Au détour d’une rencontre virtuelle, on découvre de vraies pépites littéraires…
Merci Léa de m’avoir permis de découvrir ton univers puissant. « Une guerre sans fin » est une claque monumentale, un livre à découvrir absolument…
Résumé :
Touchée par une amnésie partielle et en proie aux plus cruelles inquiétudes, May, une jeune trentenaire, décide d’écrire pour tenter de reconstituer, à travers ses souvenirs, les événements de son passé. En effet, May grandit à Beyrouth, durant la guerre civile libanaise, et « son enfance née posthume se désagrège sous les feux de la mitraille ». En dépit de son jeune âge, c’est seule qu’elle affrontera la cruauté de sa mère, la peur de la guerre et l’effroi de la prison. Confrontée aux tourments de l’Histoire du Liban et au monde arabe ravagé par le despotisme et l’obscurantisme, comment parviendra-t-elle à survivre et à se construire ? Et arrivera-t-elle à retrouver sa mémoire ? Mêlant réalité et fiction, ce roman est poignant et audacieux. La riche palette de la romancière colore le tragique. Sa plume poétique et son humour sarcastique peignent le monde de May, vu à travers ses yeux d’enfant d’abord, puis de jeune adulte, qui a côtoyé la mort et la folie, dans sa lutte pour devenir une femme orientale et libre.
Avis :
Si vous aimez les livres super bien écrits, les histoires addictives, suivre la vie d’un personnage attachant, je ne peux que vous conseiller de lire « Une guerre sans fin« . Léa Clément signe ici un vrai chef d’œuvre et je vous garantie n’être pas sortie indemne de cette lecture.
l’Orient, l’Occident… Nous respirons le même air, et pourtant… des mœurs totalement différentes et pendant que certains souffrent de la guerre, d’autres se plaignent pour des futilités.
Les mœurs, la religion, les règles, les codes… Tout est différent et nous le comprenons parfaitement dans « Une guerre sans fin« , un livre magistral.
La plume de Léa est percutante, aiguisée, mais qui sait se faire douce quand il le faut. Cette histoire pourrait être une autobiographie tellement les mots utilisés sont criants de vérité. L’utilisation de la première personne renforce ce sentiment. On est happés par l’histoire, happés par la souffrance qui se dégage du personnage de May. J’ai vraiment été séduite par l’écriture de Léa, elle sait accrocher l’auditoire et le rendre accroc. Grâce à elle, j’ai vécu avec May, avec la souffrance de tout un peuple et celle de millions d’enfants. Durant quelques instants je me suis mise à leur place et j’ai pleuré. Pleuré face à l’injustice de la vie. Nous ne sommes pas tous égaux, nous ne naissons pas avec les mêmes droits, les mêmes avantages. Pourquoi tant de haine ? L’humain est il incapable de vivre en paix ? Incapable d’aimer son prochain comme il se doit ? Comment certains parents arrivent-ils à autant se détacher de leur progéniture ?
Je n’aurai pas aimé avoir la vie de May, qui n’a connu que la souffrance et le manque d’amour. Avec sa mère, c’est le jeu du chat et de la souris, le je t’aime moi non plus… Alors, elle est devenu le chat noir de la famille, ce qui l’a amenée à se transformer en rebelle, à aller à l’encontre de sa religion, de ses parents. Elle finira en prison. Un mal pour un bien ? Mais sa vie en sera totalement changée.
C’est très compliqué de parler de ce livre sans trop en dévoiler. D’ailleurs, tout comme en France, on peut s’interroger sur la place de la femme et sur la propension de l’humain à évoluer.
Ce livre amène à de nombreuses questions. Des questions qui seront différentes suivant les lecteurs. On peut s’interroger sur la religion, la guerre, l’amour d’une patrie, sur le fait d’être de bons parents ou non…
Je ne peux que remercier Léa de m’avoir permis de lire et découvrir ce livre très intéressant et palpitant. J’ai adoré et après lu les dernières phrases je le suis sentie vidée. J’ai mis quelques jours avant de pouvoir reprendre un autre livre en main, essayant de garder au maximum en moi les derniers effluves de ce livre…
