Genre : Sport / Simulation
Langue : Anglais
Sortie : 16/11/2018
Développeur : Piranha Games
Editeur : Planet Entertainment
Taille : 1272,97 MB
4/10
Dans la lignée de Cabela’s The Hunt, Planet Entertainment nous propose cette redite du jeu Wii de Piranha Games, The Stike.
Paru en 2009 le jeu utilisait de manière optimale les wiimotes et les nunchucks, mais peinait déjà sur de nombreux points.
Cette nouvelle version actualisée possède malheureusement les mêmes soucis. Pire encore, le temps a passé et les problèmes sont encore plus visibles.
Après plusieurs heures de pêche, The Strike peine à être attirant et cela sur de nombreux points. Autant Cabela’s The Hunt a su me plaire grâce de bonnes idées et un rendu de qualité, le jeu de Piranha Games est trop souvent à la ramasse, tant pour ses graphismes que pour son contenu et son gameplay.
Explications.
Après avoir testé le jeu en mode portable, en mode télé sans les accessoires puis avec des accessoires prêtés, je suis opérationnel pour vous parler de mes aventures en barque.
Plus amateur de pêche façon Arcade, comme à l’époque de l’excellent Sega Bass Fishing sur Dreamcast avec la manette spéciale équipée d’un mouliné, me pencher sur cette simulation s’annonce dores et déjà plus ardu.
Heureusement un tutoriel est là pour nous apprendre les principaux rudiments de la pêche sur Switch. Rien n’est aussi simple que de manipuler le lancé sur Dreamcast et d’envoyer la ligne sur une zone où le poisson est nombreux. Ici il faudra être nettement plus patient, plus attentif et surtout plus aguerri. Car si sur Dreamcast on pouvait être un peu brutal, The Strike est vraiment réaliste et il faudra donc être doux, très doux pour éviter la casse et voir partir son petit poisson. Ce réalisme est forcement un bon point pour ce jeu Switch. A contrario, il peut se passer un bon moment avant de voir débarquer quelques carpes ou autres bêtes à nageoires. Il faut naviguer avec sa petite barque pour trouver la zone adéquate et puis attendre que le poisson se décide à mordre à votre hameçon acheté juste avant de partir.
Une fois posé et enfin opérationnel, avec votre Joy-con gauche, vous choisissez l’endroit de votre lancé, puis tout en maintenant ZR, c’est avec le stick du Joy-con droit que vous allez calibrer votre lancé. Vous relâcherez ZR une fois la jauge dans le vert.
Tout est évidemment plus simple en utilisant les joy-cons dans cet objet ressemblant à un lancé.
L’utilisation de cet artefact est assez sympathique mais pour une utilisation courte. Car mine de rien, sur la durée, cela devient un peu lourd. De plus la taille un peu massive du moulinet n’est pas du tout naturelle. Pour ferrer et ramener le poisson, c’est une fois encore assez réaliste. Suivant le matériel choisi (résistance du fil, taille du poisson…) il faudra gérer la résistance et la volonté de la bête à se faire attraper. Je peux vous le dire, cela ne se maîtrise pas en quelques minutes. Vous allez souvent rentrer bredouille, du moins au début.
Une fois bien maîtrisé le gameplay dans le mode partie rapide, place au mode carrière. Comme son homologue Cabela’s The Hunt, vous allez débuter par une première compétition, puis débloquer toutes les autres au fur et à mesure. 10 lacs à visiter, 11 poissons à dénicher, ainsi que quelques matériels à acheter au magasin. Nouveaux fils de pêche, nouveaux hameçons etc… mais aussi de nouveaux bateaux ! 9 au total ! Mais il faudra batailler ferme pour vous les procurer et finir souvent premier, car ce n’est pas avec vos 100 petits dollars au départ du mode que vous allez vous le procurer.
Toujours comme Cabela’s The Hunt, vous allez retrouver un mode multijoueur, jouable jusque 4, une pièce des trophées, ainsi qu’un gentil mode tournois où celui qui aura le plus gros poisson via un classement international remportera reconnaissance et gloire.
De nombreuses heures au programme pour voir le bout du mode carrière. Et surtout un véritable sacerdoce pour qui veut le terminer, car les parties sont longues, très longues, beaucoup trop longues pour avoir envie d’aller jusqu’au bout de la chose (vous pourrez passer plus de 15 minutes sans voir une seule bestiole).
A coté de cette mollesse et de cette ennui quasi total, surtout face à son cousin qui nous parle de chasse, The Strike possède un autre défaut majeur. Ces graphismes sont d’un autre temps. Le titre précédent était sortie sur Wii en 2009, et bien celui-ci semble posséder le même moteur graphique. Les textures sont laides, et les décors manquent cruellement de détails. Dans l’eau, c’est vide, les végétaux sont pixelisés et seuls les poissons sont détaillés avec soins. Ce n’est pas digne de la Switch, que cela soit clair. Fin 2018 on pouvait s’attendre à mieux, surtout sur un jeu qui prône le réalisme.
Côté son, maintenant, c’est un mieux, même si on se demande pourquoi une musique vient nous déranger. Heureusement dans les options elle se retire, laissant place aux petits oiseaux, aux clapotis de l’eau sur le bord du bateau et à … rien d’autre. Quand je vous dis que le réalisme est poussé au maximum.
Le Motion Control proposé par The Strike est vraiment la seule chose intéressante -avec le réalisme- dans ce jeu. Si vous cherchez de l’action en terme de pêche il faudra plutôt aller voir du côté de Nintendo Labo. Ce n’est effectivement pas ici que vous allez avoir une immersion intense. Nous sommes en effet plus proche d’un reportage façon Histoires Naturelles sur TF1 qu’une d’une aventure rocambolesque.
Un jeu uniquement destiné aux amateurs et aux passionnés de poissons, de lancés et de moulinés.
Jeu offert par Koch Media pour la réalisation de ce test.