Partez à l’aventure et découvrez les terribles secrets de la Lozère… Le monstre est-il revenu ?
Résumé :
Que se passe-t-il donc sur le Plateau de La Margeride au coeur de la Lozère ? Quels terribles secrets abrite cette terre rude et douce à la fois ? Le petit Sylvain et Jean, son ami le berger, se retrouvent pris au piège. Réussiront-ils à en sortir ? En pleine estive, un drame mortel frappe ce lieu magnifique où les pâtres et les moutons vivent en harmonie. La bête du Gévaudan serait-elle de retour ?
Avis :
Pascale Delacourt-Stelmasinski nous emmène dans un monde différent à chacun de ses livres. Nous avons connu « Marie dans la tourmente de l’histoire » qui raconte le destin tragique d’une paysane axonaise, « Anchaing le papangue » (gros coup de coeur) qui nous conte la vie des esclaves à la réunion, « Le Templier de la montagne couronnée » qui nous proposait un peu de fantastique dans la belle cité de Laon, et nous avons désormais « L’enfant du Gévaudan« , écrit sous forme d’enquête policière.
J’apprécie vraiment cette auteure (on est bien d’accord Pascale, ‘autrice’ c’est moche !!), de par sa simplicité et de la qualité de ses écrits. C’est à chaque fois une vrai mine d’informations. Quand on connaît Pascale (et maintenant vous le saurez aussi), on sait qu’elle se déplace, qu’elle recherche, qu’elle se documente pour l’écriture de ses ouvrages. Et à chaque fois c’est un vrai délice de la lire.
Ici nous voyageons en Lozère, du côté du plateau de la Margeride (je suis originaire de l’Aveyron, non loin de là). Et nous découvrons le monde de l’estive. Une vrai fête à chaque fois. Les animaux sortent leurs tenues d’apparat pour se rendre dans leur résidence d’été, la nature sur les hauteurs. L’herbe verte, l’air frais… C’est désormais un évènement touristique qui rassemble du monde. Regarder les troupeaux passer, pique niquer dans la nature…
Et durant quelques mois, les troupeaux, accompagnés du patou (chien) et de leur berger vont vivre au grand air, le berger logeant dans un petit buron.
Mais la bête du Gévaudan rode. Elle est revenue… Tous la croyait disparue depuis 250 ans. Mais si ce n’est pas elle comment expliquer la mort des moutons et de Jean ? La légende refait surface effrayant les habitants de la zone.
Quelques points à connaître sur la bête du Gévaudan : c’est une bête énorme à l’origine de 88 à 124 attaques humaines entre 1764 et 1767, le plus souvent mortelles dans l’ancien Gévaudan, correspondant aujourd’hui à la Lozère. Quelques attaques ont aussi été signalées aux alentours. Était-ce un loup, un loup Garou, un tueur en série ? Aujourd’hui le mystère reste encore entier mais toujours est-il que les attaques ont cessés après la mort d’un loup tué par un certain Chastel.
Fort de cette connaissance, vous pouvez vous jeter corps et âme dans cette lecture passionnante. Le style est simple, direct, et sans fioritures inutiles. On va direct à l’essentiel en revenant sur quelques périodes de la vie de untel ou untelle, nous permettant de bien comprendre l’histoire dans son ensemble. C’est un livre bien construite et cohérent dans lequel la psychologie humaine a une grande place. On navigue dans le désir, le refus, le peur, la psychose et tant d’autres états. C’est vraiment très intéressant de ce côté là, car tous les personnages ont un trait de psychologie à étudier.
Pascale, une nouvelle fois merci de me faire voyager, ce coup-ci pas loin de chez moi.
Livre acquis sur le salon du livre de Soissons 2019
