, c’est-à dire le personnage Oropo (l’antagoniste de la série) qui vient tout juste de débarquer le « Monde des Douze » par un portail.

L’histoire n’est donc qu’un moyen d’arriver à une fin, sans véritable détour par la série. J’ajouterai également que les dialogues étant sans aucun intérêt du tout ne vous aideront pas pour vous immerger dans le monde de Wakfu. De ce côté, Ankama a, je pense, vraiment abusé, alors qu’il y avait énormément de matière à rendre le scénario attractif. C’est décevant de ce dire que le minimum a été recherché, alors que le projet est pourtant intéressant, voir pourquoi pas attirer des curieux vers la série.

Lorsque Oropo arrive en ville par le portail, il détruit malencontreusement ledit portail et doit maintenant réparer les dégâts, à la demande express des habitants. La mission est simple : trouver quatre glyphes dans différentes régions du monde !

One More Gate a donc décidé que l’important était sa mécanique plutôt que tout le reste. Un choix qui étonnamment fonctionne, malgré, nous allons le voir quelques soucis surtout au niveau de l’équilibrage.

Je vous passe les dialogues , totalement sans intérêt et des personnages sans importance ou presque que vous allez rencontrer durant les quatre mondes que vous allez traverser.


Le gameplay sera donc la seule chose que l’on retiendra de ce titre, puisque si l’histoire est aux abonnés absents (c’est d’ailleurs assez difficile à placer dans la timeline de Oropo), ce ne sont pas non plus les graphismes qui en feront un must have. Nous sommes loin de l’aspect esthétique de la série et clairement, ce Oropo ne ressemble pas à celui que l’on peut y croiser. Le jeu est fade et pâle, alors que la série ou le MMORPG sont au contraire très lumineux et colorés. Un choix qui tranche radicalement, mais qui ne laisse pas vraiment de bons souvenirs.

One More Gate comme dans un deck builder classique, vous demande de survivre à diverses batailles où les cartes sont le noyau central du gameplay.
Tout au long du niveau, vous pouvez choisir entre différentes bifurcations sur la route, qui vous mèneront à différents événements. En plus des batailles, y sont inclus, des fontaines pour vous redonner de la vie, des coffres au trésor, des commerçants et également des statues divines qui vous donnent de puissantes cartes. La progression se fait en trois zones, avec des petits boss à éliminer, puis un énorme adversaire en guise de boss final. Le cas échéant, il sera possible de tomber sur une quête annexe, vous offrant de belles récompenses si vous en venez à bout.

Sans surprises les batailles au tour par tour sont très classiques. Vous affronterez divers ennemis que vous devrez vaincre à l’aide de compétences et d’attaques (représentées ici sous forme de cartes).
Les ennemis vous dévoilent ce qu’ils prévoient de faire au moyen d’un petit pictogramme au-dessus de leur tête, afin que vous puissiez vous préparer en conséquence.

Wakfu oblige, One More Gate a dû intégrer des pouvoirs au jeu, en l’occurrence, les Wakfu. Celles-ci correspondent à vos points de ressource pour jouer les différentes cartes et s’affiche sous la forme d’une barre à six points. Au départ, seuls trois des espaces sont libres, ce qui signifie que vous pouvez jouer des cartes valant trois Wakfu maximum. Après chaque tour, un champ est débloqué, ce qui augmente vos actions. Si les six champs de Wakfu sont disponibles et que vous parvenez à consommer les six Wakfu en même temps, vous débloquez une puissante attaque, type de coup de grâce qui inflige d’énormes dégâts à un seul ennemi, ou bien affaiblit tout un groupe. Vous pourrez aussi vous soigner ou augmenter votre défense.
In game, vous trouverez des runes après certaines batailles ou chez le commerçant. Ces runes vous permettront d’obtenir des bonus passifs, comme du poison à tous les ennemis, en début de tour, ou bien des pertes de points infligés aux ennemis lorsque vous jouez plusieurs cartes d’armure d’affilée. Ces runes peuvent être échangées ou améliorées durant votre progression contre certains éléments récupérés ici et là. L’intérêt de les échanger est assez faible car celles que l’on récupère sont généralement assez souvent de bons bonus. Après cela dépend évidemment de votre style de jeu. quant à l’amélioration attention ! Si vous pouvez récupérer des runes niveaux ‘Or’, elles restent belles et bien supérieures aux runes violettes, qui malgré leurs grandes qualités vous donnent des cartes malus durant les combats.

