Gori
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Avis : Gori: Cuddly Carnage

Comment vous présenter Gori de façon simple, mais à la fois assez convaincante pour que vous puissiez être intéressés ? 

Un chat mignon, des licornes zombies, du tranchage de tête à coup d’hoverboard, ça vous convient ? 

C’est léger, je vous l’accorde, alors je vais détailler un peu avant de rentrer pleinement dans le sujet qui nous rassemble aujourd’hui. 

Gori: Cuddly Carnage, c’est l’histoire d’une humanité qui est au bord de l’apocalypse. La fin est proche, car des jouets créés par Cool-Toys Inc ont muté en zombie, et veulent détruire ceux qui les ont créés, c’est-à-dire nous. Pas beaucoup d’espoir quant à une victoire de la race humaine, car les jouets sont puissants et surtout sans foi, ni loi. Cependant, comme dans toute bonne histoire de mangas ou de jeux vidéo, cela ne peut pas et ne va pas se terminer ainsi. Il existe une lueur d’espoir, un espoir qui ronronne et qui va empêcher que tout cela ne se termine dans un bain de sang (lol). Cet espoir, c’est un mignon chat appelé Gori et qui va se dresser avec F.R.A.N.K. son hoverboard pour mettre un terme à la folie de l’Adorable Army. 

Dans une ambiance sanguinolente, remplie d’effets lumineux, à l’humour sans filtre, Gori, F.R.A.N.K. et CH1.P (l’IA dépressive de votre vaisseau) vous allez devoir vous frayer un chemin vers l’annihilation de Coll-Toys Inc à travers des niveaux variés, dans une ambiance volontairement ridicule, violente juste à point, et une absurdité totalement assumée de la part des développeurs.

Tout ceci m’a beaucoup rappelé l’ambiance décomplexée de Lollipop Chainsaw, avec le côté sans filtre (que l’on apprécie ou pas), avec la bande son Metal (que l’on apprécie ou pas), l’humour gore (vous avez compris), ou bien encore cette abus de couleur, de néo et d’explosions et de clin d’œil au jeu vidéo avec des easter eggs partout, d’ailleurs pas toujours cachés. Bref, c’est le panard, pour les joueuses et joueurs qui veulent juste jouer à un jeu fun, sans se prendre la tête, loin, très loin des Metroidvania ou Souls Likes qui encombrent depuis quelque temps nos étales préférées. 

C’est donc, sous les instructions de votre humaine propriétaire (semble-t-il kidnappée), que notre petite et mignonne (pas tant que ça) boule de poil Gori va devoir assembler des pièces pour fabriquer un pointeur laser géant pouvant détruire à tout jamais l’Adorable Army. 

N’allez surtout pas imaginer que Gori soit aussi un excellent mécanicien, non, tout se fait évidemment tout seul sous l’œil avisé de CH1.P, l’IA sous Xanax et qui doute de vous en permanence. Il est, à juste titre, l’exact opposé de que notre ami F.R.A.N.K. qui lui n’a clairement peur de rien, ne souhaite que détruire les licornes zombies en leur offrant un maximum de douleur, tout en assénant des phrases vulgaires. Gori: Cuddly Carnage n’est pas un jeu sérieux !

Et en tant que jeu pas sérieux, Gori en fait des tonnes à tous les niveaux. Peut-être que de ce fait, il en dégoutera certains (pas que pour son côté gore), mais bien dans l’exagération de tout. Le sang versé par bidon de dix litres, des vannes tellement insultantes qu’elles sont masquées (on peut désactiver la censure), des ennemis vraiment barrés et bien dégueulasses, un rêve de fortune (F.R.A.N.K pétants les plombs lorsque l’on ramasse de la monnaie… J’en passe et des meilleurs.

Gori: Cuddly Carnage

Gori a beau être le héros, c’est bien l’hoverboard que l’on dirige et le grossier F.R.A.N.K. va se faire un malin plaisir à vous le rappeler. L’hoverboard nous permet d’aller partout ou presque et sans nous prendre pour Tony Hawk, il sera possible de grinder où bon nous semble.
Bien plus qu’un simple duo, c’est ensemble que vous allez découper, décapiter ou bien empaler les nombreuses types de licornes qui se dirigeront vers vous tels les zombies de Walking Dead.
Faire le barbare est une bonne idée, malheureusement, il faudra compter sur des licornes ayant des spécificités. Certaines possèdent des boucliers, d’autres tout simplement intouchables sous certaines conditions. Il faudra par exemple utiliser le lance missile de F.R.A.N.K. pour qu’ils deviennent sensibles à vos coups.

Des techniques de combats, assez simples à prendre en main, mais qui méritent de varier les mouvements et de proposer différentes combinaisons durant les scènes, nombreuses, de baston.
Différentes attaques (ou coups spéciaux) sont aussi à votre disposition histoire de rendre le moment encore plus violent, et à fortiori toujours plus sanglant. Une barre de ‘super’ est à votre disposition pour que vous puissiez vous transformer en lame de blender ou en fléau d’arme, rendant l’instant jubilatoire. Pour vous donner bonne conscience, ces attaques remplissent votre jauge de vie, la barre de super, mais aussi permet de gagner de l’argent et de finir le niveau avec une bonne note. Oui parce que vous êtes noté ! Rassurez-vous, cela n’a aucune incidence sur le jeu, mais si vous cherchez le 100%, il va falloir faire le forcing pour les obtenir toutes. Pour les personnes cherchant à faire tout le jeu, il y aura également des morceaux de clé à dégoter dans les niveaux. Cela ouvre des portes pour des quêtes bonus.

