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Avis : Forspoken

Plongeons dès à présent dans l’univers de Forspoken un titre issu du studio Luminous Productions, à qui l’on doit également le fameux Final Fantasy XV qui a fait couler autant d’encre à sa sortie.

À l’origine, il s’appelait Projet Athia puis a été plusieurs fois repoussé pour arriver sur Playstation 5 et PC, avec soit disant des performances utilisant toutes les capacités de la console nouvelle génération de Sony. Utilisant le moteur de Final Fantasy XV, les bandes-annonces laissaient entrevoir un jeu passionnant et véritablement magnifique.

Qu’en est-il réellement ? Sachez que je n’en attendais strictement rien. Vous êtes une dénommée Frey Holland, une jeune orpheline new-yorkaise qui semble avoir pas mal de souci avec la justice ainsi qu’avec un gang voleur de voiture. C’est d’ailleurs ce dernier qui incendie son petit squat vétuste où elle vit avec son chat. Récupérant un bracelet mystérieux alors qu’elle allait mettre fin à ses jours, la voilà propulsée dans le monde Athia. Elle découvre que son bracelet s’appelle Krav et qu’il parle. Votre bracelet vous permet de posséder de nombreux pouvoirs, mais également quelques aptitudes, dont celui d’être un pro du parkour. Il n’y aura plus qu’à rencontrer un énorme dragon qui veut la carboniser et vous pourrez débuter l’aventure… Enfin presque.

Vous arrivez ensuite dans la cité de Ciphal où vous êtes tout d’abord méprisés. Il faut dire que vous êtes la seule personne vivante sortie de la Brume. Une Brume maudite qui a envahi le royaume et qui a la fâcheuse faculté de transformer les êtres vivants en monstres/zombies. Humains et animaux deviennent incontrôlables, surpuissants, déformés ou mutants géants.

Frey doit bien évidemment rentrer à New York, mais également venger la mort d’une jeune enfant habitante de Athia. Elle va devoir faire face à des bienfaitrices appelées Tanntas, qui sont devenues folles avec l’apparition de cette brume corruptrice. Dès le début, on s’aperçoit que Forspoken ne remplit pas du tout le contrat visuel annoncé. C’est parfois très beau et parfois assez moche. Mieux vaut ne pas trop faire le difficile quant à certains éléments visuels, mais surtout sur les personnes que l’on rencontre. À ce titre, les Cutscenes sont vraiment bien fichues. Les mouvements des lèvres lors des conversations ne sont pas non plus très réussis et c’est bien dommage, car le doublage français est plutôt pas mal.


L’autre souci technique est que le jeu est vide. Il n’y a aucune vie. Je peux comprendre l’absence de certaines choses à cause de la Brume corruptrice, car elle apporte la mort avec elle, mais il ne faut pas abuser non plus. Aucun insecte, des PNJ qui ne font pas grand-chose ou de façon répétitive, juste le vent dans les herbes et sur votre cape… On s’ennuie et ce ne sont pas les effets de particules qui font qu’un jeu en met plein la vue. Heureusement, les décors sont très réussis. Attention toutefois, si vous cherchez à être émerveillé par certains lieux, vous risquez d’être déçu. La version PS5 ainsi testée propose plusieurs modes graphiques. On retrouve un mode « priorité à la qualité » qui assure une fréquence d’image stable, et ce, en 4K, un mode « priorité à la performance » qui augmente les FPS, mais diminue la résolution et enfin un mode graphique « Ray tracing » qui pousse la console au max. J’avoue ne pas avoir trop cherché à jouer avec le feu en me concentrant sur la qualité en 4K et sans Ray tracing. De façon générale, j’ai trouvé Forspoken assez ennuyeux. Surtout le début. C’est assez long à démarrer et il faut se faire du mal pour avoir envie de progresser. C’est en ayant collecté pas mal de magie et surtout une fois arrivé dans les terres de la première Tannta que ça devient intéressant. Tout en restant poussif, il faudra attendre le dernier quart du jeu pour découvrir le fin mot de l’histoire. On se sent limite poussé vers la sortie, tellement tout nous arrive sur le coin de la figure.

