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Avis : Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX

Comme souvent, tout débute par un coup de cœur en découvrant le premier trailer de Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue destiné à la version PC.

Du trailer, j’en ai gardé un excellent souvenir, avec un DA absolument dingue et véritablement proche de ce que j’attends d’un jeu en 2D moderne. A savoir de beaux pixels et une utilisation intelligente des techniques d’aujourd’hui, avec de beaux effets de lumières et de belles animations. Mais également un jeu qui me semblait vraiment dynamique, le tout traitant d’un sujet trop rare dans le jeu vidéo: les pompiers.


Parce que bon, concrètement, depuis Burning Rangers, les jeux mettant en avant les femmes et les hommes du feu sont plutôt rares, voir inexistants. On peut tout de même parler de Embr, mais cela reste bel et bien une exception.

Il a donc fallu attendre quelques mois pour pouvoir mettre la main dessus, sur console.
Et je ne vous cache pas que l’attente fût longue, mais qu’au final, elle est bien mérité. Oui Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX est un kiffe total et cela malgré ces quelques petits défauts.


Derrière ce beau petit, jeu Dejima Games nous envoie affronter les flammes et reprendre le flambeau de notre père décédé dans un incendie bien étrange. Vous, Firegirl, allez ainsi combattre des incendies provoqués par un incendiaire mystérieux qui utilise des grimoires pour appeler des monstres fait de flammes. Rien de plus classique dans le genre Rogue, vous commencez votre carrière en tant que pompier au sein de la station locale, au plus petit échelon existant. Pourtant c’est bien vous qui allez partir au front à chaque incendie.
Cette caserne est au début de l’aventure assez en piteuse état. Mais grâce à vos exploits et aux financements du maire de la ville, mais aussi de vos fans vous allez bientôt vivre dans de meilleures conditions. C’est également en sauvant des gens pris dans les flammes, que votre petite caserne vide va devenir un véritable lieu de rencontre. Ainsi, plus vous générez de financements, plus les bénévoles seront nombreux, plus vous pourrez upgrader vos tenues, mais également votre équipement. Magasins, Médecins, Assistants en marketing (si si) et autres magasins sont là pour vous aider à progresser plus facilement. C’est également en développant la caserne que les moments importants de l’histoire se débloquent, dévoilant la trame principale et nous permettant de mettre une tête sur l’instigateur de ces sombres incendies.

C’est d’ailleurs ici aussi que l’on s’aperçoit de la faiblesse du scénario. Si l’histoire est pourtant vraiment sympathique, on devine bien trop rapidement ce qui va suivre. Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX est bien trop prévisible. Les quelques rebondissements qui sont éparpillés ici et là dans le jeu sont bien trop faciles à anticiper. Ce qui fait que le scénario devient bien trop convenu.
De même les personnages présents n’ont pas assez d’importance face à l’histoire. Seuls trois personnages apportent des choses à la narration, alors que notre pompière se trouve être plus muette qu’une carpe. Dommage pour elle. Elle aurait pu être n’importe qui, le résultat aurait été le même. Ne cherchez donc pas ici une héroïne au charisme ravageur et inoubliable… Et c’est bien dommage car finalement le titre ne tient que par tout le reste ! Vous me direz que ce n’est déjà pas si mal, mais il n’empêche qu’il y a ici un petit goût d’amertume avec cette histoire qui sonne creux.

  • Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX
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Rentrons un peu plus dans ce qu’est Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX. Comme tout bon Rogue Lite, il est demandé de faire des boucles, encore et encore pour sauver des gens (et des animaux). C’est simple, cela finira par devenir répétitif. Heureusement le jeu est court.
Ainsi, vous sautez dans le camion de pompiers, qui vous dépose là où l’incendie est en cours. Au début du jeu (dans la première heure de jeu environ), vous allez vous retrouver dans un unique bâtiment qui est généré aléatoirement. C’est à dire que les pièces, étages, positionnement des personnes à secourir ne sont jamais les mêmes. Vous avez un temps imparti pour sauver tout ce petit monde et sortir du lieu sous peine de décéder sous les décombres.
A chaque mission un nombre défini de civils à sauver vous est indiqué. Rien concernant les animaux et pourtant ils rapportent également de l’argent. Vous trouvez le nombre requis de civils et vous pourrez ainsi sortir de l’immeuble immédiatement en suivant la porte avec une flèche verte clignotante, indiquant une sortie.
La suite reprend le même schéma. Si les niveaux varient quelque peu (forêts, trains et le Nakatomi Plaza Nekatomi Plaza) ils seront toutefois un peu plus et complexes (pour le Nekatomi Plaza uniquement) avec plus de personnes à sauver, dans la forêt notamment. ‎

Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX propose ainsi un mécanisme classique de risque-récompense. Pour faire court, si vous rejoignez la sortie de l’immeuble sans avoir trouvé tous les survivants, vous pourrez soit revenir en arrière (pas toujours possible à cause des torrent de flammes), soit prendre la poudre d’escampette. Dans le premier cas, une fois repartie avec les blessés, ça sera le jackpot niveau finance, soit dans le second cas, cela vous coutera les frais d’hospitalisation. A vous de voir. La difficulté et les récompenses augmentent au fur et à mesure.

  • Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX
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Accompagnant la difficulté, vos attributs physiques et techniques augmentes également. Tout ceci s’achète donc à la caserne et permet de mieux gérer votre puissance d’arrosage, mais aussi d’augmenter le temps que vous avez pour sauver tous les blesser. Je ne vous cache pas que de farmer aide fortement à la progression. Si le plaisir du jeu devient ultime, car nous pouvons enfin faire notre travail convenablement, il faut bien avouer que l’intérêt lui baisse en intensité car on finit par rouler totalement sur le jeu. Pourtant je ne me suis jamais senti frustré.

Côté gameplay le titre de Dejima Games est assez efficace avec l’utilisation de la hache et du tuyau d’arrosage, qui peu servir également de jetpack. Le contrôle du tuyau est assez intuitif, car avec RT pour démarrer le jet, cela verrouille également la position. Suffit ensuite d’utiliser les sticks pour la précision. Je regrette cependant que l’on ne puisse pas avancer tout en arrosant.
Quant au jetpack, s’il s’avère simple à prendre en main, il n’en reste pas moins assez peu précis. Il faudra aussi quelques temps d’adaptation pour bien gérer la descente sous peine de faire une chute impressionnante.

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Visuellement ‎Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX est vraiment très réussi, avec cette 2.5 D de toute beauté. Ce style donne d’ailleurs une véritable personnalité au jeu. Ajoutez à cela une caméra assez active et qui suit parfaitement notre héroïne et vous obtenez vraiment une aventure avec de l’action. Souvent de profil, dans certaines pièces (ou en forêt) la caméra prend un peu de recul pour nous laisser voir très loin, ou bien se place de 3/4 derrière nous, histoire d’anticiper les flammes ennemis. Les développeurs ont vraiment bien buché sur ce rendu dynamique. Les environnements plutôt fins et étriqués dans les immeubles laissent place à des lieux gigantesques et épurées que ça soit en forêt ou en ville avec le train.
Pourtant c’est bien ici que la rétine en prend plein la vue.
Le coup de cœur visuel que j’avais eu avec le premier trailer ne s’est pas du tout dissipé.
Je ne terminerai pas sans vous parler de la bande son. Dejima Games a une fois encore fait très fort. Musicalement convainquant, avec des sonorités très rétro mais entrainants, les pistes audios arrivent à insuffler de l’énergie durant les sessions. Certes le nombre de pistes est limitées, mais pourtant même au bout des 7 heures de jeu je ne m’en suis pas lassé. En ce qui concerne les environnements c’est une fois de plus réussi. J’ai beaucoup apprécié la voix énergique qui nous accompagne lorsque l’on dégotte les items ou bien qu’on libère les blessés. L’ensemble donne beaucoup de peps et c’est appréciable.


Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX s’en tire donc très bien et a su me convaincre avec ses sept heures de jeu. Cela reste relativement correct pour ce type de jeu et on pourrait toutefois aller jusqu’à reprocher d’une rejouabilité quasi inexistante sauf pour compléter le titre à 100%.
Autre petit souci, une progression assez mal équilibrée. Si la fin se fait sans trop de difficulté (car bien équipé) et se développe assez rapidement, le début donne vraiment le sentiment de patiner et s’étale sur des longueurs laissant croire que le scénario ne va jamais avancer.
Firegirl: Hack ‘n Splash Rescue DX est donc une petite surprise indé, comme il y en a trop peu. Cela permet au passage de remettre les pompiers sur le devant de la scène, ce n’est que mérité.

Genre : Rogue Lite 
Langue : Français
Développé par : Dejima Games
Edité par : Thunderful Publishing
Taille : 773.89 Mo
Sortie : 22 Juin 2022
PEGI : +3
Plateforme : Switch, Playstation 4|5, XBox One|Series, PC

‎Jeu testé sur XBOX Series S & XBox One
Jeu offert par l’éditeur

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