Vous l’aurez compris, Gori met l’accent sur le combat. A fond ! Et laisse le côté plateforme bien de côté. C’est d’ailleurs préférable, car parfois la caméra n’arrive pas à nous suivre, notamment lors de saut sur des plateformes, ce qui rend la chose assez compliquée, n’ayant aucune visibilité pour atterrir convenablement. C’est d’ailleurs véritablement la seule chose qui m’a cassé les bonbons sur le jeu (il y en aura d’autres, mais rien de personnel), car j’ai dû m’y reprendre plusieurs fois pour me poser sur des plateformes pourtant pas si compliquées à atteindre. On a le même problème sur certains murs que vous devez grinder.

Gori: Cuddly Carnage
Gori: Cuddly Carnage

La boucle de gameplay dans Gori : Cuddly Carnage se veut donc agréable, mais répétitive et dans le genre, difficile d’éviter la répétition et le martelage de boutons. Pour cela les développeurs ont essayé d’apporter quelques bricoles pour nous occuper et casser la monotonie. Vous aurez notamment des niveaux où vous serez poursuivi, rappelant certains jeux de plateformes, avec la lave qui nous pourchasse (ici du slime). C’est simple, à savoir si l’utilité est avérée, je n’en suis pas certain car les niveaux sont courts et pas franchement d’une grande difficulté.
Les niveaux sont décomposés toujours de la même façon, avec des affrontements des ennemis de plus en plus redoutables, vous amenant à des combats de boss épiques qui mettront vos compétences à l’épreuve (en mode le plus difficile). Le jeu a beau introduire de nouveaux types d’ennemis et de mécanismes au fur et à mesure de la progression, on a le sentiment d’être dans Muso avec des hordes d’ennemis qui arrivent sans fin. Cela peut aller vite si vous vous démerdez bien, sinon terminer le niveau peut prendre jusqu’à plus d’une heure. Un temps qui sera sûrement trop long pour certains. 

Gori: Cuddly Carnage

Gori pourra bien évidemment améliorer son attirail et devenir plus fort, tout comme F.R.A.N.K. d’ailleurs, avec des attaques de plus en plus puissantes et efficaces. Vous aurez la possibilité de revenir dans les niveaux précédents pour y dénicher les fameuses clés. Si Gori : Cuddly Carnage offre tout de même une quantité décente de personnalisation, elle arrive en toute logique, en progressant, avec un taux d’échange correct. Rien de bien spécial ici. Quant au déblocage cosmétique, elle reste sympathique avec un magasin proposant quelques vêtements, avec la possibilité de changer la couleur de la fourrure (entre autre) de Gori. Un ajout amusant, mais cela ne change rien à votre façon de jouer.

Visuellement, sur Playstation 5, le jeu est magnifique et en met plein la vue, tant dans les couleurs, dans les éléments de décors ou bien d’explosions, avec des effets de reflets très réussis. Aucun ralentissement à signaler. On peu d’ailleurs privilégier les graphismes à la vitesse dans les menus, avec ou sans Ray Tracing par exemple. La bande son m’a beaucoup plus, même si parfois la musique se fait bien trop discrète. 

Le petit côté BD/Comics de certaines scènes est quant à lui très sympa. 

Gori: Cuddly Carnage est en main, un véritable vent de fraîcheur pour qui ne veut pas se prendre la tête, avec des histoires compliquées et un gameplay fastidieux. Chez certains joueurs, malheureusement, il y a de fortes chances pour que l’histoire et l’écriture du jeu soient une déception par rapport à ce qu’il laisse espérer avec la possibilité de devenir un chat tueur et son hoverboard qui dézingue des licornes. Mais encore une fois, c’est totalement assumé et volontairement ridicule. 

C’est d’ailleurs aussi le cas des blagues et du langage grossier qui va avec. Il faut jouer en connaissance de cause. C’est également ce que l’on retiendra de ce cher F.R.A.N.K.. Cet hoverboard vantard qui cherche par son humour minable de cacher sa peur face à la menace. 

D’ailleurs comment ne pas résumer Gori : Cuddly Carnage à autre chose qu’à un jeu qui sait exactement où il va et qui jamais n’essaie d’être autre chose. C’est une comédie loufoque, chaotique et à l’humour parfois douteux et résolument sans filtre.


Gori: Cuddly Carnage est un jeu d’action à l’ancienne, comme à l’époque de la Playstation 3/Xbox 360 s’inspirant des nombreux gros jeux funs et sans prise de tête auxquels on pouvait jouer. J’ai pensé à Lollipop Chainsaw, mais on peut aussi regarder du côté de Devil May Cry, voir de Bayonetta. On y retrouve même les défauts d’époque, c’est dire si ce jeu est réalisé avec l’amour qu’il se doit.

Sans être un kiff total, l’aventure a le mérite de nous faire passer un bon moment, avec ses effusions de sang abusives, son humour (même potache), son rythme que j’ai trouvé plutôt bon et puis j’adoré passer du temps avec ce petit chat si mignon. Et puis à ce prix là, pourquoi hésiter.


Genre : Action
Langue : Français
Développé par : Angry Demon Studio
Edité par : Wired Production
Taille : 10.62 Go
Sortie : 29 aout 2024
PEGI : +16
Plateforme : PC, Switch, Xbox One|Series, Playsttion 4|5

Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

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1 commentaire

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