The Tale of Onogoro
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Avis : The Tale of Onogoro

Le premier jeu VR testé dans nos pages !

Pourquoi je me suis intéressé à The Tale of Onogoro ? Et bien en regardant le trailer je me suis dit que l’aventure que j’allais vivre en VR allait être enfin le RPG que j’attendais avec un casque de réalité virtuelle sur la tête.

Cette vidéo laisse entrevoir de The Tale of Onogoro un RPG d’aventure, tout ce qu’il y a de plus classique avec une histoire prometteuse des combats de boss dans un monde magique à la croisée du Japon médiéval et du Steampunk.
Bon finalement, si pour ce qui est du Japon et du Steampunk Amata K.K. n’a pas vraiment menti sur la marchandise, le reste du jeu est en fait très différent. En effet The Tale of Onogoro n’est finalement qu’une expérience de puzzle au travers les yeux d’un personnage immatériel contenant tout de même des éléments d’action histoire d’ajouter un peu de rythme.

On ne va pas y aller par quatre chemins, si vous aimez les récits japonais et que sauver la princesse c’est votre fort en matière de jeux vidéo, alors vous avez trouvé votre bonheur car The Tale of Onogoro est pile poil dans cet objectif. Vous jouez le héros pas totalement amnésique, mais qui -du moins- ne sait pas trop ce qu’il fait là, une demoiselle en détresse face à un méchant vraiment méchant qui veut conquérir le monde. Avouez que ce n’est pas foufou. Amata K.K. fait pourtant l’effort de rendre l’histoire la plus jolie possible en ajoutant ici et là des idées intéressantes à défaut d’être innovante. Haru, une prêtresse, vous a convoquée d’un autre royaume pour l’aider en raison du fait que son royaume court à sa perte depuis qu’un vilain cherche à prendre le contrôle. Notre prêtresse n’a plus de pouvoir pour lutter contre cet envahisseur et à besoin de vous pour venir à son secours. Jusque là toujours rien d’extraordinaire et pourtant. Haru a son pouvoir scellé dans la pierre à laquelle elle est attachée. C’est de cette pierre et du lien qui la relie à Haru que le gameplay du jeu né. Vous le devinez maintenant, vous allez devoir déplacer la prêtresse avec vos pouvoirs, mais pas que.

Le gameplay est alors simple au possible et associé aux puzzles n’est pas sans rappeler un peu Portal. Vous allez donc devoir balader Haru un peu partout sur les niveaux pour ouvrir des portails. Mais pas que puisque outre le déplacement de madame, vous aurez à actionner des interrupteurs et éliminer quelques montres ici et là. En tant que forme spectrale vos interactions sont par nature limitée, et Haru sera le seul lien avec ce monde. C’est d’ailleurs elle qui vous sert en quelque sorte de barre de vie, vous (ou elle) subissez une attaque, c’est sa vie qui diminue. La prêtresse décède, vous disparaissez. Il faudra donc faire très attention à elle et à ce qui vous entoure.

Pour avancer dans le jeu il faudra donc utiliser des armes célestes, à savoir deux pistolets montés sur vos hanches qui permettent de transporter la pierre de Haru ainsi que de tirer de l’énergie élémentaire qui peut actionner des interrupteurs ou être utilisé pour tirer sur les ennemis.