Arriverez-vous à apprécier Frey avant qu’elle ne retourne à New York ? Pas certain tant faire sa connaissance se révèle compliqué. La demoiselle est vulgaire et d’une arrogance poussive (voir clichée) et ne prend conscience de ce qu’elle n’est réellement que trop tardivement. Heureusement que le bracelet relève le niveau. L’autre souci du jeu est à l’image de son héroïne, arrogante. Le jeu, à trop vouloir s’approprier certains codes du JRPG en monde ouvert en devient ennuyeux et bien trop prévisible. Takefumi Terada explique lui-même que Forspoken devait être une alternative aux habituels jeux en monde ouvert. Alors qu’en fait le parkour n’apporte pas grand-chose de réellement concret, on se retrouve avec un jeu usant des clichés du genre. Alors, oui, ça peut être cool et sympa pour certains, voir contemplatif. Sauf qu’il n’y a rien à voir.
Même si les galipettes de Frey sont uniques, le reste est bien trop conventionnel pour se démarquer. Arpenter les villages dévastés, éliminer toute la vermine présente, se farcir des mini-boss appelés « mutants », faire des photos de points d’intérêts, se farcir des donjons pour y dégoter de quoi upgrader sa tenue… Et puis courir encore et encore durant des kilomètres dans un décor vide. Mais ce qui fait un bon JRPG en monde ouvert, c’est également son gameplay et côté prise en main, Forspoken se trouve être plutôt agréable. Malheureusement, encore une fois, le début est poussif. Il faut notamment attendre de battre des boss pour gagner de nouvelles magies élémentaires, ce qui permet au passage de briser le train-train. Espérez atteindre rapidement le moment où pourrez utiliser comme une sorte de grapin pour vous déplacer plus rapidement. On se ressent à ce moment comme une véritable bouffée d’oxygène.

De façon très classique, on se retrouve avec des sorts magiques assignés aux gâchettes de la manette. Il nous sera alors proposé d’appuyer frénétiquement sur la gâchette droite pour lancer des petites attaques rapides, tandis qu’une pression longue chargera une grosse attaque. À gauche, on utilisera des magies plus dévastatrices (ou de soutiens) mais soumises à une jauge se remplissant au fil de nos attaques ‘normales’. Pour changer de magie, dans les deux cas, il faudra utiliser les gâchettes du haut. J’avoue que naturellement, on ne pense pas immédiatement à changer fréquemment de magies ou de techniques. C’est une habitude sur laquelle j’ai dû un peu me forcer la main. Les affrontements en deviennent immédiatement plus intenses et dynamiques.

En combat, tout ceci offre de bonnes sensations. Seul hic, lorsqu’il y a beaucoup de monde, toutes ces explosions et particules créent un véritable foutoir où parfois on ne distingue plus trop ce qu’il se passe. Un projectile venant d’on ne sait où et c’est peut-être la mort en ligne de mire si vous ne faites pas attention à votre barre de vie.
Vous vous verrez ainsi spammer la touche d’esquive et la gâchette droite assez fréquemment. Pour la partie personnalisation, Forspoken pourtant riche en propositions fait aussi plouf. Le jeu a beau nous offrir moult capes disposant de statistiques à upgrader (boost défensifs permanant notamment), il est aussi possible de maquiller nos ongles avec du vernis pour augmenter certaines capacités, malheureusement le résultat en combat n’est que trop peu visible (sensationnelle, mais pas sur les stats). Il sera aussi possible de monter de niveau certains de vos sorts, sous certaines conditions. Vous devrez notamment, après avoir lu des livres de magie, accepter des missions (battre 750 adversaires, frapper 10 bêtes avec x magie, grimper 500 m de dénivelé grâce à votre faculté de Parkour…) pour déverrouiller la montée de niveau de votre sort.


Avec les nombreuses quêtes secondaires (vraiment peu utiles au scénario) Forspoken devient rapidement redondant, limite ennuyeux. Et c’est bien là son véritable problème. Même s’il est inspiré de Breath of the Wild, de Assasin Creed ou bien de Final Fantasy XV (bien malgré lui) et qu’on y retrouve de bons côtés de chaque jeu, on se retrouve avec une boucle très rapidement identifiable : des labyrinthes, des ruines à nettoyer ou bien encore des tours pour archives et pour dévoiler la map.
Forspoken sera malheureusement vite oublié.
Trop générique et sans réel génie, le compte n’y est pas. 


Genre : JRPG, Open World
Langue : Français
Développé par : Luminous Production
Edité par : Square Enix
Sortie :  24 janvier 2022
PEGI : +18
Poids : 150 Go
Plateforme : Playstation 5, PC

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Playstation 5

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