Tout ceci apporte évidemment de la stratégie à la mécanique et il faut jongler entre les bonus persistants, les cartes nécessitant trop de Wakfu en début de combat, ou bien les malus que vous pourrez piocher.
Malheureusement les combats sont souvent, voire trop souvent, dépend des tirages. Car oui, cela reste évidemment de l’aléatoire et il sera fréquent de voir des mauvais tirages assez régulièrement.
On ne pourra par exemple que rager devant deux tirages sans aucun bouclier pour vous protéger face à des attaques continues de vos adversaires, même faibles. D’autant que les bougres possèdent des attaques (parfois) imparables, que même les boucliers n’arrêtent pas. Alors qu’eux peuvent se protéger de votre super attaque (obtenue après avoir liquidé vos six Wakfu).

C’est clairement ici que le jeu dévoile son gros défaut. Malgré un long passage en Early Access sur PC, il me semble que le jeu reste encore assez mal équilibré.
En l’occurrence, même si vous boostez vos cartes ou en faites l’acquisition de nouvelles chez un marchand, il est fort probable que les combats restent difficiles.

Si au début, on se dit que c’est dû au fait de ne pas bien connaître les différentes capacités de vos adversaires, les tirages très désavantageux, vous feront recommencer encore et encore. On a en effet beau essayer de nous adapter, il y a toujours des moments où on ne pourra que subir les actions des adversaires en face de nous. Comme je l’ai mentionné un peu plus haut, il y a des dégâts qui ignorent votre armure, mais également des attaques qui aspirent la vie, des capacités de rappel qui renforcent énormément l’attaque et la défense, et bien plus encore.
Evidemment chemin faisant et à force de mourir et récupérer de l’argent et faire monter notre niveau, la progression se fera quoi qu’il arrive, car vous finirez par être de niveau face aux monstres se dressant devant vous. Mais le grind est abusif et surtout long. Encore une fois, l’équilibrage n’est pas parfait.
C’est frustrant, car dans certains cas, on va rouler sur le jeu et d’un coup, à cause de tirages vraiment désavantageux, nous allons mourir en quelques tours.

La progression est donc lente et douloureuse. La récompense vaut elle le coup d’avoir perdu autant de temps à faire du level up ? Pas certain ! Après avoir vagabondé sur quatre niveaux de plus en plus long et difficile, s’offrent à nous les failles. Un mode que l’on peut qualifier d’infini. Le problème d’équilibrage revenant assez rapidement, avec potentiellement la rencontre de sac à PV, il est fort possible que vous laissiez tomber l’aventure. 


La quantité de jeux type Deck Building explose et il faut coûte que coûte se présenter comme innovant pour sortir du lot. Utiliser la licence Wakfu aurait pu suffire à vendre beaucoup de cartouches, malheureusement One More Gate ne joue même pas le jeu en ne surfant que trop sur le lore de la série et surtout sans véritable histoire. 

De plus, le système de combat, injustement gâché par un équilibrage peu convaincant, n’arrive pas à sortir du lot et à se démarquer des autres jeux de ce type. On joue, on essaie d’avancer bêtement sans trop profiter des possibilités. C’est un échec.  

One More Gate ne vous apportera pas grand-chose de neuf si vous êtes un connaisseur en Deck Builder et ne comptez pas non plus sur sa mécanique d’éveil, qui ne suffit clairement pas à rendre le jeu vraiment unique par rapport à tout ce qui a déjà était fait par le passé et mentionné en tout début d’article.


Genre : Roguelike / RPG / Deck Builder
Langue : Français
Développé par : Ankama Games
Edité par :  Ankama Games
Taille : 1705,00 MB
Sortie : 21 avril 2024
PEGI : +3
Plateforme : SteamSwitch

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Nintendo Switch

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