En ce qui concerne les mécanismes de la partie puzzle, il n’y a rien de bien compliqué. Il s’agit simplement de lier des codes couleurs entre eux suivant les interrupteurs que l’on rencontre. Pour cela vous devez extraire cette couleur (magie) d’une pierre correspondante pour ensuite tirer sur un interrupteur. Toutefois certaines pierres ne fournissent pas de l’énergie de façon illimité, il faudra donc faire attention. De plus ces mêmes magies récupérées peuvent être utilisées pour titrer sur des ennemis. Parfois il faudra bien évaluer l’environnement et comprendre comment tout activer sous le feu ennemis. Pas simple et un peu stressant, surtout lorsque l’on ne voit pas trop d’où provient le feu adversaire.
La mécanique de porter plus ou moins constamment notre prêtresse est en quelque sorte assez amusant, mais on en vient rapidement à la laisser elle et son gros rochet dans un coin pour s’occuper des ennemis, d’un parce qu’elle ne peut pas nous servir de bouclier et de deux elle gémit continuellement que vos mouvements sont trop rapides et qu’il faut faire attention à ne pas la laisser tomber. Et pourtant, impossible de la laisser trop loin et sans surveillance car vous avez besoin l’un de l’autre continuellement. Ce lien n’est d’ailleurs pas sans rappeler Ico (certains développeurs de Amata K.K. ont d’ailleurs travaillé sur ce jeu, tout comme sur The Last Guardian et même de Shadow of the Colossus). Preuve que le lien entre les deux personnages est plus fort qu’il n’y parait. La seule façon de guérir est de saisir les deux mains de Haru, ce qui rechargera lentement le compteur de santé. Et comme je viens de le dire, ça a beau être trop mignon -cette belle communion entre deux êtres- parfois il faudra récupérer de la vie au milieu de la bataille et là je vous garantie que la puissance métaphysique de cet instant n’a plus aucun intérêt.

Le gameplay de The Tale of Onogoro propose une prise en main assez facile et assez intuitive. J’avoue cependant avoir eu quelques haut de cœurs sur certaines parties. Le déplacement étant assez chaotique parfois. Je trouve notamment dommage que la caméra ne suive pas tout le temps la tête (il faut utiliser le stick pour aller sur les côtés). De même notre avatar avance très vite lorsque le stick est fort incliné, c’est vraiment un coup à prendre pour se sentir à l’aise.

En général les casses tête proposés dans The Tale of Onogoro sont assez funs et agréables. Les quelques batailles de Boss viennent casser ce rythme un peu mollasson du jeu avec des séquences plus dynamiques mais toujours basées sur des puzzles.
Côté difficulté The Tale of Onogoro n’est pas parmi les jeux les plus compliqué à faire. Attention toutefois, la facilité avec laquelle vous allez progresser au début va augmenter progressivement. Vous ne devriez pas rester coincé à cause des puzzles mais plus à cause des Boss et du gameplay ne facilitant pas la vision à 360° empêchant d’avoir une bonne vision de l’espace vous entourant. En 5 heures vous devriez en voir le bout.

Autre petit souci concernant The Tale of Onogoro, c’est sa linéarité. Vous allez être dans un couloir sans pouvoir espérer explorer quoi que soit. Heureusement deux points Nexus sont cachés dans chaque zone histoire de devoir prendre notre temps pour inspecter un minimum les zones. Enfin, Haru qui nous fournit toute la narration parle beaucoup et cela même pendant des phases d’action avec des ennemis à éliminer. J’aurai bien aimé prendre le temps de l’écouter…

Pour terminer de façon positive, le développeur Amata K.K. a pensé à la replay value du jeu en incorporant la possibilité de speedrunner le titre via des niveaux qui sont chronométrés. Ainsi si vous êtes très bons vous serez noté sur trois étoiles à la fin du niveau parcouru. Enfin il ne faudra pas oublier les points Nexus cachés dans chaque zone pour une complétion totale.


The Tale of Onogoro signé Amata K.K. est un bon titre pour le VR; Il est esthétiquement agréable sans être pour autant rutilant, il est plutôt agréable à prendre en main, et avec un gameplay solide bien qu’un peu à l’étroit dans ses couloirs nous fait passer un bon moment (sauf si on ne supporte pas la réalité virtuelle en mouvement).
On peut peut-être un peu pester quant au temps de jeu face au prix proposé, mais il y a derrière du travail qu’il faut bien rémunérer et qui clairement mérite son salaire. The Tale of Onogoro n’est pas non plus ce qu’on peut appeler un petit jeu.
J’ai oublié de vous dire… Le jeu est en français intégral ! Un véritable plus !


Genre : Puzzle, Action,
Langue : Français
Développé par : Amata K.K.
Edité par : Amata K.K.
Taille : 8.9 GB
Sortie : 12 Mars 2022
PEGI : +16
Plateforme : Quest

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